Les avocats de l’ex-directrice des programmes de Walf Tv accusent : ‘Aïssatou Diop Fall est victime d’une combine entre patrons de presse’

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Aïssatou Diop Fall est victime d’une combine entre patrons de presse, destinée à rayer la journaliste de la carte médiatique. Ses détracteurs ont réussi leur mission malsaine et ont atteint leur objectif, car personne n’entend aujourd’hui Aïssatou Diop Fall dans l’espace médiatique. Elle souffre quelque part dans le monde à cause de ces personnes malveillantes qui ont hypothéqué son avenir. Elle a subi un lynchage médiatique’. C’est la conviction de ses avocats qui réclament 100 millions à l’hebdomadaire Week-end Magazine et aux journalistes Pape Samba Diarra (Dirpub) et Pape Sambaré Ndour (auteur de l’article), pour diffamation.

L’ancienne directrice des programmes de Walf Tv a commencé d’en découdre avec ce qu’elle appelle ses détracteurs. La menace publiquement adressée à ces derniers commence à être exécutée. Et c’est le groupe Avenir communication qui est le premier organe de presse à figurer dans le collimateur de la journaliste. De cette manière, l’hebdomadaire Week-end Magazine a vu comparaître devant le juge son directeur de publication Pape Samba Diarra ainsi que son reporter Pape Sambaré Ndour. Ce dernier étant l’auteur de l’article incriminé : Aïssatou Diop Fall en flagrant délit de faux, publié dans les colonnes dudit canard, avait accusé cette dernière d’avoir abusivement rompu son contrat avec le groupe Wal Fadjri, en dépit de l’existence d’un contrat à durée indéterminée.

Cette ‘façon péremptoire’ d’affirmer publiquement et avec ‘certitude’ que la journaliste a abusivement rompu son contrat est perçue, par les avocats de Aïssatou Diop Fall, comme une ‘combine entre patrons de presse’ destinée à ‘rayer’ leur cliente de la ‘carte médiatique’. ‘Ils ont atteint leur objectif, car personne n’entend aujourd’hui Aïssatou Diop Fall dans l’espace médiatique. Ses détracteurs ont réussi leur mission malsaine. Elle souffre quelque part dans le monde à cause de ces personnes malveillantes qui ont hypothéqué son avenir. Elle a subi un lynchage médiatique’, avance Me Abdou Dialy Kane qui réclame 100 millions de nos francs pour sa cliente.

L’auteur des écrits diffamatoires, Pape Sambaré Ndour reconnaît la paternité de ses écrits. Etant donné que l’exercice du journalisme se fait à travers un travail basé sur le principe du contradictoire, notre confrère semble intégrer cette assertion ; puisqu’il soutient avoir interrogé le patron de Walf qui lui a signifié que son ancienne collaboratrice n’a jamais été licenciée et n’a non plus déposé une lettre de démission. Pape Sambaré Ndour s’est aussi basé sur une interview accordée au quotidien L’Observateur par Aïssatou Diop Fall.

Pourquoi avoir repris la version des autorités de Walf alors que ces dernières se trouvent être des ‘adversaires’ de la journaliste ? Notre confrère dit ignorer le contentieux existant entre le groupe Wal Fadjri et Aïssatrou Diop Fall. A-t-il le droit de s’arroger la compétence d’un juge pour dire que ‘Aïssatou Diop Fall est coupable de faux et de rupture abusive de contrat’ ? Pape Sambaré Ndour se montre prudent : ‘Je n’ai jamais eu cette intention. Je voulais simplement dire qu’elle est en porte-à-faux avec la loi’. En écrivant que ‘Aïssatou Diop Fall a abusivement rompu son contrat’, n’est-ce pas là, un jugement avancé ? Le prévenu se défend en affirmant avoir interrogé, à cet effet, un expert en droit du travail. Le directeur de publication de l’hebdomadaire Week-end évoque, quant à lui, le refus de l’ex- directrice des programmes de Walf Tv de donner sa version des faits, au moment de la rédaction de l’article incriminé.

