Application ou non de la parité absolue à l’assemblée nationale et au sénat: Wade, pris au piège de deux feux

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Aujourd’hui, tous les projecteurs sont braqués vers l’Assemblée nationale et le Sénat, qui vont procéder au renouvellement de leurs bureaux respectifs. Mais, de sources sûres, jusque tard hier, Wade s’était soumis à un exercice de funambule, du fait que l’application ou non de la parité absolue dans les bureaux qui seront renouvelés ce 14 Octobre constitue un couteau à double tranchant.

Ce 14 Octobre sera une date fatidique pour le magistère du président de la République, et pour cause. Dans quelques heures seulement, l’Assemblée nationale et le Sénat, qui vont procéder au renouvellement de leurs bureaux respectifs, devront faire face à l’épineuse équation de la parité absolue homme-femme, dont la loi a été votée en Mai dernier. L’adoption de laquelle loi exige que, désormais, « les listes électorales pour toutes les institutions partiellement ou totalement électives devront être « alternativement composées des deux sexes » sous peine « d’irrecevabilité ». Or, à en croire des sources concordantes, jusque tard dans la journée d’hier, Wade était en train de cogiter sur la nécessité d’appliquer ou non ladite parité dans les deux chambres en question.
Mais si le locataire du Palais se trouve face à un dilemme, c’est parce que cette loi qui institue « la parité absolue entre les hommes et les femmes dans les Assemblées partiellement ou totalement électives, est un couteau à double tranchant. Car, commente une source proche du Palais, « en appliquant la parité, Wade va inéluctablement fâcher certains des nombreux partis de la mouvance présidentielle, dont certains députés ne siégeront pas dans le bureau ». D’autant que les membres du bureau bénéficient de faveurs assez significatives, dont les députés simples ne disposent pas.

Wade va-t-il glisser l’arme fatale à l’opposition ?

L’autre côté tranchant de la loi, c’est que non seulement les listes de candidatures doivent être conformes aux dispositions de cette loi sous peine d’irrecevabilité, mais aussi l’opposition détient ici une arme de guerre fatale contre Wade, si celui-ci n’appliquait pas la loi au sein de l’Assemblée et du Sénat. En effet, à l’époque du vote de la loi, Wade voulait, aux yeux de beaucoup d’observateurs, que l’opposition, en s’attaquant à la « violation de la Constitution », tombât sous le coup de la misogynie. Qui du reste serait difficilement défendable, dans la perspective de la prochaine élection Présidentielle. C’est pourquoi, commente un responsable libéral, « ce qui est sûr, c’est que s’il n’applique pas la loi, ce sera une sorte de retour du bâton pour Wade qui aura du mal à opposer à Benno un argument qui tienne la route ».

Daouda THIAM

lasquotidien.sn

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