Le président de «Rewmi» insiste au sujet de l’accord gazier signé par le Sénégal et la Mauritanie. En visite à la Galerie d’art, où l’artiste Ousmane Dia présente sa première exposition individuelle au Sénégal, Idrissa Seck est revenu à la charge, en évoquant, cette fois-ci, la Constitution du Sénégal.
«Je voudrais d’abord l’inviter, lui, le gardien de la Constitution, à lire la Constitution. Dans la Constitution, la question des traités internationaux est réglée de façon extrêmement claire et précise», a d’abord indiqué l’ancien Premier ministre.
D’après lui, l’article 95 de la Constitution stipule que «le président de la République négocie les engagements internationaux, il les signe, il les ratifie et il les approuve. Et éventuellement, sa ratification et son approbation peuvent être soumises à l’Assemblée nationale».
Et d’ajouter : «Donc, sa faculté, en tant que Président, de négocier, de signer, d’approuver, de ratifier, est totale».
Idrissa Seck a également évoqué l’article 96 qui dispose que «la ratification ne peut intervenir au moyen de la loi». «Maintenant, je suis tranquille, parce qu’il a lui-même, publiquement, fermé la première porte, c’est-à-dire d’aller négocier en secret, signer en secret, approuver en secret et ratifier en secret. Au moins, ça, c’est clair», a-t-il insisté.
«Ici, on se cache dans son bureau, on signe en catimini des contrats pétroliers à son frère contre tout bon sens et contre le respect de la Constitution et de la loi sénégalaise. On lui permet de céder des droits et titres à des milliards de francs Cfa qui échappent au peuple sénégalais. Et il se met devant la télévision pour dire à quelqu’un, qui a été son patron, dans l’Etat et en politique, qu’il ne comprend pas comment ça marche. Ce n’est pas sérieux», a conclu M. Seck, sur ce chapitre.
Sur un autre registre, le leader de «Rewmi» a rejeté l’idée selon laquelle, il est le principal bénéficiaire de l’exil de Karim Wade et des ennuis judiciaires du maire de Dakar. «Ces spéculations sont indécentes», a-t-il déclaré.
En ce qui concerne le fichier électoral jugé fiable à 98%, selon les experts, Idrissa Seck a indiqué : «Nous ne sommes pas rassurés, parce que ce n’est pas ce que les populations sénégalaises disent. Quand nous parcourons le Sénégal, ce que les populations nous donnent comme information, c’est qu’elles ont été munies, pendant les dernières élections législatives de leurs cartes d’identité nationales, se sont présentées dans les bureaux de vote mentionnés sur les cartes, et se sont vu refuser l’exercice de leurs droits, parce qu’absentes des registres de vote, donc du fichier électoral. Un tel fichier ne peut, en aucune façon, être fiable».
Mamadou Lamine CAMARA
voxpopuli
Li nga wakh Me Abdoulaye Wade ken fatéwouko…
Voilà ce que dit l’article 95 de la constitution sénégalaise.
TITRE IX – DES TRAITES INTERNATIONAUX
Article 95
Le Président de la République négocie les engagements internationaux.
Il les ratifie ou les approuve éventuellement sur autorisation de l’Assemblée nationale.
Soit il est incompétent comme le suggère le président soit il prend les sénégalais pour des demeurés