XALIMA NEWS – Faisant fi des injonctions du porte-parole du Partis socialiste, la Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds) va plus loin encore dans ses diatribes contre le pouvoir de SMS et s’aligne sur la position du président d’honneur du Pit. «Oui, le président Amath Dansokho a plus que raison : ‘Le pays est en danger’», disent les animateurs du Jds selon qui, «le doute et la peur sont les sentiments les mieux partagés aujourd’hui. Nous sommes devant des lendemains incertains. (SMS) a rompu avec le peuple qui l’a élu depuis le jour qu’il nous a imposé ce Pse». Selon les «amis» de Wilane qui disent avoir «choisi d’être avec le peuple» enfoncent le clou : «(SMS) a trahi la confiance du peuple. La colère populaire monte et les élites au pouvoir refusent d’entendre raison. Nous allons vers une explosion sociale. La colère populaire est mille fois plus puissante que la coalition des élites. Le peuple finira par imposer sa voix».
C’est pourquoi, «la Jds appelle avec urgence à la convocation d’une Assemblée constituante avec pleins pouvoirs» qui va «conduire la transition vers une Nouvelle République avec la mission précise d’élaborer une nouvelle constitution populaire qui a pour but de jeter les bases de la Refondation nationale et de la refondation de notre modèle de démocratie. C’est un impératif populaire». D’autant plus que, soutiennent-ils : «Nous sommes en pleine crise, seulement après trois ans d’exercice du pouvoir (…) La décomposition du régime de (SMS) se poursuit, s’accélère à un rythme dangereusement vertigineux. Le pouvoir en place est en état de dégénérescence et de décadence, de putréfaction et de désarticulation très avancé et risque d’emporter le pays tout entier dans sa chute». La Jds constate que «le pays s’enfonce dans un marasme économique et social inquiétant, rien ne bouge dans le pays (…) Le pays a faim. Le pays a soif. Le pays est dans l’obscurité. Le pays écrase sa jeunesse».
Et pour elle, «un régime qui ne peut pas régler ces questions primaires n’a aucune légitimité pour gouverner». Poursuivant son réquisitoire, la Jds dénonce : «La transparence et la gouvernance vertueuse tant chantées restent de vains mots. L’entreprise de privatisation de la République est en marche. La famille du président de la République est au cœur des affaires de l’Etat». Ce qui leur fait dire : «le système que nous dénoncions demeure structurellement inchangé. Il s’est même dangereusement aggravé et accentué. La seule chose qui a changé dans ce pays est que (3W) et (Rimka) ont été remplacés par deux noms : (SMS) et Aliou Sall. Le décor reste le même». Si, soulignent-ils, «(SMS) fait du (3W) sans (3W), Aliou Sall fait du (Rimka) sans (Rimka). Le système des Wade est toujours là, ce sont simplement les acteurs qui ont changé. Les Sall envahissent tous les secteurs du pouvoir et des affaires».
C’est pourquoi, Babacar Diop et ses camarades soutiennent que «si le (Sunugaal) était une entreprise, (SMS) en serait le Président de Conseil d’administration (Pca) et Aliou Sall, le Directeur général (Dg)». Dernière pierre jetée au régime : «La mal gouvernance est endémique, les institutions de la République sont bafouées, foulées aux pieds par ceux-là mêmes qui se devaient de les protéger». Ils rappellent qu’«un ministre de la République qui insulte les magistrats de la Cour des comptes en soutenant que c’est une cour de règlement de comptes. Mais que voulez-vous ? Nous avons vu un ancien ministre de l’Intérieur devenu président de la République, forcer les portes d’un bureau de vote. Que peut-on valablement attendre de ces hommes qui nous gouvernent ?» En tout cas, la Jds «réclame et exige la démission du ministre Moustapha Diop, ministre délégué chargé de la Microfinance et de l’Economie solidaire».
Le Populaire