La violence gratuite, moyen d’expression courante, favorisée par l’impunité de fait. Par Mandiaye Gaye

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« La violence, sous quelque forme qu’elle se manifeste, est un échec. »
de Jean-Paul Sartre. Extrait de Situations II

S’il y a un fait remarquable et notoire dans la gestion du régime en place, c’est assurément sa faiblesse face à la recrudescence d’une violence gratuite, qui sévit partout dans le pays. Ceci, sans que des mesures radicales ne soient prises avec fermeté et détermination, en tout cas pas jusque-là, pour maitriser et juguler ce mal, qui prend aujourd’hui dans notre pays, des proportions et ampleurs inquiétantes. Il est évident que, qui dit violence doit penser sécurité, surtout quand on dirige un pays. Alors, tel n’est malheureusement pas le cas encore chez nous. Et justement, c’est cela qui est en fait grave pour un Etat, car cela suppose laisser pourrir une situation, qui peut engendrer demain des conséquences dramatiques et difficilement maitrisables après.
Nous sommes souvent tympanisés par l’Etat, avec pleins de discours sur la sécurité, mais qui sont tous, inefficaces et inopérants sur le sujet réel, jusque-là. L’Etat, par entêtement de son chef, a maintenu malgré tout de s’engager dans une fausse route, par la création et la mise en œuvre à tout prix, de cette fameuse agence de sécurité de proximité, et de surcroit, sous un commandement civil. Une Agence pour laquelle, les nouvelles qui nous proviennent d’elle, ne sont guère rassurantes pour l’instant, car certaines ne sont relatives qu’au trafic de drogue, qu’à la corruption, qu’aux actes de violence et d’incivisme caractérisés, etc. Tout Sénégalais de bonne foi, peut témoigner parfaitement que l’ASP, n’influe, en tout cas pas de manière décisive et positive dans le réel, sur la permanence de la violence qui nous préoccupe tant. Il est formellement établi, que la violence et la sécurité ne peuvent cohabiter dans une même société. Leur coexistence est incompatible, parce qu’elles sont antinomiques, et l’une doit exclure nécessairement l’autre, pour pouvoir exister. L’exclusion de la violence dans la société est une condition sine qua none d’existence de l’être humain, certes pas suffisante, mais nécessaire pour la tranquillité et la quiétude des populations. Par conséquent, les populations souhaitent vivement et ardemment une paix constante.
Osons l’avouer tout de même, parce que ceci n’est pas de notre souhait, mais objectivement, nous avons un Etat très faible dans le maintien de l’ordre public et la discipline. Ceci, à cause de son manque d’autorité notoire, de fermeté et de prise de mesures justes, radicales et appropriées quand il le faut, contre ceux qui violent les lois et menacent la sécurité publique des citoyens sur l’étendue du territoire national. Ces citoyens d’un « genre particulier », quels qu’ils puissent être du reste, devraient en cas de délit, être traduits sans exception en justice, selon les lois de la République. Tout naturellement, si toutefois nous nous considérons bien, comme étant en République. Un Etat de cette nature, complaisant à souhait, peu rigoureux sur les principes de droit et agissant sur le plan de la justice sur deux registres différents, faisant deux poids et deux mesures entre les citoyens, est un réel danger pour toute la Nation. Ainsi, au vu et au su de tous, aujourd’hui encore plus qu’hier, l’impunité, l’indiscipline, le parti pris, le désordre, etc., sont encore bien présents chez nous. Et tout cela fort justement, révèle cette absence de rupture effective dans certains domaines, que nous ne cessons de souligner et condamner, depuis le 25 mars 2012. Les moyens exorbitants déclarés être investis pour ou au nom de la sécurité publique, ne se justifient nullement, au regard des maigres résultats obtenus sur le terrain et aussi, parce que les citoyens ne sont absolument pas satisfaits de leur protection et sécurité publique par l’Etat central.
