Mame Diarra Vendeuse de friperie: « Je suis l’homme de mon foyer »

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Vendeuse de friperie dans les marchés hebdomadaires, Mame Diarra a pris les charges de sa famille suite à l’accident de son mari. Depuis lors, elle s’adonne à plusieurs activités pour joindre les deux bouts.

Au marché hebdomadaire du samedi qui s’étend le long de la route du Front de terre, est assise Mame Diarra Diop, vendeuse de lingerie. Vêtue d’une taille basse en wax, elle s’affaire à trier des sous-vêtements et à les mettre par terre. Concentrée sur sa tâche, Diarra ne lève les yeux que pour regarder ses clientes qui font leur choix. « Je vérifie s’ils m’ont vendu la qualité. Ce n’est jamais sûr avec la friperie », fait-elle savoir à une cliente. Native de Dakar, Diarra a embrassé ce métier il y a six ans. Y trouvant son compte, cette Lébou pense assurer l’avenir de sa progéniture avec ses gains. « Je vendais des tissus au marché Hlm mais je payais trop cher pour la location et il n’y avait pas assez de revenus. C’est ainsi que je me suis lancée dans la vente de friperie », explique-t-elle. Depuis lors, Mame Diarra a noté des changements dans sa vie. « Au début, j’allais dans tous les marchés maintenant que j’ai une stabilité financière, je ne vais qu’aux marchés du mercredi à Sahm et du samedi au Front de terre », explique-t-elle. Selon Diarra, ces marchés sont les plus fréquentés par les populations. Ce qui fait que les recettes sont meilleures là-bas.

Le charme et l’ouverture qui embellit le visage de Diarra lui apporte beaucoup de visiteuses. « Le commerce, c’est la bonne humeur, surtout quand il s’agit des sous-vêtements. Le sourire et quelques petits astuces peuvent attirer l’attention des passants », explique Diarra. Mariée à un militaire devenu invalide après quelques années de mariage, Mame Diarra dit être la seule à assurer l’avenir de leurs trois enfants. « Ce qui fait que je suis obligée de parcourir les marchés hebdomadaires pour payer les études de mes enfants qui demandent beaucoup de frais. Actuellement, je paye les études en communication de mon ainée. La formation dure quatre ans et il n’en est qu’à sa deuxième année », soutient-elle. Pour assurer les frais de scolarité de sa progéniture et ceux de la maison, Mame Diarra s’active dans le commerce des denrées en période hivernage. Les rares fois où elle ne part pas au marché, elle préfère vendre des aliments devant chez elle. C’est un moyen pour elle de jongler. « Hormis la location de la maison, je dois aussi assurer tous les jours la dépense quotidienne. Et pour joindre les deux bouts, je vends des mangues ou des fruits sauvages », informe-t-elle. Depuis que son époux est invalide, Mame Diarra a pris la relève pour maintenir le cap sur l’avenir des enfants. Elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Mes enfants comptent sur moi pour continuer leurs études. C’est pour eux que je me bats nuit et jour » explique-t-elle. En attendant que ses enfants viennent prendre la relève, Diarra, elle, compte accomplir son devoir de mère et d’épouse.

Sokhna DIOM (stagiaire
lesoleil.sn

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