A la suite du procureur de la République, qui s’est rapporté à la décision du juge, les avocats de la partie accusée de diffamation, avec notamment Me Mbaye Dieng, veulent la relaxe des deux journalistes. Le verdict sera prononcé le 9 novembre prochain, devant le tribunal correctionnel de Dakar.

SIDY LAMINE NIASSE (EX- EMPLOYEUR DE AÏSSATOU DIOP FALL) : ‘Elle n’a ni démissionné ni déposé un préavis’

Le Président directeur général du groupe Wal fadjri a défilé à la barre, en qualité de témoin. Sidy Lamine Niasse confirme avoir informé le journaliste Pape Sambaré Ndour de ce que Aïssatou Diop Fall n’a jamais démissionné et n’a non plus déposé un préavis de démission. Selon le patron de Walf, la journaliste qui était en congé devrait reprendre le travail, le 2 février dernier. Ce qui ne fut pas le cas, à en croire Sidy Lamine Niasse. Par rapport à la rupture abusive de contrat dont fait état le journaliste dans son article, cela relève du propre commentaire du journaliste, selon la précision de Sidy Lamine Niasse. Ce dernier souligne qu’il s’est juste limité à lui signifier qu’il n’y a jamais eu de licenciement.

Relativement à la ‘rétrogradation’ de Aïssatou Diop Fall de directrice des programmes au statut de reporter, son ex- employeur, qui a même été confirmé par l’avocat Mbaye Dieng, invoque son pouvoir de direction et de contrôle. Le patron de Walf a aussi été interrogé sur cette affaire de licenciement abusif pour laquelle le groupe Walf est aujourd’hui assigné devant le tribunal du travail. Sidy Lamine Niasse s’interdit d’en parler. Tout simplement parce que le dossier est pendant devant la justice. Le procès pour licenciement abusif entre Aïssatou Diop Fall et le groupe Wal Fadjri aura lieu le 18 novembre prochain. A la suite de Niasse, son assistant administratif, Serigne Mbacké Fall, qui a été bref dans ses réponses, a confirmé les propos avancés par le Mollah du Front de terre.

HUMEUR
Me ABDOU DIALY KANE S’ATTAQUE AU GROUPE WAL FADJRI : Non à la caractérisation !

Lorsque qu’à l’intérieur des salles d’audience, l’avocat Abdou Dialy Kane faisait ses plaidoiries caractérisées par la ‘pertinence de ses observations objectives et exclusivement centrées sur le droit’, selon les analystes de la chose judiciaire, les observateurs se pâmaient de joie, à cet effet. Certains allaient même jusqu’à émettre des salves d’applaudissements. Mais hier, l’avocat est tombé bien bas en débitant des propos démesurés à l’endroit du groupe de presse Wal Fadjri. Lors du procès ayant opposé Aïssatou Diop Fall à Week-end Magazine, l’avocat est sorti carrément de son dossier et des faits pour qualifier Walf Tv de ‘télévision insipide’ : ‘Depuis que Aïssatou Diop Fall a quitté, la télévision est devenue insipide’.

Et au lieu de se limiter à cette remarque qui a provoqué des signes de désapprobation, l’avocat s’est ensuite tourné vers le patron de Walf, pour faire un usage péjoratif du sobriquet Mollah et tenir ainsi des propos qui n’ont rien à voir avec les faits. A-t-il oublié que ce n’était pas le procès de Wal Fadjri et que Sidy Lamine Niasse était seulement témoin et non prévenu ? L’éthique d’avocat aurait certainement recommandé un minimum de décence et de loyauté envers un témoin dont le seul tort est d’avoir été sollicité par le parquet, pour contribuer à la manifestation de la vérité. Ce dérapage de Me Kane amène à dire : Non à la caractérisation !

Pape NDIAYE
walf.sn

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