Binta Ka a été jugée, hier, par le Tribunal de grande instance de Kaolack pour coups et blessures volontaires ayant entraîné l’amputation du bras gauche d’Adama Ba.
Les faits se sont déroulées le 10 juin 2013, à Malème Hoddar, dans la région de Kaffrine. Une dispute avait opposé les deux co-épouses, qui se sont affrontées, avant que le voisinage n’intervienne pour les départager. N’ayant certainement pas pu digérer sa défaite lors de cette bagarre, Binta est revenue à la charge peu après pour user d’un coupe-coupe pour se venger.
Adama perd sa main, Binta libre comme l’air
Revenant sur les faits, Adama, privée de l’usage de sa deuxième main, a expliqué qu’au lendemain de leur dispute, alors qu’elle préparait le repas de midi, elle a entendu des insultes venant de derrière elle. «Et au moment où je me retournais pour répondre, elle en a profité pour m’assener un coup de coupe-coupe sur le bras gauche. Et c’est là que j’ai perdu subitement ma main», a raconté la jeune dame.
Devant la barre du Tribunal de grande instance de Kaolack, l’avocat de la défense a soulevé des exceptions de nullité. Et pour sa part, la Chambre a déclaré nulle la procédure. Ce qui n’a point enchanté la partie civile.
Pour Adjiouma Ba, le frère de la victime, «c’est inacceptable et nous allons introduire un recours pour exiger que justice se fasse. Car, Binta est à présent sous liberté conditionnelle. Par A ou par B, cette justice se fera. Car ma sœur ne peut pas être invalide et que l’auteure de cet acte ignoble reste libre comme l’air».
La question dans cette affaire reste à savoir quel rôle devrait jouer leur mari, qui est venu sans gêne assister sa «ñaarel» ? Car, durant toute l’audience, l’amoureux a fait tout de son possible pour soutenir son épouse, en ignorant totalement la présence de sa malheureuse «aawo».
(Source : Le Populaire)