Mamadou Lamine Diallo de Tekki sur le scrutin du 20 mars dernier – « Ce référendum est un échec »

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Le référendum du 20 mars dernier, consacrant la victoire du Oui, est un «référendol» dans la mesure où non seulement il a été proposé après un «wax waxeet», mais aussi parce qu’il y avait manque de concertation, détournement d’objectif, et autres «supercheries» sur deux articles. C’est du moins la conviction du président du Mouvement Tekki. En conférence de presse hier, mardi 29 mars, Mamadou Lamine Diallo, non moins député, a par ailleurs fixé des préalables avant tout dialogue avec le camp présidentiel.

Le Front du Non, au référendum du 20 mars dernier, portant sur le projet de révision constitutionnelle, ne décolère toujours pas, après la défaite enregistrée face au camp présidentiel. En effet, la victoire du Oui continue d’être décriée par les détracteurs des réformes proposées par le chef de l’Etat. Face à la presse hier, mardi 29 mars, le président du Mouvement Tekki a qualifié «d’échec évident» le référendum passé.

De l’avis de Mamadou Lamine Diallo, non moins député à la 12ième législature, «ce référendum est un dol». Pour cause, il considère tout d’abord que le référendum a été proposé «après un magistral wax waxeet du président Sall qui a promis au monde entier qu’il ramènera son mandat de 7 à 5 ans». Allant plus loin dans ses récriminations, le fondateur du Mouvement Tekki estime que Macky Sall «a refusé toute concertation sur les propositions de révision de la Constitution».

Pis, poursuit-il, «l’objet du référendum a été détourné», qui était celui, à son avis, de la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans. Pour couronner le tout, Mamadou Lamine Diallo trouve «une supercherie» dans les articles 86, alinéa 5 et 25, alinéa 3. A son avis, la notion de «droit d’autrui ouvre la porte à toutes les interprétations, notamment le mariage pour tous». Sur le second article, il reste convaincu que celui-ci «permet au gouvernement un passage en force sans débat à l’Assemblée nationale pour un projet ou une proposition de loi jugée sensible». Pour autant de raisons, il a qualifié cette dernière consultation citoyenne de «référendol».

Par ailleurs, concernant la main tendue du président de la République pour un dialogue avec l’opposition, le démissionnaire du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar pose au préalable ses conditions. Pour lui, «avant tout dialogue, il faut qu’il (Macky Sall) nous explique ce qu’il y a dans droit d’autrui». L’autre exigence, selon lui, ce sont des éclairages sur «l’exclusivité de sa nationalité sénégalaise», d’autant plus que, trouve-t-il, l’ancien chef d’Etat Abdoulaye Wade l’a accusé d’avoir une double nationalité. D’ailleurs, parlant de ces concertations, le président de Tekki dit soupçonner une tentative de «repousser les législatives de 2017», non sans s’opposer à toutes excuses pour décaler les législatives.

Sud Quotidien

1 COMMENTAIRE

  1. Ils ont pu titrer, et la plupart du temps dans le cadre de publireportages payés, des « Mimi Touré a pris sa revanche sur Khalifa Sall », « Idy a perdu le département de Thiès », « Aïda Mbodj a perdu… », Baldé a perdu… » Gakou a perdu… », Omar Sarr a perdu… », « Moussa Sy a perdu… », « Khoureysi Thiam a perdu… », etc.
    Des « vengeances » et des « défaites » qui leur étaient restées au travers de la gorge depuis 4 ans. Et pour en arriver à bout, ils se sont partagés 1 213 bureaux de votes fictifs. Quelques bureaux fictifs, suivis d’un gros titre dans la presse et la « vengeance » est dans la poche.
    A Mimi 20 bureaux fictifs, par exemple. Et elle doit organiser une conférence de presse pour annoncer qu’elle vient de se venger. Ndeysane ! Donc ça faisait autant mal ? Mais avec des bureaux fictifs, elle ne s’est vengée que dans les titres de presse.
    A l’APR Thiès il faut attribuer un quota de 100 bureaux fictifs, parce que l’enjeu est de taille. Il faut pouvoir titrer que Idy a perdu ce qui est présenté comme son fief.
    A Guédiawaye le frère du président avait aussi besoin de son quota de bureaux fictifs. Et pour le titre de presse qui devait suivre. Aliou, tu es journaliste, on met quoi ? « Gakou perd chez lui » ou « La déroute de Gakou » ? Mettons « La déroute de Gakou chez lui ».
    Sidiki Kaba s’est trop vite affolé pour voter dans la poubelle. Quelques bureaux fictifs pour lui remonter le moral.
    Un gros lot de bureaux fictifs à Bambey pour couper à Aida Mbodj ses fanfaronnades. Un autre lot de bureaux fictifs pour effacer dans les titres de presse que la Casamance est le fief de Baldé.
    Sada Ndiaye avait fait le sacrilège de battre Macky dans le village de sa mère. Lui, on le supprime simplement de la liste des votants. Ainsi, puisqu’il n’existe plus comme électeur, il ne pourra pas faire le dos rond.
    Dans la perspective des prochaines élections, il ne doit plus exister, dans la mentalité des sénégalais, et parce que la presse va le répéter, une zone dite fief d’un opposant. Seuls les gens de Macky, et lui même pour Fatick, doivent avoir des fiefs. Et pour y arriver, une solution simple: un partage de 1 213 bureaux fictifs, et des titres de presse qui vont s’en suivre.

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