Atelier de validation d’un projet d’usine de démantèlement de bateaux aLouga: Les services techniques invalident le projet pour des raisons multiples

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XALIMA NEWS:Le projet de création d’une usine de démantèlement de bateau initié depuis plus d’un an ne verra pas le jour. Les services techniques concernés tous, sans exception aucune, ont avant-hier, pour multiples raisons invalidé le projet au cours d’un atelier où les arguments techniques ont eu raison d’une volonté politique de réaliser ce projet de plusieurs milliards dans la zone de Potou, sur les rives de l’Océan Atlantique
Louga. Le projet d’installation d’une usine de démantèlement de bateaux dans la communauté rurale de Leona, particulièrement sur la côte atlantique de Potou ne verra pas le jour. C’est du moins ce qui est ressorti de l’atelier de validation dudit projet tenu avant hier au conseil régional de Louga. Ce projet qui prévoyait d’installer une usine spécialisée dans la destruction de bateaux importés de partout a été au cœur d’un débat d’une demi journée qui a réuni tous les services techniques compétents de Louga et de Dakar. Ce qui a fait l’objet d’une étude assurée par un cabinet d’expert qui a fini de se convaincre de la faisabilité du projet. Mais les études menées depuis Janvier 2011 sont tombées dans l’eau. Car, l’exécution du projet était assujettie à sa validation par les services techniques compétents. Au cours d’un atelier tenu avant-hier au conseil régional de Louga sur le thème « Evaluation environnemental stratégique du projet d’installation d’une usine de démantèlement de navires à Potou », les services techniques qui ont participé au séminaire ont tous rejeté le projet. Un rejet qui s’est fondé sur des arguments techniques bien développés par les représentants des services concernés qui n’ont rien épargné dans le document présenté par les consultants du jours. C’est d’abord le service de l’Environnement qui est monté au crénau pour démonter le contenu du document dudit projet. Là, les techniciens ont attaqué le projet tant dans sa conception que dans la démarche technique ayant abouti à sa réalisation. Sans mettre de gants, les environnementalistes ont décelé les risques encourus dans la zone en rapport avec les dangers que le projet comporte sur le milieu et sur l’environnement. Des critiques acerbes qui ont été saisies par les autres services techniques. Le service régional de l’élevage, des Euax et Forets, le resprésentant du ministère des collectivités locales bref, tous ont fustigié le projet non sans donner des avis techniques pour justifier leurs arguments. Mais ce qui a le plus irrité les agents des différents services dont certains venaient de Dakar, c’est que la promotrice espagnole du projet n’a pas fait le déplacement à Louga. Mieux, même la femme Fatou Diagne qui représentait les femmes de la localité a, après avoir entendu les réactions des techniciens manifesté sa désapprobation du projet du fait des risques qu’il pourrait introduire dans le milieu. Et lorsque le gouverneur de région a posé la question sur les motifs de l’absence de la promotrice, comble d’ironie, c’est le sécretaire général du Conseil régional de Louga, Yéri Bâ qui représentait le président de l’institution région à la cérémonie qui s’est proposé de la représenter. Une attitude qui a soulevé une série de doutes sur les rapports entre ce dernier et la promotrice poussant les intervenants des différents services techniques à se demander « comment peut on être juge et partie » dans une une affaire aussi sensible qu’un projet soumis au Conseil régional qui l’a soutenu et travaillé à son approbation. Les nombreuses critiques et reseves formulées surtout dans le cadre de l’étude d’impact environnementale ont motivé des tentatives de réponses des consultans qui malheureusement n’ont pas convaincu les techniciens des différents qui ont tout simplment invalidé le projet, même si le sécretaire général du conseil régional et le président de la communauté rule de Leona ont promis de refaire l’étude pour le soumettre à une autre approbation

Rejetée par la présidence de la République, accepté par le Conseil régional de Louga
Les dessous d’un projet au parfum de scandale

