Covid-19: Devant le virulent Delta, se propageant chez les jeunes et les femmes enceintes, des actions fermes attendues (par Aly Saleh)

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L’afflux vers les établissements de santé est d’autant plus inquiétant que le profil des patients montre que la maladie désormais n’épargne personne.
Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que les jeunes sont actuellement les plus touchés.

A deux mois de la rentrée scolaire, devant un variant Delta fortement contagieux dont la propagation est à grande vitesse chez les jeunes, des actions fermes sont attendues pour protéger leur santé dans les établissements scolaires.

Les conditions sanitaires sont encore très floues
si l’on sait que le taux d’incidence en milieu scolaire dépassait déjà, de très loin, celui des adultes, même chez les enfants agés 3 à 5 ans. Cet été, les clusters se sont multipliés de façon alarmante dans les centres aérés et les colonies de vacances dans des pays où le variant Delta est majoritaire.

Un peu partout à travers le monde, les alertes se multiplient. Aux Etats-Unis, au Canada, en Inde, au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne… les pédiatres et les sociétés savantes continuent d’appeler à protéger davantage les moins de 12 ans.

C’est à notre tour, aujourd’hui, de tirer la sonnette d’alarme.
Des mesures efficaces de prévention des contaminations doivent être adoptées avant la rentrée des classes en Octobre prochain.

Protéger les jeunes doit compter au rang des premières urgences face au variant Delta.
Car la Covid-19 peut aussi entraîner des complications à moyen terme.

L’autre remarque est aussi que les femmes enceintes ne sont pas épargnées par le variant Delta.
Avec cette 3 ème vague, les femmes enceintes fuient les districts sanitaires et autres centres de santé de peur d’être contaminées. Beaucoup d’entre elles préfèrent rester à la maison avec tous les risques que cela comporte.

La question qu’on arrête pas de se poser est:
« l’éradication du virus est ce possible à ce jour »?
Je ne le pense pas; même si l’on a noté une légére baisse de la courbe de contamination de 10 pour cent cette fin de semaine, due à la vaccination selon les autorités sanitaires.

Mais vous le savez, le temps de la science n’est pas le temps de la politique évidemment. Pour avoir une immunité par le vaccin, il faut au moins 9 millions de personnes vaccinées, alors que depuis le début de la vaccination le Sénégal n’a pas encore atteint 2 millions de vaccinés.

Donc n’est il pas venu le moment d’utiliser de nouveaux moyens de communication pour inciter les gens à aller prendre leur dose?

Pour l’heure, le vaccin est la seule voie de salut pour faire reculer le nombre de décés et de contaminations?
Certes les clichets et les stigmatisations sont là..
Mais l’on doit faire l’éloge du doute puis que, ce qu’il faut savoir surtout, c’est qu’on ne sait rien de ce qui se passe.
Donc continuons de jouer la carte de la prudence et respectons les gestes barrières pour rester en vie !

Aly Saleh Journaliste/Chroniqueur

1 COMMENTAIRE

  1. Au vu des gigantesques contraintes financières et organisationnelles, notre pays, le Sénégal ne peut entreprendre et réussir qu’une stratégie vaccinale ciblée sur les sujets à risques (âge avancé avec ou maladies chroniques) et certaines catégories professionnelles particulièrement exposées (sur la base de données épidémiologiques fiables). Sinon, on est dans une logique de populisme politico scientifique – Une véritable catastrophe !!!
    Oui, on ne pourra jamais atteindre l’immunité collective vaccinale (couverture de près 80%) ; si bien que l’épidémie ne pourrait s’arrêter que par le concours des sujets asymptomatiques et ceux ayant développé une immunité naturelle relative, après une covid symptomatique. Et ce sont donc ces sujets non vaccinés et qui sont de très loin majoritaires qui vont nous sauver – pas les vaccinés. Dans le contexte de notre pays, se vacciner relève d’une logique de protection individuelle et non d’une participation à un projet élaboré santé publique.
    Et au demeurant, concernant la formation d’une immunité collective grâce à la vaccination complète de la population face à la propagation du variant Delta, des scientifiques britanniques qualifient cet objectif d’«irréalisable». Ils soulignent que le virus pourrait encore muter dans le futur et infecter la population vaccinée. Ne nous faisons donc pas d’illusions et envisageons de vivre avec ce virus, comme on le fait avec celui de la grippe.
    Actuellement, dans notre pays, il y’a de loin beaucoup plus de malades guéris par jour que de nouveaux cas positifs ; c’est très rassurant ; et cela témoigne que nous savons bien traiter la Covid-19 ; tous nos encouragements au personnel médical. Et au delà, si on considère la courbe des taux de positivité des tests – qui est l’un des meilleurs paramètres pour jauger la propagation de l’épidémie – ; oui, on se rend compte que le pic a déjà été atteint depuis le 18 juillet (38,97%) ; depuis lors, on est sur une nette tendance baissière ; ce jour (21 Août), ce taux est descendu à 5%. Et c’est dire que l’épidémie du variant delta du coronavirus ne flambe plus ; elle sera bientôt derrière nous ; c’est exactement ce qui s’était produit lors des deux premières vagues ; la décrue s’était amorcée, alors que la plupart des observateurs avaient prédit le contraire. Et aucune explication scientifique ne permet d’expliquer une telle évolution. Rendons-en grâce à Dieu !

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