S’il était anglais, il ferait les choux gras des tabloïdes britanniques, très friands de boulettes et autres bévues des gardiens de but. Il entrerait tout simplement dans le très peu enviable top VI des bourdes de la sélection aux Trois Lions, à l’image de David Seaman, David James, Paul Robinson, Scott Carson et Robert Green. Il s’agit de Khadim Ndiaye, le portier de l’équipe nationale A du Sénégal, véritable cas qu’il faut résoudre avant d’entamer la bataille de Bata (Guinée-Equatoriale) pour le compte de la Coupe d’Afrique des nations 2012.
Certainement un des meilleurs au Sénégal, le gardien de la Linguère de Saint-Louis a de sérieuses difficultés de concentration dans les buts. Pis, Khadim Ndiaye n’assure même pas au niveau de la relance. Préférant toujours dégager la balle loin de ses cages, il renvoie pour la plupart le cuir à l’adversaire et rend le danger permanent dans sa zone.
Appelé à être un dernier rempart pour mieux rassurer sa défense, Khadim multiplie les erreurs pour ne pas dire les bourdes. Confondant audace et plaisanterie, il donne pendant 90 minutes, des sueurs froides aux supporters du Sénégal. Avec lui, les cœurs fragiles devraient s’abstenir de regarder les matchs des Lions.
Dribble devant Samuel Eto’o Fils, véritable renard des surfaces, sorties hasardeuses, problèmes de positions, mésentente avec sa défense, Khadim Ndiaye n’assure et ne rassure plus.
Et si Amara Traoré refuse de déterminer qui est le numéro 1 chez les gardiens, son ancien protégé en inquiète plus d’un aficionado. Même avec la sélection locale, il multiplie les bourdes à l’image de ses sorties hasardeuses contre la Côte d’Ivoire, mardi dernier et le penalty qu’il a concédé dans les arrêts de jeu.
Par Abdoulaye THIAM
