XALIMANEWS-En voulant se lancer dans le business des tenues pour les écoles, M. A. Touré est tombé dans la dèche. « Je n’ai jamais eu de souci d’argent. Maintenant, je suis obligé d’emprunter 1 million par-ci, 1 million par-là », a confié le commerçant à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.
Propriétaire d’une librairie-papeterie, M. A. Touré a signé deux contrats avec des instituts de la place, pour la confection de 4000 tenues. Un marché qu’il a confié à A. Touré. « Je lui ai remis 37,5 millions de francs Cfa. Jusqu’à présent, il ne m’a livré aucune tenue. Après trois mises en demeure, l’une des écoles a résilié le contrat », se désole le commerçant.
« Je vends les uniformes à 18.000 francsCfa l’unité, l’école le revend à 36.000 francs Cfa. Je devais être payé en trois tranches, octobre, novembre et décembre. Les cours ont démarré. Aucune école n’attend le mois de mars pour donner des tenues à ses étudiants. Il devait me livrer les uniformes au plus tard le 30 octobre 2021 », a-t-il déploré.
D’après « Rewmi », poursuivi pour escroquerie et abus de confiance, A. Touré, 33 ans, jure qu’il a reçu 14 millions de francs Cfa, pour la confection de 4500 uniformes. Mais, il devait livrer dans un premier temps 2500 tenues. « J’ai confectionné 800 uniformes et l’école a refusé de signer le bordereau de livraison », s’est-il défendu. A l’en croire, c’est lui qui a gagné le marché et la partie civile a financé. « Il a demandé qu’on mette son nom sur les contrats, car je n’avais pas d’argent. Cela fait des années que je travaille avec ces écoles », soutient-il.
Pour la réparation du préjudice subi par la partie civile, Me Babacar Ndiaye a réclamé 40 millions FCfa. Pour le représentant du Ministère public, le prévenu n’a aucun lien avec l’école pour leur remettre les uniformes. « Il a signé une décharge en présence du témoin N. Dia », a-t-il souligné, avant de requérir un an, dont six mois ferme.
Pour Me Babacar Mbaye, c’est le comportement du plaignant qui a ulcéré le prévenu. « Il avait un autre projet et voulait coûte que coûte reprendre son argent. Il a porté plainte quelques jours après la remise et c’est au gré des inscriptions que les tenues sont faites », a argué l’avocat de la défense, qui a plaidé la relaxe.
L’affaire est mise en délibéré au 17 février prochain.