Grand de taille, la mise toujours bien soignée, Djibril Ngom, leader du Grand mouvement (GM), n’a pas beaucoup changé aux yeux des Sénégalais qui ne l’avaient presque plus revu en public depuis l’avènement de l’alternance en 2000.
Pour son come back, il a tapé fort en annonçant en décembre dernier sa candidature à l’élection présidentielle sous la bannière du parti Taxawàal Ascan wi.
Avec Ibrahima Fall, Oumar Khassimou Dia, Macky Sall, Mor Dieng, Amsatou Sow Sidibé, Cheikh Tidiane Gadio et Diouma Dieng Diakahaté, il forme le groupe des novices du scrutin du 26 février.
Nouveau venu dans une course pour la magistrature suprême, Djibril Ngom ne demeure pas moins rompu à la gestion administrative du fait d’une longue de carrière de grand commis de l’Etat, entre 1982 et 2003.
Sa première importante fonction remonte à 1982, lorsque l’ex-président de la République, Abdou Diouf, le nomme conseiller en organisation du Bureau organisation et méthode (BOM).
En 1985, il devient conseiller technique au ministère de l’Economie et des Finances, chargé de la réforme du secteur parapublic, puis deux ans plus tard, ministre délégué à l’Insertion, à la Réinsertion et à l’Emploi.
Nommé ministre délégué au Budget en 1990, il accède aux fonctions de gouverneur du Sénégal à la Banque islamique de développement (BID) et à la Banque africaine de développement (BAD), avant de devenir en 1992, membre du Conseil des ministres de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et celui du Comité national du crédit au Sénégal.
La même année, Djibril Ngom est nommé représentant à l’ONU, à l’occasion de la première réunion de la Coalition mondiale pour l’Afrique, au nom des ministres des Finances du monde, alors qu’il était le plus jeune de ses homologues.
Une année plus tard, soit en 1993, il prend la direction générale du Port autonome de Dakar. Une fonction qu’il occupera jusqu’en 2000, année où il est nommé président directeur général des Industries chimiques du Sénégal (ICS), considérées à l’époque comme le fleuron de l’industrie sénégalaise.
M. Ngom sera limogé en 2004 par le Conseil d’administration des ICS qui commandite peu après son départ un audit lequel révèlera un passif de 30 à 90 milliards de FCFA, entre 2002 à 2003.
Depuis lors, il s’est orienté vers la consultance au plan international et, à ce sujet, Djibril Ngom vient de finaliser la politique nationale de l’emploi du Congo et l’acte de discussion du forum sur l’emploi au Tchad, la Stratégie de croissance et de lutte contre la pauvreté en RD Congo.
Parallèlement à cette carrière administrative, M. Ngom, âgé aujourd’hui de 60 ans, a touché à l’enseignement, en étant chargé d’enseignement à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar en 1984, à l’Ecole nationale supérieure universitaire de technologie (ENSUT) de Dakar et au Centre d’études des sciences et techniques et de l’information (CESTI).
Ce multiple parcours fait que le candidat Ngom dispose d’un bon carnet d’adresses, aux plans national et international.
Officier de la légion d’honneur française (1993) et Commandeur de l’ordre du mérite à un titre exceptionnel (1998), il a reçu les insignes de l’Arkansas Travelers, en 1986, des mains de Bill Clinton, gouverneur de l’Arkansas, devenu plus tard le 42-ème président des Etats-Unis d’Amérique.
Au plan académique, Djibril Ngom est docteur en économie de l’Université de Paris, en plus d’être titulaire d’un MBA en Finance de HEC Montréal où il avait reçu le Premier Prix et MBA case compétition (concours annuel ouvert à l’ensemble des universités canadiennes).
L’homme, qui se définit comme ‘’le candidat de la rupture’’, revendique une base politique à Pikine, dans la grande banlieue dakaroise.
