Cycle infernal des délestages: Vers un mars sombre !

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Déjà pénible, le cycle des délestages ira crescendo dans les prochaines semaines. Ce, après un calme précaire noté au début du mois de février, obtenu grâce au soutien de Total et d’Oryx. Le minimum de combustible actuellement disponible, sera renforcé par la Société Africaine de Raffinage (Sar) qui reprend le 20 février 2011. Mais, passée cette date, les coupures risquent de revenir de plus belle. De sources sûres, le mois de mars risque d’être particulièrement…sombre !

Le ministre d’Etat Karim Wade ne savait pas si bien dire quand, interpellé sur la fin des délestages, il affirmait ne pas pouvoir donner une date fixe. En effet, déjà très accentués, les délestages risquent de s’accumuler au cours des prochaines semaines. Ainsi, les ménages et autres industries peuvent se préparer au pire. Car, le service déjà « minimum » de fourniture d’électricité irait s’amoindrir à quasiment se rompre au mois de mars 2011. Interpellées sur la question, des sources dignes de foi sont parties du différend Itoc Sa/Senelec pour en donner les conséquences sur la fourniture d’électricité. Revenant sur cette discorde entre Senelec et son fournisseur Itoc, nos interlocuteurs expliquent : « Itoc avait amené un produit dont la qualité a été confirmée par la Sar et la Senelec ». Mieux, « des échantillons du produit ont été livrés à Areva aux fins d’analyses, de vérification et d’authentifica qualité. La note a été positive », confient-ils. Néanmoins, à long terme, ce produit « risquait la stratification du fait notamment du non-respect des engagements financiers par Senelec », poursuivent nos sources qui se sont désolées de ce différend, « faussement entretenu » par Senelec. A preuve, ce serait un moindre mal car, le produit « pouvait facilement être recyclé ». Mais, avec la récurrence des délestages en mi-janvier, Senelec devait s’expliquer. « Dépassée par les événements, elle cherche et trouve un bouc émissaire : La qualité de ce même produit est remise en cause par le top management de Senelec », rappellent nos sources. Les détails fournis par Me Alassane Cissé, conseiller juridique d’Itoc Sa, ont mis à nu toutes les « contrevérités » de la Senelec et de la Sar. Jusque-là, ces preuves ne sont pas réfutées par Senelec, accusateur de Itoc. Nos sources de révéler, « après l’alibi de la mauvaise qualité du fioul, Senelec devra songer à trouver un autre prétexte pour communiquer sur les délestages qui vont bientôt reprendre ». A les en croire, « la Senelec fonctionne grâce à une livraison de Total et d’Oryx. La fourniture de combustible sera relativement maintenue avec l’intervention de la Sar qui reprend le 20 février prochain ». Mais, préviennent nos interlocuteurs, « les stocks sont tendus, on doit même déclassifier du gasoil en diesel ». Aussi, aucune garantie de stabilité n’est fournie après la date du 20 février. En conséquence, le mois de mars risque d’être « particulièrement sombre », avec un retour accentué des délestages. Toutefois, si Itoc accepte de venir en aide à la Senelec malgré la tentative de sa discréditation, la fourniture d’électricité pourrait relativement s’améliorer. Ainsi, le sort des consommateurs est entre les mains d’Itoc, qui pourrait « légitimement » refuser de traiter avec la Senelec. Au cas échéant, les populations devront faire avec le rationnement de l’électricité.

loffice.sn

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