Lors de la dernière réunion de son Bureau politique, l’Alliance Jëf-Jël, après avoir entériné la démission de Talla Sylla de la présidence de ce parti et approuvé sa candidature à la prochaine Présidentielle, s’est penchée, pour s’en désoler, sur le blocage dans la mise en place du comité de veille et de suivi des recommandations de la mission d’audit du fichier électoral. Un blocage que le Jëf-Jël met sur le compte du comportement «irresponsable de la mouvance présidentielle». Le Bureau politique de l’Alliance Jëf-Jël, qui s’est réuni jeudi dernier, a déclaré dans un communiqué, être «préoccupé par les blocages notés dans la mise en place du comité de veille et de suivi des recommandations de la mission d’audit du fichier électoral». Il s’est particulièrement désolé «de l’attitude irresponsable de la mouvance présidentielle, qui dénote un manque de respect notoire à l’égard de la société civile». Dans le communiqué du Jëf-Jël, on peut aussi lire ce qui suit : «L’autorité politique, bien qu’elle ait la responsabilité d’établir les préalables indispensables à des élections libres, régulières et transparentes et d’instaurer un dialogue permanent entre les acteurs autour du processus électoral, doit tout autant être consciente que sans la sincérité et la franchise dans le dialogue, il est illusoire d’espérer arriver au consensus nécessaire au renforcement de notre système électoral.» A ce titre, les camarades de Talla Sylla interpellent le Président Wade sur les «graves répercussions de la non-fonctionnalité du comité de veille sur le processus électoral». Pour eux, il «conviendrait de lever les doutes de ceux qui s’inquiètent de la volonté réelle du pouvoir de respecter les règles du jeu». Par conséquent, l’Alliance Jëf-Jël invite le Président Wade «à demander à sa coalition de rallier la position de la majorité des parties prenantes, afin que la désignation du professeur Babacar Guèye à la présidence du comité de veille soit entérinée dans les meilleurs délais».
Le Bureau politique de l’Alliance Jëf-Jël, analysant la question de l’énergie, estime «que les principales causes proviennent d’une absence de planification dans le maintien et le renouvellement du matériel de production et d’exploitation, d’une absence de modèle économétrique pour anticiper sur les besoins de consommation». Ce n’est pas tout, car les camarades de Talla Sylla indexent aussi «un système managérial inapproprié et même douteux, car le choix du top management étant motivé par des raisons plus politiques que techniques». La conséquence de tout cela, ce sont les nombreux «désagréments vécus par les ménages qui sont maintenant obligés de s’approvisionner au quotidien ; les ouvriers qui voient leurs revenus baisser parce qu’ils ne travaillent plus ; les industries et leurs ouvriers temporaires qui sont payés à la tâche…» L’Alliance Jëf-Jël de se demander «où sont passés tous les milliards prétendument investis à la Société nationale d’électricité du Sénégal – Senelec», mais aussi «d’exiger la publication des résultats de l’audit financier de la Senelec».
Par ailleurs, le Bureau politique du Jëf-Jël déclare avec ses militants, s’associer «à la douleur qui frappe la communauté chrétienne, suite à la disparition de Jacques Sarr, évêque de Thiès et présente ses sincères condoléances à l’Eglise et à toute la communauté». Il s’est félicité «de la bonne tenue de la dernière édition du grand magal de Touba». Pour terminer, les camarades de Talla Sylla ont analysé «la situation en Tunisie et ses ramifications (qui) démontrent parfaitement que les peuples restent jaloux de leur liberté et aspirent perpétuellement à un mieux-être que nul régime ne saurait étouffer». Ils considèrent que «l’exemple tunisien est riche d’enseignements, surtout pour ceux qui s’évertuent à gouverner par l’usage de la ruse, de la corruption, de la manipulation de l’opinion, du tripatouillage de la Constitution et de la confiscation des libertés». Et d’aviser : «Lorsque le peuple se réveillera, il n’épargnera ni les vieillards coupables, ni les jeunes enivrés d’insolence, ni leurs complices!»
Auparavant, le Bureau politique a entériné la démission de Talla Sylla à la présidence du Jëf-Jël et approuve sa «candidature de l’unité et de la transition dans le cadre de Bennoo Taxawal Senegaal». Désormais, informe le communiqué de ce parti, c’est Yoro Bâ qui remplace Talla Sylla.
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