Où sont donc passées tous ces moyens-là, et à quoi servent concrètement ces 10000 agents de sécurité de proximité, éparpillés on ne sait comment et où? Par ailleurs, nous nous interrogeons en outre, si ce sont les forces de sécurité publique qui fuient devant le danger et les menaces des manifestants, mais que feront alors les populations aux mains nues? En ce moment précis, beaucoup d’entre nous, qui s’étaient battus pour une seconde alternance, passent à juste titre le plus clair de leur temps, à s’interroger sur ce que sont devenues les promesses relatives aux urgences et ruptures qui avaient été bien identifiées sous Me Wade et qu’il fallait opérer dans les plus brefs délais. Pour rappel, la sécurité publique et la lutte contre la violence étaient notées en bonne place parmi les priorités. Mais, jusque-là encore, nous n’arrivons pas à déceler quelques parts, des débuts d’exécution ou de réponses adéquates et appropriées à nos interrogations. Et moins encore, la preuve de leur mise en œuvre.
En vérité, l’Etat du Sénégal ne se préoccupe réellement pas avec la rigueur requise, d’assurer comme il se doit, la sécurité publique des populations et leurs biens dans l’ensemble du pays. Il ne sévit pas non plus de manière ferme et à la hauteur de la gravité des faits commis, à l’encontre des auteurs de la violence sous toutes ses formes. La complaisance manifeste à leur endroit, est un signe évident de faiblesse incontestable des autorités étatiques, voire de la Justice. Et cependant, la lutte contre la violence donc, pour la sécurité des biens et de personnes, constitue bien, une des obligations primordiales régaliennes, que l’Etat devrait assumer infailliblement, quoi qu’il advienne. Mais hélas ! Les failles dans ce domaine sont si criardes, qu’elles exposent même le pays et les populations tous genres confondus, dans une insécurité publique généralisée.
Dans ma dernière publication à propos des inégalités, je prévenais et j’alertais justement sur les gros risques qui nous guettaient, à cause de la permanence d’une impunité sélective dans l’application de la loi chez nous, qui se fait véritablement à deux vitesses. Et pourtant à priori, nul ne doit et n’a le droit de se faire justice soi-même dans la République et un Etat de Droit. Voilà pourquoi, la violence qui couve en ce moment partout dans le pays, sans que l’Etat comme également les citoyens ne lui accordent toute l’importance requise, ne présage pas à nos yeux, des lendemains qui respirent la paix et la sécurité. Il existe en fait chez nous, et il faut le dire tout net, des irresponsables qui attisent malheureusement le feu par des propos malveillants qui ne militent pas en faveur de l’unité nationale bien comprise, pour ne pas dire lui est fatale. Ces derniers, agissent comme si le pays s’embrasait demain, eux et leurs proches seraient hors d’atteinte. C’est une erreur monumentale de leur part, de nourrir une telle pensée! Voilà pourquoi, l’Etat qui est investi des prérogatives régaliennes pour assurer la sécurité de tous, doit assumer entièrement et avec rigueur, toutes ses responsabilités, puisque c’est de son rôle et son devoir, et non à nulle autre personne.
Alors, même après Me Wade, l’impunité perdure encore de fait au Sénégal. Et, même bien qu’étant hors du Pouvoir aujourd’hui encore, Me Wade continue de tirer les ficelles, manigance et fait tout pour actionner ses ouailles et inconditionnels à semer des troubles et la violence. Et malgré tout il n’est pas inquiété jusque-là.
Alors, la nature ayant horreur du vide, la violence se propage ainsi, s’intensifie et se manifeste à tous les niveaux de la société. Ainsi, pour peu, certains individus usent de la violence pour régler eux-mêmes, leurs différends ou conflits. En d’autres termes, ils se font justice eux-mêmes, en dehors des juridictions régulières de l’Etat. Tout cela, sous le nez et la barbe des autorités habilitées de l’Etat, sans la moindre réaction idoine. Et le cas est plus frappant encore, lorsque la question se rapporte particulièrement aux foyers religieux musulmans, précisément des marabouts, qui ne semblent pas être concernés par les lois de la République.
