Après plusieurs renvois, le procès en diffamation opposant Farba Senghor au directeur de publication de Walf-Grand place, Jean Meïssa Diop et son reporter, Ndiogou Cissé s’est finalement tenu, ce mardi 24 mai. En attendant d’être fixés sur leur sort le 14 juin prochain, les journalistes ont maintenu leurs écrits.
En effet, le 14 janvier 2010, le journal Walf-Grand-Place barrait à sa Une : » Centif : les limiers sur les traces de Farba Senghor « .
En effet, le journal incriminé accuse Farba Senghor, ancien ministre et chargé de la propagande du Pds de s’être enrichi avec le budget de son ministère et l’argent issu de la vente des cartes du Pds.
A cet effet, il est écrit à la page 3, un article signé par Ndiogou Cissé : « lors de sa réunion à huis clos, des commissaires et superviseurs du Pds, le 03 janvier dernier, Me Wade demandait à ces derniers de ne pas verser l’argent issu de la vente des cartes dans le compte de l’ex-ministre« .
Toujours selon les termes de la citation, le journaliste a écrit : » on en sait maintenant un peu plus sur les raisons de la méfiance du n°1 du Pds vis-à-vis du ministre qu’il a pourtant nommé superviseur national chargé du renouvellement du Pds« .
» L’homme, apprend-on de sources sûres, fait partie des personnalités épinglées par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) », a ajouté le canard qui a également écrit : « d’importantes sommes avoisinant 13 milliards ont disparu des caisses de son ministère et on servi à l’implantation d’une société de fabrique de pneus en Italie »
Autant d’écrits jugés diffamatoire par Farba Senghor et que le reporter Ndiogou Cissé en assume la paternité. Ce dernier de soutenir qu’il n’a pas fait que reprendre ce que la presse a écrit.
En ce concerne la supposée incrimination de l’ancien ministre de l’agriculture par la Centif, le journaliste se rectifie et précise qu’il voulait plutôt parler de l’Ige. Et d’indiquer qu’il s’est référé à une interview du Chef de l’Etat. » Lors de cet entretien, Wade disait que les fond destinés aux paysans ont été détournés entre 2006 et 2010 et il avait ordonné aux gendarmes de tirer au clair cette affaire« , se défend-t-il avant d’ajouter que ses propres investigations l’ont conduit à Farba Senhor. Mieux, ajoute, » c’est à cause de détournement que Mme Fatou Gaye Sarr a été limogée« .
Interrogé à son tour, Jean Meîssa Diop a soutenu qu’il ne peut pas confirmer la véracité des écrits contenus dans l’article incriminé. Toutefois, le dirpub de walf Grand-Place accorde la bonne foi à son reporter. » Je n’ai pas vérifié car il a toujours apporté des informations fiables. Et nous avons tenté de joindre Farba Senghor mais il n’ a pas voulu nous répondre« , déclare-t-il.
» Cette fois-ci vous êtes passé à côté de la plaque » lui rétorque le président Magatte Diop. S’inscrivant dans cette logique, les avocats du plaignant, Mes Mamadou Seck et Mamadou K. Sène jugent que les journalistes étaient animés d’une mauvaise foi et d’une volonté de nuire à leur client. « Ils ont outrepassé leur travail de journaliste« ,lance Me Sène qui maintient les 500millions réclamés initialement.
Me Ndéné Ndiaye de la défense a sollicité l’application bienveillante de la loi non sans indiquer que Jean Meïssa Diop, était malade lors de la parution de l’article incriminé.
Le parquet a demandé l’application de la loi. Le délibéré sera rendu le 14 juin prochain.
Nettali.net