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DROGUE DANS LA POLICE – Abdoulaye Niang limogé, sanctions demandées contre Keïta : De la poudre aux yeux – Pathé Seck, le sursis prolongé

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Le Conseil des ministres d’hier a eu des allures de Conseil interministériel sur la drogue dans la police. Macky Sall a «incinéré» Niang, brandi la matraque contre Keïta et sauvé Pathé Seck. Pour le moment bien sûr. Anna Sémou est chargée de corriger les Faye d’un système en tant que nouvelle Dgpn. Alors que le «premier policier», comme le disait Clémenceau, est pour le moment le dernier des «policiers» à quitter l’équipe. Le rapport de la Diss a, comme beaucoup s’y attendaient, blanchi un Niang pourtant sanctionné- pour quelle «faute» ?- et noirci un Keïta à «discipliner». Tout ça en attendant les enquêtes judiciaires. C’est de la poudre… de cocaïne aux yeux !

Mis hors de cause par l’enquête de la Diss, si l’on en croit le Conseil des ministres, Abdoulaye Niang a été néanmoins limogé de son poste de directeur général de la Police nationale pour les besoins de l’enquête judiciaire. Le gouvernement a aussi demandé des sanctions administratives contre Cheikh Keïta, accusé d’avoir tenu de «fausses allégations» portées sur Niang.

Exit Abdoulaye Niang. Anna Sémou Faye prend la tête du commandement de la Police nationale.  Attendue, la mesure forte de ce Conseil des ministres reste le limogeage de Abdoulaye Niang de la Direction générale de la Police nationale (Dgpn). Selon le ministre chargé de la Promotion de la bonne gouvernance, porte-parole du gouvernement, le rapport d’enquête administrative n’impute aucune faute au commissaire Niang. «Il a été relevé pour lui permettre de disposer de tous ses moyens pour pouvoir se défendre devant la justice et également défendre son honneur. Parce qu’il serait inconvenant que les officiers de police judiciaire puissent convoquer le directeur général de la police pour qu’il puisse être entendu. C’est pour ces raisons que le commissaire Abdoulaye Niang a été relevé de ses fonctions. Aucune faute qualificative n’a été relevée contre lui», a-t-il précisé.
Le commissaire Cheikhna Cheikh Saadbou Keïta, accusé d’avoir tenu de «fausses allégations», devra subir des sanctions. «Cheikh­na Keïta fera l’objet de mesures conservatoires et de sanctions disciplinaires à la mesure des fautes qui ont été établies par l’enquête administrative. Le conseil de discipline de la police devra se charger de prendre les mesures qui devront être prises à son égard, mais aussi à l’égard de toutes les personnes qui ont commis les fautes disciplinaires établies», a-t-il déclaré. Sans entrer dans les détails du rapport d’enquête administrative, Abdou Latif Coulibaly informe qu’il a été «établi un certain nombre de fautes qui ont été constatées en particulier contre le commissaire Keïta».
Que reproche-t-on au commissaire Keïta qui a alerté l’autorité sur certaines pratiques malsaines dans la police ? Le ministre soutient que ce dernier sera tout simplement sanctionné pour avoir tenu «des propos mensongers sur la personne du commissaire Niang et sur d’autres personnes». «C’est grave dans un corps comme la police qu’on mette en cause des gens sans  apporter les preuves matérielles de ses allégations», a-t-il dit. Même s’il n’a pas divulgué toutes les fautes qui sont reprochées à Keïta, le ministre chargé de la Promotion de la bonne gouvernance a laissé entendre que la majeure partie de celles-ci ont été évoquées dans les médias. «Je ne peux pas vous livrer en profondeur le dispositif des fautes qui ont été établies, il y a la procédure disciplinaire. Il a le droit de se défendre au conseil de discipline. De manière générale, dans les médias il y a un certain nombre d’informations qui ont été livrées à l’opinion et qui pour certaines regroupent l’essentiel», a-t-il ajouté.

Poursuite de l’enquête judiciaire
Les résultats du rapport produit par l’Inspection générale des services de sécurité ne percent pas totalement le mystère du trafic de drogue qui éclabousse la police. Les décisions du Conseil des ministres sont sommaires : «A ce sujet, le conseil a décidé, sur instructions du chef de l’Etat, de prendre des mesures disciplinaires fortes à l’égard du commissaire Cheikh Saadbou Keïta, et à l’égard de toutes les personnes impliquées, à la mesure des fautes établies par le rapport d’enquête administrative.» A la lumière de ces demandes, il est évident que la Diss laisse croire l’existence présumée de trafiquants de drogue dans la police. D’où les instructions du chef de l’Etat qui a «ordonné la poursuite des enquêtes judiciaires engagées par le procureur de la Républi­que». Sur quelles bases Abdoulaye Niang a été blanchi ? Est-ce par rapport à la «modicité de son patrimoine» ? Alors que des réquisitions auprès des notaires, des banques, du cadastre entre autres n’ont jamais été réalisées pour étayer ces allégations. Est-ce sur la base des auditions des agents de l’Ocrtis, de Codé Mbengue, de lui-même et de Austin ? Autant de mystères que son départ pourrait permettre de percer.

Pathé Seck en sursis prolongé

Abdoulaye Niang parti, Pathé Seck reste en sursis. Coupable de certaines «légèretés», le ministre de l’Intérieur sauve son fauteuil jusqu’au prochain remaniement ministériel. Selon des sources, le président de la République n’a pas voulu entraîner son ministre dans le tourbillon de la drogue. Pour l’instant, il a échappé au parallélisme des formes.
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1 COMMENTAIRE

  1. mais pourquoi sanctionner le commissaire keita alors qu’ily a une commission de discipline:c’est regretable que le gouvernement demande des sanctions alors qu’il n’est pas encor passé en conseil de discipline .que chacun fasse son travail Il ya influence

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