Cette présentation des performances de l’Economie du Sénégal sous Macky Sall, notamment depuis l’avènement du PSE, est une réponse sans équivoque au pessimisme que la Banque mondiale et le FMI ont tenter de distiller sur elle et sur ses perspectives, notamment en matière d’endettement, faisant les choux gras à une opposition en mal d’argument pour critiquer cette politique économique « volontariste du gouvernement dans les secteurs des infrastructures, du transport et de l’agriculture », qui est basée sur ‘les investissements publics, mais aussi les efforts du gouvernement sénégalais pour consolider sa fiscalité ».
Quand on sait que cette « consolidation de la fiscalité » est le résultat d’une réforme axée sur l’augmentation de la fiscalité sur le Capital, et la baisse de celle sur les salaires, ceux qui, à gauche, qualifient cette politique de « libérale », et, pour cela, s’opposent au régime du Président Macky Sall, devraient revoir et leurs copies et leurs positions, pour sortir d’un » doctrinalisme primaire », caractéristique de la » maladie infantile du Communisme ».
Dans le même temps, Moody’s ne cache pas les insuffisances de cette politique qui, malgré l’amélioration notable du « climat des affaires », a noté la « faiblesse de compétitivité » de notre Economie, sans se prononcer sur ses causes!
Mais Moody’s ne peut pas ne pas savoir, que cette faiblesse de notre compétitivité , qui est structurelle, résulte de l’ancrage de celle- ci dans la Zone Franc, et du poids des entreprises Françaises dans notre Economie et dans l’importation des équipements dont notre Industrie et nos Services ont besoin pour produire.
Pourtant, ces équipements, à cause l’Euro auquel le CFA est arrimé, sont moins compétitifs que dans les pays hors Zone Euro d’Europe et d’Asie.
C’est à cause de ce handicap structurel que le Sénégal importe relativement, plus de la France et des pays de la Zone Euro, contrairement à toute logique économique qui voudrait, qu’avec une monnaie forte, l’on importe relativement plus dans les pays à monnaie plus faible.
C’est ainsi que la France exporte relativement plus au Nigéria (1,5 milliards d’Euro en 2015, à cause de sa faible monnaie, qu’en Côte d’Ivoire (1 milliards d’Euro), le Sénégal (835 millions d’Euros)!
Ce paradoxe de l’ancrage structurel de notre Economie est illustré dans le Rapport de Février 2017 de la DPEE.
C’est ainsi que la DPEE nous renseigne, qu’en moyenne sur le premier bimestre de 2017, des pertes de compétitivité de 1,5% sont enregistrées, reflétant les effets combinés de l’appréciation du franc CFA (+4,2%) et d’un différentiel d’inflation favorable (-2,9%).
Donc, malgré nos performances indéniables dans la maîtrise de l’inflation, notre Economie reste handicapée par notre encrage dans la Zone franc.
De même, les lenteurs dans la réalisation effective de l’intégration économique sous- régionale dans le cadre de la CEDEAO, contribuent à handicaper, avec notre ancrage dans la Zone Franc et l’UEMOA, l’élargissement de notre marché national de 13 millions à 3OO millions de consommateurs de la CEDEAO, qui s’offre pourtant aux entreprises locales et aux investisseurs potentiels qui voudraient profiter au maximum de la position géostratégique de notre pays, et de la stabilité de ses Institutions.
Donc, sans la levée de ces contraintes structurelles, le Sénégal aura de la peine à s’industrialiser et à développer les Services connexes dans le transport et les télécommunications, pour atteindre les objectifs de croissance forte, durable, soutenable et inclusive que vise le PSE à l’horizon 2035.
L’exploitation future du pétrole et du gaz, pourrait booster le taux de croissance au niveau des objectifs du PSE, sans qu’il ne soit stable, ni durable, du fait de la forte instabilité de leurs cours dans le marché mondial.
Le drame économique et social, qui sévit aujourd’hui dans les plus grands pays exportateurs de produits pétroliers, devait nous servir de leçons, pour nous attacher résolument à nous débarrasser des obstacles structurels au développement économique, social, culturel , inclusif que promettent les objectifs du PSE.
Ni le FMI, ni la Banque mondiale, ni Moody’s ne peuvent ignorer cela, mais le reconnaître et le dire, serait contraire aux intérêts économiques des Grandes entreprises françaises qui occupent de fortes positions dans les Economies des pays de la Zone Franc, notamment au Sénégal (25% du PIB).
Ce silence de ces grandes Institutions conforte celui de la quasi- totalité des Partis et Mouvements qui s’opposent au régime de Macky Sall.
Leur crédo le mieux partagé, c’est d’éviter d’être dans les mauvaises grâces du Grand Capital Français que les régimes de Droite et des Socialistes ont toujours défendu et protégé dans les pays de la Zone Franc en Afrique!
C’est donc à l’aune de leur silence, qu’il faut mesurer leur » patriotisme de mauvais aloi « , et en tenir compte dans les élections législatives du 30 juillet 2017 !
Ibrahima SENE
PIT/SENEGAL
Dakar le 19 Avril 2017
Au lieu de réveiller le peuple, ils l’endorment en s’auto félicitant de faussetés. La note de Moody’s ? Ibrahima Sène peut-il être assez nul pour ignorer que la note de Moody’s n’est qu’une arme entre les mains de ses maîtres ?
Peut être que Mr Sene ignore (volontairement ou pas, c’est dangereux) que Moody’s fait partie des agences (avec S&P et Fitch) qui octroyaient de très bonnes notes aux produits toxiques derives des prets immobiliers (mortgage backed securities). On connait la suite: la crise mondiale de 2007-2008, et les acheteurs de ces produits ont perdu des milliards de dollars us… Ces agences n’ont aucune crédibilité aux U.S… c’est triste de voir ces genres de reactions de nos classe politique.