Au nom de notre commune volonté de vouloir bien vivre ensemble, dans le respect mutuel et la convivialité dans ce grand ensemble qui est le Sénégal, nous devons tous savoir raison garder. Mais tout particulièrement encore c’est surtout en direction de nos marabouts, au nom de qui, certains prétendent agir, soi-disant pour les défendre. Alors qu’il est sûr et certain, que Seul Dieu est l’Unique Protecteur avec une assurance infaillible. En tout cas, s’agissant de Serigne Touba, Khadimou Rassoul, il est formellement établi qu’il était un fervent militant de la non-violence. Il pardonnait à tous ceux qui lui causaient du tort, et recommandait à tous ceux qui se réclamaient de lui, d’en faire autant. Il n’a jamais sollicité quoi que ce ne soit de personne, à fortiori de protection, en dehors de son Créateur (SWT), ce qui est une matérialisation indéniable de sa foi sans réserve à Dieu et son Prophète Mohamed (PSL).
Il faudrait tout de même, que tout le monde le sache une bonne fois pour toutes, que le Sénégal n’est pas un pays à part. Ce qui arrive aux autres pays, pourrait bien y arriver aussi, si nous commettons maladroitement et inconsciemment les mêmes erreurs que, ces pays-là. Alors, si nous sommes réellement sincères avec nous-mêmes, et croyons profondément aux propos que nous proclamons tout le temps selon lesquels : « le Sénégal est un et indivisible », et que « nous sommes tous des frères d’êtres humains et créatures de Dieu, avant tous », nous devons dans ce cas-la, emprunter pour le règlement des différends entre nous, des voies de solutions humaines, non violentes et plus conformes à nos propos et aux recommandations divines de notre Créateur et de son Prophète (PSL). Les tragiques et dramatiques évènements qui naissent de conflits bénins un peu partout dans le monde perdurent encore faute de leur trouver une juste solution, pour une paix définitive. Et pourtant cette paix, est parfois recherchée avec une réelle volonté par une des parties, mais sans succès. C’est un exemple assez suffisant à notre avis, pour nous ramener tous à la raison. L’Irak, la Syrie, le Mali, le Nigeria, etc. devraient nous servir vraiment de leçon, car nos pays, précisément au plan l’unité nationale, sont très fragiles et pour un rien, ils peuvent imploser.
La Justice, pour qui la majorité des citoyens réclame fortement l’indépendance, semble avoir elle aussi du plomb dans l’aile ou les mains liées, en attendant alors de recevoir des ordres de la hiérarchie pour agir. Ainsi, même pour des cas avérés où elle devait pouvoir normalement s’autosaisir au nom de la Nation et de ses prérogatives pour dire le droit et rétablir l’ordre public, là aussi hélas, c’est l’immobilisme. La revendication de l’indépendance de la justice, suppose d’abord celle des magistrats eux-mêmes, en vérité, celle-là n’est que de façade, puisqu’elle est reléguée au second plan au profit de leurs propres revendications pécuniaires et autres privilèges. Quel dommage !
Notre pays a perdu trop temps et d’argent en matière de sécurité, et même continue à en perdre encore malheureusement, sans aucun résultat probant. Il est temps maintenant de revenir à l’orthodoxie, en confiant la sécurité publique nationale à qui de droit, c’est-à-dire aux forces nationales de sécurité publique, l’Armée nationale y comprise, avec les moyens nécessaires et suffisants pour l’accomplissement correct de cette haute mission de sécurité nationale. Toute autre voie que celle-là, mènera à un échec de plus et une perte de ressources.
La violence dans cette campagne électorale a montré à suffisance les limites réelles de l’Etat, qui n’a pu rien faire pour l’endiguer. C’est la preuve manifeste et suffisante, qui démontre encore, que l’Etat ne maîtrise pas la sécurité dans le pays.
