Ce soir là, la boite de nuit le Calypso offre un spectacle contraire à ses nuits délurées. En plein dèche, deux jeunes filles se crêpent les chignons dans la rue, toute honte bue. Les perruques volent dans tous les sens, les coups et les cris aussi déchirent l’atmosphère feutrée du plateau de Dakar. Le videur malgré ses muscles saillants, peines à séparer les deux nymphes qui se chamaillent pour une affaire d’une gros sous, sous les regards interloqués d’un groupe d’hommes ahuris par la tournure du spectacle. “eh ben mon vieux tu peux te vanter de voir deux sirènes se battre pour rentres avec toi” ironise un monsieur, tête rasée et tatouage plein les bas. Habits en lambeaux, elles aperçoivent leur homme dans les bras d’une autre fille. “Je vais te tuer pour ce que tu as fais rugit une des protagonistes. J’avais besoin de cet argent moi”. L’autre, l’œil mauvais et la bave aux lèvres lui rétorque: “Je rêve ! tu es serveuse dans ce bar, pourquoi tu ne me laisse pas faire mon boulot? J’ai un carnet sanitaire, je suis dans le droit pour exercer ce métier. Mai vous les petites pisseuses des bars, maintenant vous voulez nous voler notre gagne-pain. Mai ça ne va pas se passer comme ça, sinon suis prête à aller vous démentir à la police pour prostitution clandestine”.
Ces scènes de spectacle sont presque banales dans les entrailles enfumées des discothèques. Les prostituées victimes de cette concurrence déloyale se goinfrent de quelques miettes récoltées après une partie tarifiée. Un videur témoin de ces disputes de putes raconte “On voit ce spectacle tous les jours. Nos filles se font souvent arracher leur clients par les prostituées et ça se termine toujours en bagarre. Nos filles préparent souvent le terrain et à la dernière minutes, il y a une prostituée qui propose moins cher au client”. C’est la guerre des plaisirs. Week-end magazine via galsentv.com
Par:kyaba
