La France rappelle son ambassadeur en Italie pour consultations face à « une situation grave » qui « n’a pas de précédent depuis la fin de la guerre », a annoncé jeudi 7 février la porte-parole du ministère des affaires étrangères, déplorant des « accusations répétées », des « attaques sans fondement », des « déclarations outrancières ».
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« Les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable. Elles violent le respect dû au choix démocratique, fait par un peuple ami et allié. Elles violent le respect que se doivent entre eux les gouvernements démocratiquement et librement élus », souligne Agnès Von Der Mühll dans un communiqué.
Le Quai d’Orsay avait déjà dénoncé mercredi une « provocation inacceptable » après une rencontre la veille entre le vice-président du Conseil italien et chef politique du Mouvement 5 Etoiles (anti-système), Luigi Di Maio, et des représentants des « gilets jaunes » en France.
« La campagne pour les élections européennes ne saurait justifier le manque de respect de chaque peuple ou de sa démocratie », déclare jeudi la porte-parole du Quai. « Tous ces actes créent une situation grave qui interroge sur les intentions du gouvernement italien vis-à-vis de sa relation avec la France. A la lumière de cette situation sans précédent, le gouvernement français a décidé de rappeler l’ambassadeur de France en Italie pour des consultations. »
Le Monde