En matière d’élections libres et apaisées, c’est plutôt à un recul sans précédent que nous assistons à l’occasion de cette campagne électorale. Car, elle a été hélas ponctuée de part et d’autre, par une violence gratuite injustifiable entre les protagonistes. Cette campagne nous renvoie tristement à plus de 60 ans en arrière, à savoir à l’époque des élections opposant Lamine Guéye contre Senghor (SFIO contre BDS). Assurément, il est indéniable que certains candidats en lice- de vrais corps étrangers à une confrontation saine- sont tellement intolérants, qu’ils ne supportent même pas la présence à leurs côtés, d’autres candidats, sollicitant librement comme eux, le suffrage des électeurs. Une telle ignorance politique et de la démocratie simplement, sont inadmissibles et constituent une nouveauté ou la résurgence de pratiques barbares dans l’arène politique. Sans doute, les acteurs l’ont confondue avec celle bien connue de la lutte. Il ne serait pas faux d’ailleurs, de penser que ceci a été introduit par les nouveaux venus, subitement aussi avides de pouvoir. Ils pensent peut être, que bander les muscles, user de violence et d’invectives feront voter les électeurs en leur faveur. C’est vraiment triste ! De tels individus, manquent à l’évidence de culture politique et ignorent totalement, qu’il est exigé dans une compétition électorale démocratique, de laisser chaque candidat s’exprimer librement, objet de la campagne, pour permettre à l’électeur de faire son choix objectivement et sans la moindre intimidation, mais seulement selon son intime conviction, que tel candidat est meilleur à ses yeux, que tel autre.
Tout cela justifie encore amplement, une fois de plus, la nécessité absolue d’une réforme et refondation de nos institutions d’urgence. Vraiment, plus jamais cela !
Mandiaye Gaye
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2 Commentaires

  1. Mairie de Dakar : La grosse escroquerie se situe ailleurs !

    C’est de LA GOUVERNANCE TRANSPARENTE ?
    LE PAVAGE : Coût six milliards
    Ce programme pour l’embellissement et le désensablement des rues de Dakar prête beaucoup à équivoque dans sa conception et son exécution. Et ce qui est surprenant est que ces travaux ne sont pas exécutés par les Services de la Ville de Dakar. Ils ont été externalisés donc confiés à un prestataire extérieur ( Mor Dieye ) et sont pilotés par Moussa Sy Maire des Parcelles Assainies et la Directrice de Cabinet Adjointe Madame Dieye Rahmet Sow, comme si les services techniques de la Ville étaient incapables de les faire.
    Il est évident que cette opération n’a fait l’objet d’aucune étude sérieuse pouvant renseigner sur le nombre de mètre carré à paver dans Dakar et dans chaque commune d’arrondissement.
    Tout au plus, c’est des édifices publics qui font l’objet d’un pavage parcellaire ou des lieux de culte, et quelques grandes artères de Dakar pavées en partie qui sont présentés aux populations. Opération -tape à l’oeil! Cette opération qui dure depuis 2010 n’a pas été exécutée dans beaucoup de communes d’arrondissement, et donne l’air d’être une opération électorale.
    La somme faramineuse de six milliards de nos francs a déjà été injectée selon les dires du Maire lui même. Cette déclaration laisse plus d’un dubitatif.
    Six milliards de nos francs pour 112 806 m2 réalisés 27 151 m linéaires réalisés ? (sans aucune référence sur le nombre de mètre carré et mètre linéaire prévus) et la construction d’une usine que le Maire propose au Conseil municipal de racheter à plus de cinq milliards de francs en 2014 (cf. déclaration liminaire Présentation Budget 2014 le 30 janvier 2014 ). Il ya du louche, dés lors que cette société a été montée au Burkina Faso et appartiendrait à des proches du Maire sortant.
    Le plus renversant dans cette opération, c’est le mode de paiement qui est direct, le prestataire présente ses factures sans aucun contrôle des services techniques et financiers de la Ville de Dakar sur la matérialité des opérations.
    Quid de l’assainissement de Dakar qui a un vieux réseau inopérationnel datant des années avant indépendance. Les exemples de Ponty , Lamine Gueye , Emile Badiane, de la Médina ou de Bopp en période hivernale sont assez éloquents, le réseau ne fonctionnant pas sur ces artères , les eaux de pluie suivent la pente pour ruisseler vers le Service d’hygiène, pour la zone du Plateau, et stagnent dans les autres zones. Les Techniciens qui ont défendu la thèse du couplage Pavage – Assainissement n’ont-ils pas raison de dénoncer les sommes faramineuses engagées dans ce programme.