Le rejet du projet d’installation d’une industrie de destruction de bateau sur les rives de l’Océan atlantique a toutes les allures d’un scandale évité de justesse. Et à l’examen du processus ayant abouti à l’atelier pour sa validation, tout porte à croire que derrière ce projet se cache bien des non dits. Au démarrage du projet, une promotrice Espagnole d’origine roumaine, établie à M adrid Correliamane avait pris les attaches de deux partenaires sénégalais dont l’un est établi en Espagne. Les ayant convaincus de la pertinence d’un vaste projet qui devrait ouvrir des « perspectives économiques interessantes pour le Sénégal ». Convaincus par les arguments servis par la promotrice ont tellement séduit les deux hommes d’affaires sénégalais qu’ils se sont engagés à l’accompagner. C’était au mois d’Août 2010. Mieux ces derniers sont parvenus à décrocher une audience avec le président de la République d’alors, Maître Abdoulaye Wade. Au cours de cette audience, l’espagnole a exposé son projet au chef de l’Etat. Mais le président sénégalais, n’ayant pas pu avoir de la promotrice le montant du projet tout comme la provenance des fonds du fait de la taille de l’usine à créer et des investissements, avait émis des rééserves et refusé de lui attribuer la moindre parcelle de terrain dans ces conditions. C’est d’ailleurs de la que ses deux associés sénégalais l’ont quitté. Il lui fallait trouver des subtefuges pour que ses « projets » pour le Sénégal ne soient pas vains. C’est alors qu’il a ciblé la zone des Niayes, particulièrement le zone de Potou dans la région de Louga pour y implanter son usine. Et c’est le Conseil régional qui a accepté de loger le projet avec l’approbation du président de la communauté rurale de Leona qui abrite le site. Et sans se faire prier, par on ne sait quel stratagème, une superficie de 315 héctares ont été affestés par le conseil ruralau projet sur la frange maritime par ailleurs domaine de l’Etat. Ce qui a devait avoir pour conséquence immédiate, le déplacecement de cinq villages peuplés de 360 âmes et cinquante six ménages. C’est à ce second niveau où des interrogations sont soulevées. Car, si le projet a mentionné l’indemnisations des PAP (Populations affectées par le Projet), il n’a pas mentionné le montant à affecter à ces famailles déplacées. Pis, nulle partd dans le ocument présenté, le coût global du projet n’est visible. Ce qui a vivement frappé l’attention des participants à l’atelier qui n’ont pas manqué de se demander quel type de projet veut on créer . Des zones d’ombres qui s’ajoutent à l’absence de la promotrice que le sécretaire général du conseil régionel qui prétendait la représenter a tenté de justifier par le fait « qu’elle n’a reçu aucune note » la conviant à la validation d’un projet qu’elle a initiée. Une réponse qui a suscité des réactions très vives des services techniques qui ont à partir de ces éléments, commencé à douter véritablement de la fiabilité d’un projet « qui n’est pas un modèle de pertinence dans sa conception et dans son contenu »
Les arguments techniques qui fondent le rejet du projet
Pour s’opposer à la réalisation du projet d’installation d’une usine de démantèlement ou de destruction de bateaux, les techniciens des différents services concernés présents à l’atelier de validation n’ont pas manqué d’arguments techniques. D’un point de vue de sa conception, rien n’indique que que le projet a présenté un plan de budget et une attestation d’Evidence de fonds nécessaires à la mise en place d’un projet dans un pays, qu’il soit d’Afrique où d’ailleurs. Le premier problème soulevé dans les débats est lié à la nature des bateaux qui pourraient contenir des produits toxiques. Ce qui a servi de levier pour la suite des débats. Et c’est d’abord et surtout le service de l’Environnement qui s’est le plus illustré dans les arguments fournis. Pour la représentante de ce service, « le projet n’a pas pris en compte dans sa conception le plan cadre de gestion environnementale ». Autrement dit, il n’y a pas d’études d’impact environnemental fiable susceptible de convaincre pour qu’ « un tel projet se réalise sur le territoire Sénégal ». Dans ce chapitre, le problème des déchets toxiques a occupé une place importante dans les débats. Car, la question qui a été soulevée à ce niveau c’est de savoir pourquoi la promotrice n’a pas tenté de développer son activité en Europe « qui aujourd’hui a besoin d’emplois au même titre que nos pays » s’est offusqué le représentant du service de l’élevage qui souligne une allure suspecte dans le choix opéré pour installer cette usine à Louga. Allant plus en profondeur, ignorant la nature des bateaux qui devraient être importés pour être démantelé sur place, le technicien a avancé l’argument des dangers qui planeraient sur la volaille qui serait de ce point de vue menacée par d’éventuels produits toxiques. Dans le même registre des motifs du rejet du projet, la question de la nappe phréatique a été évoquée par les techniciens qui soutiennent le danger que les populations de la zone où l’essentiel des activités, au-delà de la pêche tourne autour du maraîchage avec des puits creusés pour des profondeurs de moins de trois mètres. « Un réel danger » pour cette zone qui produit pas moins de 150 000 tonnes d’oignons par saison. Pour les services des Eux et Forets représentés par,son directeur régional, l’installation d’une telle usine menacerait les arbres –Filao- installés tout le long de la zone des Niaye. Ce qui a fondé les techniciens à dire que ce « projet a plus d’impact négatifs sur le milieu et sur les populations que d’impacts positifs. Mais l’élément qui aura été le plus développé, en plus de la proximité du projet avec la mer, c’est l’absence – incompréhensible- d’un représentant du ministère de l’industrie pour la validation d’un projet industriel. C’est d’ailleurs à la suite de ces exposés techniques que la représentante des femmes de la localité a pris la parole pour de dessolidariser du projet qu’elle avait portant soutenu au départ.
Tous comptes fais, les arguments fournis par les services techniques compétents pour invalider le projet ont eu raison de la volonté politique de réaliser une usine dont le coût des investissements ne sont pas connus jusque là et la démarche pour sa conception décriée

