L’ancien ministre Aliou Sow sur l’enrichissement illicite au Sénégal – «Les hommes politiques ont pillé ce pays»

XALIMA NEWS – De l’avis d’Aliou Sow, ancien ministre sous Wade, Karim Wade ne doit pas être le seul en prison, si réellement il y est pour enrichissement illicite. L’invité du dimanche 09 août dernier de l’émission Grand Jury de la Radio Futurs Média (Rfm), a indiqué en effet que la majorité des hommes politiques sénégalais ont pillé les ressources du pays.

«Des ministres libéraux et des ministres du pouvoir actuel devaient être aussi dans la même situation que Karim, si réellement il y est pour enrichissement illicite».

Tels sont les propos d’Aliou Sow, ancien ministre sous Wade, non moins leader du Mouvement des patriotes pour le développement (Mpd), lors de l’émission Grand Jury de la Radio Futurs Média. En effet, l’invité de ce dimanche 09 août, a la ferme conviction que le fils de l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, est victime «d’un acharnement terrible qui masque même, s’il y en a, les raisons judiciaires qui l‘ont mis en prison». Pour cause, a-t-il fait remarquer, «n’est en prison que Karim et ses complices, alors que les autres accusés ne le sont pas».

Revenant par ailleurs sur le train de vie des hommes politiques sénégalais, l’ancien ministre de la Jeunesse sous Wade trouve inacceptable l’enrichissement de la classe politique du pays. Pour Aliou Sow, «les hommes politiques sénégalais ont pillé ce pays».

Pis, selon lui, «la majorité s’est enrichie de manière illégale». Allant plus loin, le chef de file du Mpd a informé qu’un ministre n’a pas un salaire de plus de 3 millions. Qui plus est, le ministre n’a pas le droit de prendre de l’argent ou de cadeaux. Suffisant pour lui de se demander «comment un ministre, même en 12 années, peut-il avoir 3 à 4 maisons».

L’ancien ministre de la Décentralisation et des collectivités locales sous le magistère de Wade a par ailleurs déploré le rejet par le Conseil constitutionnel, du recours en annulation du changement du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, introduit par 19 députés de l’opposition. De l’avis d’Aliou Sow, «c’est un recul démocratique très grave de priver l’opposition de pouvoir se constituer en groupe parlementaire en augmentant le nombre requis de députés».

Sud Quotidien