Bara Gaye, à deux pas de Karim Wade

Bara Gaye, le patron de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl), a été finalement placé en garde-à-vue hier, lundi 26 mai 2013. Après avoir « nargué » la police durant tout le week-end, le jeune leader libéral a été auditionné à la Division des investigations criminelles, pour divers délits relatifs à l’offense au Chef de l’Etat, incitation à la violence et à l’insurrection, selon certaines sources.

Bara Gaye qui est déféré devant le parquet ce jour, mardi, risque tout bonnement de rejoindre à la prison de Rebeuss son célèbre « ami et frère de parti » Karim Wade, ancien tout-puissant ministre d’Etat et non moins fils du Président sortant Me Abdoulaye Wade, incriminé dans le cadre de la traque des biens mal acquis.

Un mois après avoir été convoqué par les services de police pour le délit d’offense au chef de l’Etat, le 19 avril dernier, Bara Gaye a été auditionné de nouveau par les limiers de la Brigade des affaires générales (Bag) pour propos jugés « irrévérencieux » à l’encontre de Macky Sall.

Le patron de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) qui était activement recherché durant le week-end, après son discours tendancieux contre le président de la République à l’occasion d’un meeting du Pds tenu vendredi dernier à Mbacké (région de Diourbel), a été finalement placé en garde-à-vue.

Au grand dam de certains de ses camarades libéraux qui avaient assiégé les abords de la Dic pour prêter main forte à leur « frère de parti » qui était en cavale à Touba, entre samedi et dimanche, selon des informations concordantes. Incapable de retrouver Bara Gaye, la police s’était alors défaussée sur l’épouse de celui-ci. Mme Gaye avait dû passer quatre tours d’horloge dans les locaux de la Division des investigations criminelles (Dic) avant d’être relâchée avant-hier, dimanche.

Bara Gaye devrait être acheminé, ce jour, devant le procureur de la République qui lui notifiera les charges retenues contre sa personne.

Le moins que l’on puisse dire est que le jeune leader de l’Ujtl risque gros dans cette affaire. Auditionné pour la deuxième fois, en l’espace d’une quarantaine de jours (19 avril-25 mai), pour le délit d’offense au chef de l’Etat, Bara Gaye est sous la menace de l’article 80 qui pourrait lui ouvrir directement les portes de la maison d’arrêt et de correction (Mac) de Rebeuss. Une prison où croupit, depuis plus d’un mois déjà, son compagnon libéral Karim Wade, ancien tout-puissant ministre d’Etat et non moins fils du Président sortant Me Abdoulaye Wade, incriminé dans le cadre de la traque des biens mal acquis.