Gestion du régime Libéral: Souvenirs inoubliables

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Depuis sa défaite à la présidentielle de 2012, l’ex-président de la République Abdoulaye Wade s’était retiré de la vie politique sénégalaise et était parti se « réfugier » en France. Une longue absence qui n’a pas réussi à gommer les stigmates de sa gestion scabreuse du pouvoir.

Le retour annoncé de l’ancien président Abdoulaye Wade au Sénégal ce jour, mercredi 23 avril, n’est pas sans réveiller les moments « sombres » de sa magistrature. Sombres comme Mbane, cette localité dont le bradage des terres porte encore sa signature. Cette localité où des responsables de son régime se sont accaparés plusieurs hectares de terres, seulement quelques jours après l’annulation par la Cour suprême du scrutin des locales du 22 mars 2009.

La boulimie foncière qui s’était emparée de Wade et de ses affidés s’était aussi étendue à Sangalkam. Le 30 mai 2011, Malick Bâ, un jeune maçon de 35 ans meurt lors d’une marche de contestation. La question des terres a aussi frappé Bambilor où le problème du foncier a amené de graves mésententes entre les populations de la zone. Que dire alors de Ouakam où l’ogre foncier a élevé un monument à sa démesure, dans un tripatouillage foncier scandaleux qui n’a pas fini de choquer.

Une privatisation des entreprises contestée

La privatisation des entreprises nationales sous l’ère libérale a aussi fait l’objet de vives controverses. C’est le cas des Industries chimiques du Sénégal (Ics). Pour l’histoire, c’est dans un processus de recapitalisation que l’Etat du Sénégal a cédé l’entreprise, à un consortium composé du groupe Archean, du partenaire historique, la coopérative des agriculteurs indiens (Iffco) et de Senfer africa Limited, une société basée à Chypre dont on dit qu’elle serait contrôlée par un dignitaire du défunt régime et, qui détiendrait 66% des Ics tandis que iffco dispose de 18%, l’Etat sénégalais 15% et le gouvernement indien 0,46%.

Une autre entreprise sénégalaise qui s’ajoute à la liste des ventes sous Wade est la Société africaine de raffinage (Sar). Le jeudi 29 avril 2010, le conglomérat saoudien Saudi Binladin Group rachète à la société Petrosen (Etat sénégalais), 34 % des actions de la Société africaine de raffinage, et exploite l’unique raffinerie du Sénégal.

L’État conserve encore 46 % et le groupe pétrolier français Total 20 %, mais il est prévu qu’à terme, Saudi Binladin group (SBG) devienne l’actionnaire majoritaire. La privatisation de la Sonacos devenue en 2005 Suneor figure aussi parmi les plus nébuleuses passations de marché. Sur ce dossier, le rapport 2009 de la Cour des comptes indique que « le montant du rachat des 66,9% des actions détenues par l’Etat est inférieur au montant de la recapitalisation de la Sonacos qui est de 6 milliards de francs CFA ». A partir de ce moment, la Suneor désormais entre les mains d’Abas Jaber, reste confrontée à des fortes difficultés financières.

Par Sudonline.sn

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