Quand son excellence, le Président Macky sall, a parlé des bourses familiales, je faisais partie des sénégalais qui étaient contre cette approche de lutte contre la pauvreté. J’étais pour un renforcement des capacités organisationnelles, de prise d’initiatives ou pour l’accompagnement des initiatives individuelles et collectives. Mais, mes nombreux déplacements à travers les villages du pays m’ont poussé à rallier l’idée car j’ai rencontré beaucoup de personnes, des bénéficiaires, qui en étaient tout heureux. Beaucoup parmi eux m’ont parlé de l’importance pour eux de ces bourses et de leur impact dans le développement de leur famille avec la perfusion de leur économie familiale mais également dans la gestion de la scolarisation de leurs enfants.
Toutefois, mes nombreux déplacements à travers le pays m’ont permis de découvrir les conditions inhumaines dans lesquelles les bourses familiales sont attribuées. J’ai vu de mes propres yeux, des femmes, la plupart âgées, subir un traitement dégradant, affligeant et indigne dans l’interminable attente de recevoir cette bourse. En effet, devant les bureaux de poste et tout au tour, quand arrive le moment de la distribution, on peut voir dans plusieurs villes du pays, ces femmes déjà durement frappées par la pauvreté, se coucher à même le sol, sur les carreaux glacés d’une longue nuit, dans l’attente d’une hypothétique appel du lendemain pour la délivrance. Le lendemain, on les voit s’entasser devant les bureaux de poste, se bousculer, parfois frôler la bagarre et se font crier et manquer de respect par certains agents zélés, souvent moins âgés que leurs enfants laissés à la maison.
Venus des villages reculés des départements, ne disposant pas souvent d’une famille d’accueil dans les communes, elles sont à la merci de la faim, du froid de la nuit et de l’angoisse de retourner bredouille. Elles dorment dans des espaces où il n’existe aucune infrastructure sanitaire, se débrouille difficilement pour manger. Ce supplice dure souvent trois jours voir plus sans que personne n’y prête la moindre attention.
Il est urgent de revoir cette approche avilissante et déshonorante en programmant par groupes de villages, en prenant tout le temps nécessaire pour la mise en place des fonds, en mettant dans des enveloppes le montant destiné à chaque bénéficiaire, en s’assurant du nombre de personnes qui peuvent être libérées à temps normal avant de passer un communiqué précis dans les radios communautaires. A défaut, il faut décentraliser l’attribution au niveau des nouvelles communes rurales et collaborer avec l’expertise locale. Les bourses familiales doivent être un début de solution pour ceux qui en ont besoin et non une aumône qu’on quémande.
Falilou Cissé, conseiller en Développement communautaire
77 689 79 44 email : [email protected]
Boy cissé
toi aussi tu dois goorgoolou avec ton style indigne..
Et propose nous des solutions alternatives en ce qui concerne les méthodes de distrbution..
Et n’oublie pas d’intérgrer les coûts
Voilà une critique positive( contrairement aux délire de Fatou Sock) qui, dans une attitude correcte et responsable, dénonce un fait. Merci M. Cissé. Il ne te revient pas de donner les solutions. La solution ne relève pas de toi, mais au moins, tu attires l’attention des décideurs. Bravo
Ne critiquez pas pour critiquer. Il a donné des solutions. Lisez le dernier paragraphe.