Un collectif de lougatois opposés au projet s’insurge
Alors que les débats techniques étaient en cours intra muros dans la grande salle de réunion du conseil régional de Louga, des gens ont senti la nécessité de s’impliquer dans la bataille pour barrer la route au projet. Dans une déclaration qui nous est parvenue intitulée « Horreurs et Vandalisme d’un projet », les protestataires, regroupés au sein d’un collectif, sous la conduite de Baye Dame Khoulé n’ont pas été tendre avec le projet. « L’implantation d’une usine de démolition de bateaux n’est pas une solution au chômage des jeunes lorsqu’elle provoque directement ou indirectement l’expulsion des familles paysannes, la destruction des produits maraîchers, la disparition des produits halieutiques », lit ont dans le document qui évoque pour justifier sa colère ; « Expérience des cimetières des bateaux de Alang en Inde ». Très déterminés, les protégés de Khoulé dans le document sensibilisent en des termes sans équivoque : « Les navires en vie de vie que l’on veut démolir à Potou contiennent de nombreux produits toxiques dangereux qui posent un problème des hommes qui y travailleront et celui de la dissémination de déchets dangereux dans l’environnement marin ». Pour mieux sensibiliser les populations à mieux se mobiliser pour s’opposer à un tel projet, le Collectif appelle à une résistance : « Non à l’exclusion, non à la mort demilliers d’enfants, non à la destruction de l’environnement…. ». Bref, c’est comme un cri de cœur que que le document a appelé à la résistance avant de lancer un appel à la résistance : « Résistons », lit-on dans le document qui appelle à une mobilisation générale pour que ce projet « suspect » ne se réalise ni à Louga ni dans le reste du pays
Par Khalif A Wélé- xalimasn.com

2 Commentaires

  1. c’est une suicide que d’accepter ce projet. les blancs veulent faire du Sénégal du dépotoir de déchets toxiques. Vous accepter ce projets vous allez mourir et tuer les générations futures

  2. Les Modou-modous sont avides d’argent ils sont cupides. Leur boulimie pécuniaire peut leur conduire à vendre les terres de Louga aux sales blancs de merde qui sont leurs seigneurs

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