    LE LAIT A L’ECOLE : Un milliard six cent millions par an
    Depuis 2010, ce programme en cours a coûté un milliard six cent millions par année. Ayant fait l’objet d’un appel d’offres au début du Programme remporté par la société SIAGRO ( Kiréne). L’appel d’offres n’a jamais été renouvelé, alors qu’au Sénégal, l’article 7 du Code des collectivités locales stipule que les collectivités locales disposent de budgets et de ressources propres. Le budget est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses de la commune pour une année financière.
    Donc, au début de chaque exercice, par respect à cette disposition du Code des collectivités locales, au Code des marchés publics et par souci d’équité, l’appel d’offres concernant le LAIT A L ‘ECOLE devait être renouvelé. Mais là n’est pas le souci » du meilleur élève » de l’A.R.M.P. qui n’a pas été vigilante sur ce projet qui n’a pas un caractère pluriannuel, dés lors que l’entité de contrôle et de surveillance n’a pas exercé son rôle sur ce dossier.
    Mais l’escroquerie du programme LE LAIT A L ‘ECOLE se situe dans la distribution du produit aux élèves dans les écoles. C’est la société adjudicatrice qui procède directement à la livraison dans les écoles de Dakar. Aucune structure administrative de la Ville de Dakar n’intervient dans ce Programme pour exercer un contrôle sur pièce et sur place. L’inspection académique (I.A.) et les inspections départementales (IDEN) sont juste conviées à des cérémonies solennelles. Comment un tel Programme peut il être laissé à une société privée qui livre directement en roue libre dans les écoles sans contrôle des livraisons ou de la qualité par quelque entité que ce soit ?
    Faire un chiffre d’affaires de plus de six milliards avec une institution publique en violation de toutes les règles de la comptabilité publique est là une entorse grave à la transparence.
    Une autre interrogation sur les rapports de la Ville de Dakar et la Société SIAGRO – Kiréne est celle de savoir : quel contrat commercial lie les deux entités, en termes de publicité, pour que le nom de l’institution publique soit confondu à celui de Kiréne dans les opérations hivernales de « Plages Propres » ? Quelles sont les retombées financières pour la Ville ?

  2. ORANGE ABONNEMENTS/INVESTISSEMENTS
    Dans les dispositions qui régissent la comptabilité publique, les sommes versées au titre des consommations mensuelles sont appelées des Abonnements. Il s’agit souvent des sommes versées à la SDE, à la SENELEC, et à la SONATEL.
    Avec la Sonatel pour contourner les rigueurs des appels d’offres, la Ville de Dakar paie mensuellement la somme de vingt millions de francs facturés comme des abonnements, alors que cette opération constitue des investissements immatériels en informatique qui n’ont fait l’objet d’aucune étude, d’aucune programmation au Budget et d’aucune validation.
    Ce programme avec la Sonatel consiste à doter des écoles élémentaires en salles informatiques avec un accès gratuit à l’internet, là où le bat blesse, c’est que ce Programme est piloté par la société prestataire de service qui facture chaque mois la somme de vingt millions depuis quatre ans et cela constitue presque un milliard d’investissement qui passent dans une rubrique budgétaire qui n’est pas le sien. Et pendant que la Ville investit dans des écoles élémentaires, beaucoup de structures de la Ville sont laissées dans un dénuement total ou ne bénéficie même pas de câblage informatique ou électrique à l’instar du Building communal ou la DST qui sont restés des chantiers inachevés depuis plus de trois ans.
    MEILLEUR ELEVE ARMP/ CHAMPION DES CHANTIERS INACHEVES ET DU CONSTAT DE DEFAILLANCE
    Sous le magistère de Khalifa Sall, le nombre de détournements et de malversations étouffés est effarant. Le cas de la Piscine olympique qui a connu deux cas qui sont restés impunis et passés en perte et profit est révélateur.
    Le premier détournement à la Piscine olympique a été l’œuvre d’un régisseur de recettes qui est parti avec plusieurs mois de recettes en période estivale où la Piscine fait un chiffre d’affaire journalier d’ un million deux cent francs en moyenne. Le coupable identifié n’a fait l’objet d’aucune poursuite et il était à quelques mois de la retraite. Ayant fait des émules en la personne du Directeur lui-même, ce dernier a été tout simplement poussé à la démission sans aucune poursuite.
