Au Mali, le parti d’opposition, Parti pour la renaissance nationale (Parena), accuse le président Ibrahim Boubacar Keïta de gaspiller les ressources de l’armée.
Dans une conférence de presse, le Parena a dénoncé des « micmacs et détournements » dans les achats d’équipements destinés aux militaires maliens. « Plus le président et ses ministres parlent de nouvelles acquisitions de moyens de défense, plus l’insécurité augmente », relève le parti qui s’interroge sur la vraie destination de centaines de milliards votés par l’Assemblée nationale pour mettre l’armée dans les conditions de combattre la menace djihadiste, en référence à la loi quinquennale de programmation militaire adoptée en 2015.
Le Parena s’interroge en particulier sur l’exécution d’un contrat signé en juin 2015 avec une entreprise brésilienne pour la vente de six avions de combat A-29 Super Tucano.
« Cette fois-ci, il s’agit d’aéronefs, d’équipements de l’armée de l’air pour pouvoir combattre les djihadistes. Le gouvernement a annoncé qu’il amenait beaucoup de milliards pour en acquérir six. Le président a reconnu que quatre sont commandés, on n’a rien vu jusqu’à présent. Nos investigations ont montré qu’il y a eu le décaissement du prix des six. Mais le problème n’est pas là. C’est que les quatre, on ne les a pas encore vus. Et entretemps, ceux qui ont été acquis ne volent pas. Donc nous demandons ce qui se passe. Est-ce que l’argent n’a pas été investi dans de la pacotille ? C’est cela notre inquiétude. Ça, c’est le dossier le plus scandaleux ».
Rfi