Les populations réclament des routes, des postes de santé et de l’eau potable. Les femmes et les jeunes ne savent plus où aller. Itato en ligne de mire.

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S’il y a un mal que les populations de la commune de Bandafassi partagent le mieux, c’est l’enclavement. A Daresalam, localité située à une quinzaine de kilomètres de Kédougou, la route se résume en une piste sablonneuse de près de deux kilomètres pour regagner l’axe Dindifélo- Kédougou. Le vélo est le seul moyen de transport des habitants, si ce n’est pas « mon pied, la route » comprenez par-là la marche.
Les femmes se sont tournées vers le maraîchage. Toutefois le temps leur fait défaut à cause des travaux domestiques. Elles réclament du matériel d’allègements des travaux. Les moulins, les financements sont pour l’heure inconnus pour ces peuples Malinké et Peuhl qui composent la communauté.
Thiancou Mala, Niamana et Dialaya ont leur sort lié à celui d’Itato. Les villages de Niamana et Dialaya auront des difficultés à rejoindre le DAC à cause de la montée de l’eau du fleuve pendant l’hivernage. Les infrastructures sociales de base telles que les écoles, la santé et l’eau viennent s’ajouter aux difficultés partagées avec les hommes et les femmes de Daresalam.
La richesse du terroir se résume à l’agriculture. Ici on ne parle pas d’or mais de sécurité alimentaire. Une difficulté majeure pour ces populations qui sont préoccupées par l’aménagement du Domaine Agricole Communautaire (DAC) d’Itato. Les jeunes craignent une déforestation des mille hectares affectés au PRODAC.
Au bord du fleuve Gambie qui traverse la zone, est sorti, des collines, un village appelé Badala (la berge en Malinké). Les femmes ceinturant leurs bébés, conduisent tranquillement la pirogue pour traverser la rive droite à la recherche de feuilles de bissap, de haricot et d’aubergine. Elles parcourent quotidiennement la trentaine de kilomètres pour écouler les légumes et autres récoltes à Kédougou ou au marché hebdomadaire de Dindéfelo.

Ces producteurs, non moins pêcheurs n’ont qu’un seul espoir, le démarrage des activités du DAC d’Itato. Les rencontres organisées avec les populations ont permis de déceler toutes ces priorités. Le DAC d’Itato a pour vocation première de régler la problématique de l’emploi des jeunes et des femmes mais en plus, d’apporter une réponse à la question de la sécurité alimentaire.
Sept jeunes diplômés en Master 2 en économie rurale sillonnent depuis plus de deux mois toutes les localités polarisées par le DAC. Leur encadrement permet de sensibiliser les jeunes demandeurs d’emploi, de constituer les Groupements d’Entrepreneurs Agricoles (GEA) qui seront les sociétaires dans le DAC.
Trois cent tonnes de poisson sont attendus par an à Itato où il y aura une production aquacole dans quatre-vingt bassins entièrement réalisés et une écloserie. Deux cent hectares seront aménagés d’ici l’hivernage pour la production de maïs avant de lancer le maraîchage et l’aviculture. Ces aménagements seront couplés avec la réalisation d’infrastructures hospitalières, éducatives et la construction de logements.
Le DAC d’Itato dont la destinée est gérée par un ingénieur en foresterie, tiendra compte dans son aménagement des impacts environnementaux pour une meilleure gestion des ressources naturelles.
Le Premier Ministre est annoncé pour présider le lancement du DAC. Itato, C’est parti ! dit-on ici.

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