Le Groupe Global Voice a décidé de plier bagages et de quitter le Sénégal. Par cette décision, l’entreprise américaine souhaite ainsi clore définitivement la grosse polémique qu’a déchainée le décret l’autorisant à gérer le système de contrôle et de tarification des communications téléphoniques internationales entrantes. Toutefois, les autorités de la boîte se félicitent que, du fait de leurs propositions, l’Etat ait pu recouvrer en deux mois seulement environ 10 milliards de francs Cfa grâce à l’augmentation de la taxe, « toujours d’actualité » sur les appels entrants.
Depuis quelques temps, les rumeurs couraient et alimentaient les discussions dans beaucoup de salons dakarois. De plus en plus, elles se confirment. Il s’agit exactement du départ du Groupe Global Voice de notre pays. La levée de bouclier de l’opinion nationale, les accusations des syndicalistes de la Sonatel et les incessants coups de boutoir de la première société de télécommunication ont finalement exaspéré les responsables de Global Voice group. Ayant marre de toutes ces pressions, l’entreprise américaine, basée à Miami, a tout bonnement décidé de quitter définitivement le Sénégal et de fermer son bureau de Dakar. Cachant mal leur dépit, des sources sûres et concordantes soutiennent que « le Président-Directeur Général de la maison-mère, Laurent Lamothe a été dépité par toutes ces accusations et rumeurs infondées qui circulaient sur le compte du Groupe Global Voice. C’est pourquoi, malgré la décision de la Cour Suprême qui a débouté la Sonatel du sursis à exécution du décret, la maison-mère ne veut plus rester au Sénégal ». D’autant que, malgré tout le bruit, Global voice n’a encore fait aucune prestation sur le contrôle des appels entrants, lui permettant de gagner de l’argent. Et pourtant, les mêmes sources de signaler que « le Groupe Global Voice est présent au Sénégal depuis six ans et a toujours travaillé avec la Sonatel, mais personne ne le connaissait ». S’agissant de son personnel sénégalais, nos sources ne nous indiquent pas ce que le top management de la société a décidé d’en faire. Même s’il est évident que les responsables du groupe sont dans les dispositions de respecter la législation sénégalaise en la matière.
La taxe sur les appels entrants plus actuelle que jamais
Cela dit, il urge de préciser que même avec le départ de Global Voice, la surtaxe effectuée sur le trafic international entrant restera toujours en vigueur. D’autant que le décret instituant la tarification des communications téléphoniques internationales entrantes est en train d’être appliqué. Ce, tant que le président de la République, Me Abdoulaye Wade, n’aura pas abrogé le décret. Ou alors tant que l’annulation du texte ne sera pas prononcée par la Cour Suprême saisie par la Sonatel pour deux procédures (un sursis à exécution du décret et l’annulation du décret). Avec la soustraction des marchés de la Présidence et des Ministères de souveraineté du contrôle de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), certains observateurs avaient vite fait de soupçonner Wade de vouloir tendre une perche à Global Voice. Ceci, après que l’Armp a cassé le contrat liant l’Etat du Sénégal à Global Voice.
Environ 10 milliards de francs Cfa en 2 mois dans les caisses du Trésor
En tout cas, même s’ils n’ont pas gagné le plus petit rond avec la nouvelle tarification des appels entrants, les responsables de Global voice group sont satisfaits, nous dit-on, d’avoir permis à l’Etat du Sénégal de collecter par l’intermédiaire des sociétés de téléphonie la rondelette somme de 10 milliards de francs Cfa environ, en seulement deux (2) mois. En effet, nos sources rapportent que Laurent Lamothe et Cie se félicitent au moins d’avoir proposé à l’Etat du Sénégal ce système qui lui a rapporté beaucoup d’argent, sans faire de prêts, solliciter de dons ou augmenter une quelconque taxe que les Sénégalais vivant au Sénégal n’auraient pas pu supporter. Ce, en se fondant uniquement sur les déclarations des opérateurs ; sans contrôle ni rien.
Hawa BOUSSO
lasquotidien.info
C’est de l’intox