Dakar , le 30 décembre 2014
Excellence,
A l’orée du nouvel an, veuillez recevoir mes vœux de succès et de santé à la tête de notre pays, vous ainsi que votre famille et l’ensemble de vos collaborateurs.
Le 31 décembre 2013 à l’occasion de votre traditionnel discours à la Nation, vous aviez fait plusieurs promesses aux sénégalais pour l’année 2014 qui vit ses derniers instants. Vous n’aviez pas alors manqué de parler d’année charnière de votre mandat, en ces termes : « l’année 2014 doit aussi être celle d’une croissance économique plus soutenue, pour un développement national partagé, dans l’équité et la justice sociale ».
Votre optimisme et votre confiance étaient telles que vous aviez vanté le mérite de votre Gouvernement qui selon vous était « dans le temps de l’action ». Et pour corroborer vos propos, vous aviez annoncé entre autres chiffres, que « notre pays inspire confiance aux bailleurs car nous venons de réaliser, pour 150 milliards de FCFA, la plus importante mobilisation souveraine de ressources de la zone UEMOA, pour le financement de projets d’infrastructures de transports, d’énergie et d’agriculture » , précisant aussi » qu’un reliquat de 100 milliards était attendu au cours du mois de janvier ». Soit.
Monsieur le président
En tant que citoyen, j’use de mon droit à l’expression et à l’information garanti par l’article 8 de la Constitution, pour vous interpeller, vous et votre gouvernement, sur la situation sociale particulièrement éprouvante pour les sénégalais. Malgré toutes les promesses et tous les projets annoncés il y a un an, force est de constater que le tableau est loin de s’être éclairci pour l’écrasante majorité de nos compatriotes, qui ne voient même plus le diable pour lui tirer la queue.
Malgré toute votre bonne volonté qui s’est traduite notamment par plusieurs mesures sociales (baisse du coût du loyer, baisse de l’impôt sur le revenu, couverture maladie universelle, bourse de solidarité familiale, gratuité des soins pour les enfants de 0-5ans, économie sur les factures téléphoniques et les logements de fonction de l’Etat d’environ 12 milliards, etc.),la réalité est là, froide, visible, cruelle.
En 2014, la pauvreté s’est accrue aussi bien en zone urbaine qu’en zone rurale, le chômage chez les jeunes a grimpé de manière inexorable, la précarité est devenue le bien le mieux partagé par une classe jadis moyenne et qui s’appauvrit dangereusement à cause d’une crise sans issue apparente. Malgré tout ce décor, votre régime a trouvé les fonds pour rénover le bâtiment abritant le siège du gouvernement à hauteur de 17 milliards de nos francs, vous avez construit le Centre International de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio pour les besoins du sommet de la francophonie, en faisant recours à un emprunt à hauteur de 57 milliards FCFA, dette que nous contribuables serons obligés de rembourser sans concession.
Je ne parlerai pas de vos déplacements fréquents à l’étranger dont le coût n’est malheureusement pas rendu public. Pourtant vous nous aviez promis rupture, gestion transparente, sobre et vertueuse. Presque 3 ans après votre élection, qu’en est t-il de cet engament fort, Excellence?
Monsieur le président.
Dans un peu plus de 24 mois, vous serez obligé de revenir devant le peuple souverain qui vous avait confié les rênes de sa destinée pour une durée légale de 7 ans que vous même avez décidé de ramener à 5 ans. A moins que vous changiez d’avis. Devrions nous douter un instant de votre parole donnée Monsieur le président? Nous voulons des réponses claires et sans ambages monsieur le président car il y va de la crédibilité de nos institutions et de la votre propre.
Nous serons encore des millions à guetter votre discours de fin d’année, dans l’attente plus ou moins confiante d’une nouvelle, d’une bonne nouvelle qui ferait rejaillir la lumière dans les chaumières tristes et plombées dans l’obscurité que la SENELEC par défaut d’électricité suffisante. Monsieur le président, à quand la résolution complète de ce problème de fourniture d’énergie?
Excellence, sachez que l’Histoire ne retient que les Grands Hommes et les vérités qu’on aime le moins à entendre sont souvent celles qu’il importe le plus de savoir. Recevez mes sentiments les plus déférents à l’endroit de votre très haute autorité. Respectueusement.
Bonne et heureuse année 2015. Dewenati.
Par Ousmane BADIANE
Citoyen sénégalais
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M. Badiane arrêtez vos balivernes ! Toujours à vous plaindre du Président de la République comme si notre avenir dépendait de lui. Plus aucun peuple au monde ne pense comme ça. C’est une façon bien nègre d’être et d’agir : toujours se donner en victime, dépendre infiniment d’un politique, d’un charlatan-marabout ou d’un sorcier. Jamais se prendre en charge soi-même et compter d’abord sur ses propres forces, comme le font les Asiatiques, les Indiens, les Sud-Américains et d’autres peuples plus travailleurs et plus responsables que les Négro-africains. Ce n’est pas pour rien que nous sommes les derniers de la classe dans tous les classements de l’ONU ! Même pour lutter contre Ebola, il faut que les autres peuples viennent nous soigner comme des enfants. M. Badiane, aucune contribution, aucune réflexion ne demande aux Sénégalais d’être d’abord sérieux avec eux-mêmes, avoir des comportements civiques, venir à l’heure au travail, lire des livres pour s’instruire au lieu de danser tous les jours ou écouter des émissions bidon à la télé et à la radio, ne pas voler l’argent public pour le donner à des marabouts ignares,bavarder dans les lieux de travail, jeter n’importe quoi dans la rue. Et avec ça ils ont la malhonnêteté d’accuser les Blancs de leurs propres vices et carences ou d’attendre du Président les choses les plus élémentaires. Basta waay !