    Tel a été le cas de la Radio municipal et du Projet de Biométrie où des prestataires bénéficiant de complicités dans la chaîne financière et dans le Cabinet du Maire ont pu se faire établir des procès verbaux de réception par des Responsables de services pour cinquante millions pour le premier nommé et trente millions pour le deuxième, alors que les services facturés n’ont jamais été exécutés. Et dans ces affaires, seul le responsable de la Radio municipal a fait l’objet d’une affectation à la Piscine olympique. (Moussa TAYE)
    Et l’on se rappelle encore des malversations au niveau du Samu municipal dont le journal « l’Observateur » s’est fait l’écho il ya quelques jours. Quelles ont été les actions judiciaires que la Ville de Dakar a initiées pour tirer au clair ces affaires. Faut- il les passer en perte et profit pour protéger des intouchables ? Faut-il passer en perte et profit les malversations enregistrées au Centre de formation municipal ?
    FONDEM ( ex Crédit municipal )
    L’année 2011 a été déclarée « année sociale » par le Maire Khalifa Sall, et à ce titre une ligne budgétaire de deux cent millions a été votée par le Conseil municipal pour financer les activités de la structure. A la surprise de la Directrice du FONDEM, cette somme a fait l’objet d’un virement de crédit, donc affectée à d’autres activités sans aucune information. Face à cette situation, Madame la Directrice (Fille de Cheikh Tidiane Sy al Maktoum) a préféré rendre sa démission sans tambour ni trompette pour dénoncer la méthode qui frise l’irrespect et l’infantilisation des rapports avec les collaborateurs. Depuis, Son poste est resté vacant.
    Il est surprenant d’entendre en pleine campagne, le Maire sortant promettre aux femmes de Dakar des financements du Fondem qui n’est que l’ombre d’une institution de financement depuis que la Directrice est partie pour se consacrer à ses activités dans son propre Cabinet sis au Point E.
    Le Maire de Dakar avait dans la même veine ridiculisé sa cousine (fille de Abdou Aziz Sy Al Amine) qui a été nommée Responsable du Service Accueil des usagers et Dialogue citoyen (structure rattachée au Cabinet au même titre que le Dakar Municipal Project) et lorsqu’il s’est agit de lui en donner les attributs et autres privilèges, ce dernier lui a préféré la personne d’une ancienne journaliste du groupe Sud (DIE MATY FALL) qui a reçu la voiture de service et les autres avantages. Ce qui a poussé la première nommée à demander une indisponibilité pour éviter le ridicule.
    Aussi, dans sa façon de manager les agents et les structures le Maire sortant a poussé certains proches collaborateurs à la démission pour incompatibilité et par refus de l’infantilisation des rapports de travail (deux responsables de la communication, l’inspecteur des services qui s’est remis à la disposition de son ancien corps du ministère des Finances).
    Centre hémodialyse Liberté 6, I.H.S Médina
    Les flops de la ville de Dakar, autant les projets étaient bien pensés par les initiateurs, autant la Ville de Dakar qui en a fait la publicité pour l’inauguration ne s’est jamais acquittée de sa contribution financière, et de ses engagements, ce qui a plombé la bonne marche de la première nommée qui a finalement fait l’objet d’une fermeture par le Ministère de la santé à cause de la présence de plomb dans les appareils utilisés. Tandis que pour la deuxième la participation financière de la Ville de Dakar tarde toujours à tomber.
    Groupes électrogènes :
    Au cours de l’exercice 2010 une vingtaine de groupes électrogènes devant servir à équiper les centres de santé ont été acquis après un appel d’offres remportés par une société qui n’était pas spécialisée dans le domaine (W.T.C.) et c’est presque deux ans après que cette société a pu positionner les groupes électrogènes qui n’ont jusqu’à présent pas été mis en service après réception (alors qu’il fallait procéder à un constat de défaillance). Cette opération inscrite au Budget pour deux cent millions a finalement couté la bagatelle de cent cinquante quatre millions (suivant Rapport ARMP – KPMG sur exercice de 2010) pour du matériel qui n’est pas opérationnel. Un détour dans ces centres permettra de constater le fait.
    Tony Matar DIAGNE
    Citoyen de Dakar

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