Constat des experts de l’Enseignement et Formation – «Les sénégalais sont bons sur le papier, mais nuls dans la pratique»

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XALIMA NEWS – Le Centre d’études avancées et de recherches en management des projets, programme et portefeuille (Cars 3 Pm), a procédé ce week-end, à la remise de certificat leadership diamond. Cette initiative, réunissant diverses sommités intellectuelles, a permis d’échanger sur le thème : « L’enseignement, recherche et formation : un levier pour le développement économique. Quelle stratégie pour le Sénégal et l’Afrique à l’heure de la mondialisation ?».

L’enseignement et la formation, une troisième industrie pour le développement micro et macro-économique des nations africaines, disent-ils, constituent un facteur clé à la stabilité sociale et, à l’inclusion de toutes les catégories sociales. Ainsi, ces experts ont démontré, comment l’économie de la connaissance, à travers ses filières techniques et scientifiques peut contribuer à la résolution de la question de l’emploi.

Mais aussi, aider à créer de la richesse. « Le leadership met l’accent sur l’action. Et, sans l’action qui assure le résultat à brandir, on n’est pas un bon leader. Le centre s’inscrit dans une dynamique de promouvoir l’action de donner et de recevoir le savoir. Le fait de donner renvoie à la transformation du milieu.

Le savoir exige des valeurs et d’un engagement au travail », a expliqué le professeur de géopolitique au Centre d’études avancées et de recherches en management des projets, programmes et portefeuille, Mamadou Sy Tounkara. Les leaders qui font bouger les choses du monde, se basent le plus souvent sur le travail. Et, le géopoliticien constate que les sénégalais sont bons sur le papier, mais nuls dans la pratique.

«Le diplôme, ce n’est rien du tout. Mais, c’est l’intériorisation du savoir qui est importante. Aicha, la femme du prophète le décrivait comme l’équivalent du Coran. Elle disait, le prophète, c’est le Coran », recadre Tounkara, qui cherchait à travers ce discours, a davantage motivé les 65 bénéficiaires du certificat leadership diamond.

Les panélistes encouragent la quête du savoir pour forger le caractère et affiner l’esprit. La formation, reconnaissent-ils, permet de marquer l’histoire et, être au service des autres. « Aujourd’hui, tout le monde parle du potentiel africain.

Tout un chacun doit maintenant se demander, quelle doit être sa part de contribution pour aider à la création de la valeur ajoutée à ce continent.

Il n’y a pas de petites actions, le savoir et la connaissance doivent être accessibles », souligne le Directeur de l’European center for leadership & entrepreneurship, Dr Mahamoudou Salouhou. Il évoque la réussite de la Chine et de l’Inde qui se sont appuyés sur la détermination des peuples pour se faire une place dans le monde. « Le savoir-faire permet de produire de l’émergence. L’africain taxé de paresseux, ne se pose pas souvent la question à savoir, pourquoi, il vit.

Ailleurs, ils honorent le savoir. Mais, ici les gens honorent la fantômagie. Le développement de l’homme, ressemble au processus de l’évolution de l’arbre. Il exige un investissement humain », remarque le Directeur de général de l’Institut africain de développement local, Alioune Niang Mbaye.

Sous ce registre, les panélistes exigent un encadrement pratique pour sortir le continent africain de la dormance intellectuelle qui empêche de relever les défis de l’action. Le savoir, d’après eux, s’acquiert dans la souffrance, alors que la jeunesse africaine actuelle n’aime pas trop souffrir pour l’acquisition de la connaissance.

Grand Place

5 Commentaires

  1. On ne vous dema&nde pas de fabriquer des avions, des sattellites, des véhicules de la conception à la réalisation, mais au moins fabriquez vous-mêmes vos réfrigérateurs, vos congélateurs, vos vélos et autres deux roues, vos chemises, vos pantalons et vestes, vos chaussures, vos routes et grands bâtiments ! Que vos filles et vos femmes cessent de vouloir avoir des cheveux commes les nôtres ou ceux des Asiatiques, cultivez vos terres avec des moyens modernes, nourrissez-vous des poissons nobles de votre océan, que votre école soit obligatoire entre 6 ans et 16 ans ! Si ces conditions sont réunies, votre pays sera comme le nôtre, la France dans, un siècle !

    Une Française de passage chez une Sénégalaise de Bourges qui aime le Sénégal mais sans complaisance!

  2. Franchement rien que la verite
    Tres bien dit
    Just try a little bit harder instead of talking and looking for easy money and power
    Another problem is everybody want to be a chef.
    Everybody is craving for credits that they don’t want work for.
    Work. Create, make things happen when you deserve the credits you will get it.
    I am this ,I am that
    Only for power and attention
    thank you Annie for the comment

  3. Très vrai!!!! Sur le papier très fort mais en pratique très nul. Pour inverser cette fâcheuse tendance il faut faire revoir de fond en comble les cursus scolaires et aussi diminuer les programmes télé venant de l’étranger pour promouvoir les productions nationales en veillant à ce qu’elles soient de qualité…

  4. Le sujet est intéressant, mais il est très complexe. Il faut d’abord être d’accord avec l’affirmation selon laquelle « les sénégalais sont bons sur le papier et nuls dans la pratique  » Dans cette affirmation ce sont pas les sénégalais qui sont jugés, mais tout le système éducatif d’un pays qui est remis en cause . Le souci de l’auteur c’est de fustiger l’absence de pragmatisme des intellectuels sénégalais face aux défis qui nous interpellent.Il est vrai un pays ne peut pas vivre de théorie , de l’exaltation du savoir, de l’autoglorification par le cv,etc.
    Toutefois, c’est une affirmation qu’il faut nuancer dans la mesure où c’est l’informel qui crée plus d’emploi que le secteur privé officiel, dans la mesure où dans tous les pays du monde, il ya des cérébraux et des hommes qui n’ont que la force de leurs bras pour gagner leurs vies.
    nous avons d’excellents tailleurs, menuisiers, ouvriers , Ce qu’il faut dire c’est qu’on accorde plus d’importance au cérébral qui a de l’argent qu’au cérébral qui a une vie modeste comme CHeikh ANta Diop, on accorde plus d’importance au tailleur ou au chanteur qui a de l’argent qu’à celui qui n’en a pas . , c’est le cas pour le foot-balleur, le marabout, le politicien etc
    Il nous faut construire des modèles de société, des modèles de développement, des types de sénégalais, et pour celà ce sont les cérébraux qui doivent au premier chef, ensuite viendront ceux qui mettront en place les plans d’action, sous la direction des managers

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