Editorial. Tout ça pour Karim

Date:

xalimasn.com –Le président Wade va sans doute vider sa colère et montrer des humeurs exécrables ces heures. Ces collaborateurs vont en voir de toutes les couleurs. Il est vrai que le camouflet est difficle à avaler pour celui qui se croit l’homme le plus intelligent du cap à casablanca et de Dakar à Djibouti. Mais, Wade va devoir accepter que tout ce qui lui arrive est de sa faute. Trop d’amour tue l’amour, dit-on. Même quand c’est filial, l’amour peut être un parfait poison. Tout ce qui est arrivé ce jeudi 23 juin vient de ce que Wade a tenu coûte que coûte à installer son fils dans son fauteuil ou tout au moins lui donner une auréole dans la république qui assurerait une immunité pendant de très longues années. Hé oui, tout ça pour karim.

Le régne de cinquante ans du Pds n’était pas rêvé pour ceux qui ont bâti ce parti mais pour Karim Wade l’aîné du couple Abdoulaye-Viviane Vert. Abdoulaye Wade a liquidé le Pds devenu totablement bloqué. D’éminents leaders de ce parti qui aspiraient à une belle carrière politique ont été mis sous l’éteignoir, d’autres ont subi un humiliant bannissement. Certains ont été humiliés publiquement pour les casser politiquement et humainement. Wade s’est siloé dans son palais ne parlant qu’à une petite poignée de «conseillers».  On ne saurait lui faire le reproche de vouloir un destin doré pour son fils mais Wade avait  poussé le bouchon trop loin. Plus que l’amour filial, il a voulu user de tous les artifices pour léguer le Gouvernement et la République à son fils. Il s’obstinait à avoir raison, ce qui lui a été fatal.  Réfugié dans sa bulle, Wade se trompait de priorités s’achetant un avion présidentiel, mêlant la coopération chinoise à son grand théâtre national et se divertissant avec son festival qu’il voyait grandiose. A ceux qui osaient lui donner des conseils, il ne manquaient jamais une occasion pour tester la sincérité de leur avis. Ses meilleurs experts ont douté devant la remise en cause de tout ce qu’ils produisaient pour l’aider à la décision. Finalement, Wade s’est retrouvé tout seul avec des béni-oui-oui. Se suffisant à sa dextérité politique et son sens de la tactique politicienne, il croyait pouvoir réussir tous les coups politiques. Son fils valait toutes les cortorsions, tous les renoncements, le forcing sur sa candidature pour 2012. A huit mois de son dernier mandat, il continuait toujours à se donner les moyens politique de placer son fils en se jouant comme d’habitude du Pds.

C’était beaucoup pour un jeune homme beaucoup moins méritant que tous ceux qui ont subi les humiliations au Palais. Surtout beaucoup moins méritant que tous ces jeunes qui sont descendus à l’Assemblée nationale pour que la succession ne passe. Son père a perdu et s’est enlisé tout seul dans le bourbier qu’il a créé. L’amour fatal a perdu Wade. Il n’est plus à la hauteur. Son âge, son exercice du pouvoir et sa personnalité attestent qu’il n’a plus les aptitudes pour diriger correctement le Sénégal. Il ne l’a pas compris malgré un contexte international évocateur.

Voilà ainsi Wade qui rate sa sortie par la faute d’un fils qui ne croit qu’au piston pour arriver à ses fins. Triste fin de 11 ans de régime ubuesque.

Frédéric TENDENG

 

2 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

CAN 2023

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Tragédie à Koungheul : 13 morts dans un accident de la route

XALIMANES-Un accident tragique de la route survenu à Koungheul...

Pape Alé Niang prend la direction de la RTS, Fadilou Keita à la Caisse des dépôts et Consignations

MESURES INDIVIDUELLES DU CONSEIL DES MINISTRESDU MERCREDI 24 AVRIL...

Afrique-Togo : en pleine campagne des législatives, les cultes ne sont pas oubliés

XALIMANEWS-Selon RFI qui se base sur les données officielles...