Mesures de sécurité renforcées devant leurs services à Dakar : De quoi les Français ont-ils peur ?

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l faut désormais montrer patte blanche avant d’entrer à l’Institut français de Dakar.La sécurité y a été, en effet, renforcée.La menace d’attentats terroristes de la part d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est passée par là.

Désormais les visiteurs de l’Institut culturel français verront leurs sacs fouillés de fond en comble par le personnel de sécurité. Objectif : mieux sécuriser la zone et les personnes qui la fréquentent. La mesure a été prise mardi. Il en sera ainsi dans tous les services français au Sénégal. ‘Le Sénégal est dans la zone du Sahel, c’est donc normal que l’on protège tout le monde’, fait savoir Amadou Sène, un des responsables de l’Institut.
Des informations parues dans la presse sénégalaise révèlent que l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, alertée par Niamey a demandé à ses ressortissants à Dakar d’éviter de fréquenter les lieux publics. A travers cette mise en garde, l’Amérique cherche à parer à une éventuelle attaque terroriste ciblée. Mais, pour le chargé de communication de l’Institut français, Thomas Brunet, il n’y a rien d’anormal dans ces mesures sécuritaires vu qu’’elles étaient prévues depuis longtemps déjà’.

Il faut dire que le Sénégal est dans un cercle de feu qui est la cible d’Aqmi. Depuis septembre 2010, cette filiale terroriste de la nébuleuse Al Qaïda y opère des prises d’otages. Ainsi, quatre Français qui faisaient partie d’un groupe de sept personnes ont été enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit, un site d’extraction d’uranium dans le nord du Niger du groupe nucléaire français Areva. Aqmi réclame le départ des soldats français d’Afghanistan en plus d’une rançon de 90 millions d’euros (environ 5, 9 milliards de francs Cfa). Le 24 février dernier, trois des otages (une Française, un Togolais et un Malgache), avaient été relâchés près du point de jonction des frontières de l’Algérie, du Mali et du Niger. On se rappelle aussi de l’ex-otage français Pierre Camatte, libéré après 89 jours de captivité entre les mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. Il a été enlevé au Mali et relâché après la libération par Bamako de quatre islamistes réclamés par les ravisseurs.

D’autres otages n’ont pas eu cette chance. Notamment les deux Français Vincent Delory et Antoine De Léocour, tous les deux âgés de 25 ans, enlevés par Aqmi et tués le 8 janvier 2010 au Niger. Al-Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué en février dernier une tentative d’attentat qui ‘visait’ le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, déjouée par l’armée mauritanienne.

Aqmi dispose de bases au Mali d’où elle opère dans plusieurs pays de la zone du désert sahélo-saharien où elle commet des attentats, procède à des enlèvements, essentiellement d’Occidentaux, et se livre à divers trafics.

Fatou K. SENE

walf.sn

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