Remonter deux buts face à la Côte d’Ivoire le 16 novembre prochain, à Casablanca, lors du match retour comptant pour les barrages de la coupe du monde 2014 «Zone Afrique»! Certains observateurs pensent que c’est une chimère et qu’il ne faut pas vendre du vent au peuple. D’autres en revanche, estiment qu’un tel challenge est possible. Le capitaine des «Lions» de 2002 est de cet avis.
Prenant le contre-pied de El Hadji Diouf, selon qui, «tant que Me Augustin Senghor sera à la tête de la Fédération sénégalaise de football, on ne gagnera rien», Aliou Cissé, a préféré positiver et remonter le moral aux joueurs et aux supporters. «Nous avons marqué un but. Je le considère comme le but de l’espoir. Nous sommes en football et combien de fois avons-nous assisté à des renversements de situation», souligne le coach de l’équipe nationale olympique.
Prenant l’exemple du match France-Sénégal de la coupe du monde 2002, Cissé a indiqué que «personne n’osait miser 5 francs sur nous. Pourtant nous l’avons fait!» Si les onze Guerriers d’alors ont battu la France, ce 31 mai 2002, c’est parce qu’ils avaient un coach digne de ce nom. Un véritable meneur d’hommes.
Un psychologue qui était capable de transformer ses «rats» de boite de nuits en vrais Lions sur les pelouses du monde entier. Face à la France, le Sénégal était KO debout suite au vol de bisous dans lequel Khalilou Fadiga était impliqué. Mais Bruno Metsu a su utiliser le traitement des organes de presse français sur cette affaire pour galvaniser sa troupe. «Ils cherchent à vous déstabiliser.
Montrez leur, sur le terrain, ce dont vous êtes capables ! », avait-il dit à ses joueurs dans les vestiaires, confie un témoin. En finale de la CAN 2002 devant le Cameroun, champion d’Afrique en titre, Metsu s’est procuré une cassette dans laquelle, il était dit que les seuls Lions d’Afrique étaient ceux du Cameroun. Face à ses joueurs, il balance les images et déclare : «montrez leur que vous êtes des Lions».
Le résultat est connu de tous. Pendant 120 minutes, l’équipe de l’Allemand, Winfried Schäfer sera malmenée. Le Sénégal aura d’ailleurs plus d’occasions de but. Il a fallu l’épreuve fatidique des tirs au but pour départager les «Lions». Auparavant, la RD Congo, la Côte d’Ivoire et le Togo au premier tour, puis l’Egypte en quarts, le Mali en demies, étaient passés à la trappe. Des victoires nettes et sans bavure du Cameroun sans encaisser le moindre but. En finale, la meilleure équipe d’Afrique d’alors avait buté sur un roc.
Raymond Kalla, Rigobert Song, Bill Tchato, Pierre Womé, Geremi Njitap, Lauren Étamé Mayer, Marc-Vivien Foé, Salomon Olembe, Pius N’Diefi (puis, Patrick Suffo 105ème) et Samuel Eto’o, n’ont pas pu violer les cases de Tony Sylva. Une telle sélection était plus forte que celle de la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui. La différence se faisait plutôt au niveau du discours du coach et de la détermination des joueurs. Or, qu’est qu’il y a de plus motivant pour un joueur africain que de jouer une coupe du monde ?
Cinq places pour 54 pays, autant dire qu’une telle aubaine n’arrive pas tous les ans. Le principal problème du Sénégal c’est véritablement le discours défaitiste de son coach. Alain Giresse a été le premier à démoraliser son groupe en déclarant bien avant le tirage au sort qu’il ne veut pas tomber sur la Côte d’Ivoire. Et comme si cela ne suffisait pas, il rajoute dans le journal sportif Stades d’hier : «le nombre de buts que mes joueurs ont marqués en équipe nationale, ne fait pas la moitié des buts marqués par Didier Drogba».
Certes ! Mais, il oublie que le Sénégal a battu la France de Thierry Henry, David Trézéguet et Djibril respectivement meilleur buteur des championnats d’Angleterre, d’Italie et de la Ligue 1. Sur un match, tout est possible. On comprend maintenant pourquoi, les défenseurs sénégalais ont paniqué le 12 octobre denier à Abidjan. Il n’y a pas que du respect de l’adversaire. Il y avait une peur bleue de Gervinho, Drogba et Yaya Touré à cause du discours de Alain Giresse qui semblent conforter les plus pessimistes sur le match retour.
Le comble, c’est aussi sa propension à critiquer le Sénégal sur les infrastructures et l’intendance. Pendant ce temps, il multiplie les mauvais résultats et de piètres prestations à cause de ses choix technico-tactiques.
Abdoulaye Thiam
sudonline.sn
Bien dit, Giresse a une peur bleue de la Cote d’Ivoire.
Et c’est réellement le problème de cette équipe, un coach défaitiste, avec des choix très discutables.
Tu ne peux pas écarter Demba ba, un sénégalais qui a choisi très tot de porter le maillot national (Parmi tous les joueurs actuels de l’équipe, demba a été le premier sélectionné), et courir derrière un Mbaye Niang qui ne joue meme pas dans son club et qui n’est meme pas sur de vouloir jouer pour le Sénègal.
Tu ne peux pas continuer à mettre Diamè titulaire et capitaine alors qu’il rate tous ces matchs avec l’équipe, mettre sadio Mané et Stephane badji sur le banc alors qu’ils se donnent à fond dans le terrain…
Giresse doit se ressaisir et avoir confiance en lui et en son équipe, ne pas se préoccuper de la pseudo-qualité de cette équipe ivoirienne certes expérimentée mais qui n’a rien gagné.