Encore un affaissement d’un immeuble de deux bâtiments contigus
survenu dans le quartier Darou Salam Bel Air à Dakar faisant état de 6 morts et de nombreux blessés dans la nuit de vendredi à samedi.
Si les causes de la catastrophe restent encore inconnues, les premiers éléments de l’enquête ont toutefois laissé apparaître que la structure du bâtiment a usage d’habitation semblait dégradée par endroits depuis longtemps et malheureusement, rien n’aurait été fait pour éviter l’irréparable.
Le phénomène prend de plus en plus de l’ampleur et l’on se demande où se trouve l’autorité?
On a l’habitude de dire que la nature a horreur du vide. Le gouvernement ne communique pas , alors les autres le font a sa place. On gère les affaires de la cité de façon informelle comme s’il n’y avait aucune volonté de mettre de l’ordre.
Depuis plus d’une décennie, nous vivons les mêmes scénarii a chaque hivernage parce ce que les normes de construction ne sont plus respectées de nos jours. Et lorsque la sécurité des personnes et de leurs biens n’est plus assurée, c’est aux citoyens de prendre leurs responsabilités en refusant de mettre leurs vies en danger en habitant dans des bâtiments qui, non seulement sont vétustes, mais coûtent excessivement chers.
Mais qu’on arrête de nous dire que les sénégalais n’ont pas le choix alors que personne ne les a obligés à aller habiter avec leurs familles dans des maisons délabrées de bailleurs véreux qui menacent ruine. Pourquoi s’exposer et exposer sa famille au désastre? Dans la vie, on a toujours le choix même si quelque part les locataires sont laissés à la merci des vendeurs de sommeil et l’Etat laisse faire.
En fin de compte, l’impunité et le laxisme se sont érigés en règle au pays de Senghor.
Qu’est ce qui empêche l’Etat de prendre ses responsabilités en faisant respecter la loi sur le loyer, de faire respect strictement les normes de construction et surtout d’avoir un regard sur les habitations sociales?
Jusqu’à quand les autorites vont continuer à laisser faire?
Trop c’est trop! Et le débrouillard sénégalais est fatigué et n’en peut plus.
C’est triste et malheureux de constater ce qui se passe au quotidien dans ce pays.
Avec ce dernier drame en date, les responsabilités doivent être situées et des sanctions à la hauteur des infractions infligées aux auteurs.
Pour la route, juste dire à nos gouvernants que nous avons besoin d’une société sûre et en paix avec elle même où les citoyens pourront vivre en sécurité, si ce n’est pas trop demander!
Aly Saleh journaliste/Chroniqueur
Avant 2000, il fallait une autorisation de construire et d’habiter avant de faire une construction ou des travaux d’aménagement et de transformation .On a tout déréglementé de 2000 à 2012. Comment mettre de l’ordre dans une pagaille devenue ingérable? En outre, nos compatriotes n’aiment pas l’ordre et la discipline.En voici les conséquences et ses multiformes variables dans tous les domaines d’activité de la société. Les choses vont s’amplifiant.Peut être il conviendrait de mettre sur pied une commission ad-hoc pour faire des recommandations à qui de droit y compris dans les affaires foncières et domaniales