Indice de perception de la corruption: Le Sénégal est toujours dans la zone rouge

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XALIMA NEWS – Le Sénégal a fait une petite progression dans le rapport 2016 de l’indice de perception de la corruption avec un score de 45/100 contre 44/100 en 2015. Le forum civil qui salue cette « légère progression » invite les autorités à poursuivre la traque des biens supposés mal acquis pour les 25 personnes qui ont été citées par le Procureur spécial.

Un léger mieux, c’est l’appréciation qu’on peut faire du classement du Sénégal dans l’indice de perception de la corruption (IPC) 2016 de Transparency international. Les conclusions de ce rapport ont été rendues publiques hier par le Forum Civil, section sénégalaise de Transparency international, lors d’une conférence de presse. En 2016, le Sénégal a obtenu un score de 45/100 et est classé 64ème sur 176 pays répartis à travers les 5 continents. Comparé à l’année 2015 où il avait un score de 44/100 et classé à la 61ème place sur 168 pays, le Sénégal a fait un petit progrès. Toutefois, le pays avance à pas de caméléon dans l’IPC, parce qu’il reste toujours dans la zone rouge, c’est-à-dire en dessous de la  moyenne qui est de 50/100. Mais, en Afrique et dans la sous-région, le Sénégal fait partie des meilleurs en matière de lutte contre la corruption, 2ème dans l’espace de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et 1er dans l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine).

Sortir de la zone rouge

« Cependant, ce qui est plus important dans l’IPC, c’est le score obtenu par les Etats et non leur classement », fait savoir Mame Mbacké Fall, membre du conseil d’administration du Forum Civil. Ce dernier qui a fait la présentation du rapport IPC 2016 en compagnie de son collègue, Ndongo Mané Kébé, estime que cette « légère progression » du Sénégal, ces dernières années, est peut-être liée aux mesures prises par le gouvernement. Notamment la lutte contre la corruption avec la création de l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), la déclaration de patrimoine, la traque des biens supposés mal acquis, entre autres. Ainsi, le défi majeur pour le Sénégal, dans les prochaines années, est de sortir de la zone rouge. Cependant, M. Fall note que Sénégal ne semble plus être dans la dynamique de 2012, lorsque les autorités en place venaient juste d’accéder au pouvoir. Son constat est que la traque des biens mal acquis est presque au point mort et que l’Ofnac qui doit être le gendarme pour faire face à la corruption, n’est pas bien armé. Selon le Forum Civil, pour que le Sénégal puisse atteindre la moyenne et entrer dans le cercle des pays où la corruption est moins élevée; il faut que l’Ofnac concentre principalement ses efforts dans la lutte contre la corruption dans l’administration publique, compte tenu de ses moyens financiers limités. L’Ofnac doit travailler à plus de synergie et de mutualisation des efforts avec des acteurs de la société civile, notamment pour prendre en charge le volet de la sensibilisation, mobilisation des citoyens et la recherche dans la lutte contre la corruption », conseille le Forum Civil dans ses recommandations.

Convoquer les 25 personnes citées dans la traque

Par ailleurs, Ndongo Mané Kébé rappelle que la corruption sape la qualité de nos institions. Ce dernier, qui cite une étude réalisée par le professeur Abdoulaye Seck de la faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) de l’Ucad, informe qu’un point de recul de l’indice de perception de la corruption fait perdre 0.84 points de croissance au Sénégal. Et que, de la même manière, la constance de l’indice de perception de la corruption peut-être synonyme de perte de points de croissance. Pour cela, Ndongo Mané Kébé, enseignant économiste, reste persuadé que le Sénégal doit encore faire des efforts pour améliorer son score dans l’IPC. Toujours dans ses recommandations, le Forum Civil demande à l’Etat de poursuivre la procédure de répression de l’enrichissement illicite, concernant la liste des 25 personnes initialement citées par le procureur spécial. La section sénégalaise de Transparency international demande enfin à l’Etat de procéder à un audit exhaustif des réserves financières et le patrimoine foncier des institutions de protection sociale comme l’Instition de prévoyance retraite (IPRES) et la caisse de sécurité sociale (CSS) ainsi que toutes les transanctions immobilières réalisée par la caisse de dépôt et de consignations et l’ARTP, notamment celle de la construction du siège de l’organe de régulation des télécommunications et des postes.

Par Mor DIOP (Stagiaire)

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