Dans le cadre de la mise en œuvre de sa plateforme de communication, la Division de lutte contre le Sida et les Ist a mis en place une rubrique dite « Une région à la une », au niveau de son site internet. Espace permettant, après ciblage d’une région, d’identifier les meilleures pratiques de celle-ci dans la lutte contre le Sida et les Ist, la rubrique en question a fait l’objet hier, vendredi 7 mai, d’un atelier de partage avec les acteurs des médias qui ont été, par la même occasion, informés des caractéristiques épidémiologiques des régions de Kaffrine et Kédougou et des interventions locales dans la réponse contre le Vih et les Ist.
Dans le sillage de sa stratégie d’information, de sensibilisation et de communication, la Division de lutte contre le Sida et les Ist (Dlsi) du ministère de la Santé a enrichi son site internet d’une nouvelle rubrique dénommée « Une région à la une ». « Espace permettant, après ciblage d’une région, de mettre le focus sur ses meilleures pratiques dans la lutte contre le Sida et les Ist, la rubrique est née de la nécessité de documenter toutes les interventions dans la réponse contre le Sida et les Ist », dira ainsi Marième Bâ de la cellule Communication de la Division de lutte contre le Sida et les Ist, à l’occasion de l’atelier de partage organisé hier, vendredi 7 mai, avec les professionnels des médias spécialisés dans les questions de santé. Et de faire remarquer que cette documentation donne l’opportunité non seulement de spécifier les interventions et de diagnostiquer le niveau de performance de la réponse mais encore de mettre en exergue les bonnes pratiques répertoriées au niveau de chaque région dans les domaines de la prévention et de la prise en charge. Le procédé opératoire retenu par la Dsli au niveau de chaque région est de fait de partager avec les divers acteurs impliqués dans la réponse contre le Sida et les Ist afin de mesurer leur niveau d’implication et d’exécution des stratégies, voire d’effectuer un focus sur les cibles vulnérables et de soupeser le dispositif de prise en charge. A terme, l’objectif poursuivi par la Dsli est de contribuer, à travers son site web, à la création d’une banque de données courantes et d’interventions à mettre à la disposition de tous les acteurs de la lutte contre le Vih/Sida.
Kédougou et à Kaffrine, premières cibles d’ « Une région à la une »
Les deux premières régions du Sénégal à faire l’objet d’une présentation détaillée par le biais de la rubrique « Une région à la une », sont les nouvelles entités régionales nées du dernier découpage administratif et territorial, à savoir Kédougou et Kaffrine. L’ équipe de la Dlsi qui s’est rendue sur les lieux a répertorié ainsi, en relation avec les acteurs de terrain, une foule d’informations qui ont été restituées aux journalistes. Des informations qui vont de la présentation (cadre physique ou sanitaire, situation épidémiologique) aux défis et perspectives, en passant par le niveau de performance des interventions (prise en charge Ist, conseil dépistage volontaire, PTME, prise en charge des Pv/Vih), les bonnes pratiques et l’identification des zones de vulnérabilité de la région.
Les journalistes retiendront la situation particulière de Kaffrine, une région carrefour entre plusieurs destinations et qui est de fait marquée par la présence de nombreuses gares routières et ferroviaires, lieux de convergences entre les routiers et les travailleuses de sexe (TS), et une forte présence des groupes vulnérables, notamment les marchands, les camionneurs, les saisonniers, les bergers transhumants, les travailleuses du sexe, les routiers. Qui plus est, l’existence de nombreux marchés hebdomadaires ou « loumas », favorisent des rencontres entre marchants, éleveurs, camionneurs, travailleuses de sexe. La région de Kédougou émerge, elle aussi, en termes de vulnérabilité pour diverses raisons.
Le voisinage avec des pays limitrophes où la prévalence est forte reste une menace constante, selon ainsi le Dr Sène, médecin-chef de région, à côté de sa situation de région aurifère qui en fait une zone de forte vulnérabilité., à l’instar du Kwa Zulu en Afrique du Sud. Près de 90 sites d’orpaillage traditionnels ont été répertoriés dans la région, autant de zones de vulnérabilité pour diverses raisons liées au multipartenariat, à la prostitution clandestine et à la non utilisation de préservatifs. Cependant, dans le but d’avoir une idée de la prévalence du Vih dans les deux régions de Kaffrine et Kédougou, la surveillance sentinelle a prévu cette année de mettre en place des sites. L’atelier de partage avec les journalistes sur la rubrique « Une région à la une » a été enfin l’occasion d’échanges dynamiques sur les modalités d’amélioration de la stratégie de communication diligentée par la Dlsi, une structure qui s’intéressera prochainement aux régions de Louga et Thiès.
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