Montpellier-Le comportement de Mbaye Niang inquiéte

Déjà touché psychologiquement après son accident rocambolesque en Ferrari, Mbaye Niang a raté un penalty qu’il ne devait pas tirer. Un nouveau fait qui ne devrait pas arranger les affaires d’un joueur toujours aussi difficile à gérer, mais qui garde encore la confiance de Rolland Courbis et de Loulou Nicollin.
Tout avait pourtant si bien commencé pour Mbaye Niang à Montpellier. Avec 4 buts en 6 matches toutes compétitions confondues, le grand espoir du football français avait semble-t-il rangé au placard son côté ingérable d’enfant terrible du football français. Mais depuis une dizaine de jours et son accident en Ferrari, rien ne va plus et la gestion de son cas pose visiblement problème au sein même du club héraultais qui ne sait pas vraiment comment gérer le cas Niang qui méritait une sanction exemplaire à écouter Luis Fernandez interrogé sur le sujet. « C’est au club de prendre ses responsabilités, en interne. Ce qu’on peut constater, c’est qu’on est face à un individu récidiviste. Il prend des risques, de gros risques, à cause de son attitude et de son comportement. Si Milan n’a pas souhaité le garder, il y a sûrement des raisons. »
Dans les colonnes du Midi Libre en fin de semaine dernière, Loulou Nicollin n’excusait pas le geste de son joueur, mais avait assuré qu’il l’avait gentiment sermonné. « Je n’excuse pas son geste, mais on ne va pas se taper sur le ventre nous-mêmes. L’important, c’est quand même qu’il nous marque des buts. Je lui ai dit qu’à 19 ans, s’il continuait comme ça, il ne trouverait plus personne. C’est dommage, car c’est un garçon adorable. Mais les fautifs, ce sont surtout ceux qui lui ont prêté cette voiture. Il a 19 ans. Il faut savoir conduire ce genre de bolide » , avait déploré, déçu, le président héraultais.
Du côté de Rolland Courbis, on minimisait aussi les faits, assurant toutefois une sanction sportive et une mise sur le banc lors des trois matches suivant la rencontre Montpellier-Evian TG (1-1). Titularisé pour la dernière fois avant sa mise à l’écart, l’ancien Milanais avait connu une soirée difficile, aux antipodes de ce qu’il avait pu proposer depuis son retour en France. Mis sur le banc face à Cannes en Coupe de France, Niang est entré en jeu à la 68e minute de la rencontre. L’ancien Caennais s’est mis en valeur, mais pas de la meilleure des manières durant la prolongation. Fauché par Beuve dans la surface, l’attaquant héraultais a voulu se faire justice lui-même en transformant le penalty, alors même que Rolland Courbis lui avait interdit de le tirer, comme l’a confié à l’issue du match l’entraîneur de la Paillade sur RMC. « Je n’étais pas d’accord. L’explication c’est que, en ce moment, il veut tellement réparer la connerie qu’il a pu faire il y a quelques jours qu’il a pris le ballon pour un pénalty qu’il ne doit pas tirer. »Résultat, son échec a redonné confiance aux Cannois qui l’ont finalement emporté au bout de la prolongation grâce à Zobiri (118e). Éliminés après avoir battu le PSG au Parc des Princes au tour précédent, les Heraultais quittent la compétition la tête basse.
Si personne au MHSC n’a pour le moment accablé Mbaye Niang malgré sa défiance envers son coach, nul doute que cette nouvelle incartade risque de peser lourd pour lui dans la suite de la saison du joueur, qui a quitté discrètement le stade de la Bocca hier à l’issue de la rencontre évitant les journalistes présents sur place. Sa convocation au tribunal correctionnel le 24 février prochain pour répondre des charges retenues contre lui à savoir son délit de fuite, et sa conduite sans permis ne devrait pas arranger les choses. Rolland Courbis va-t-il écarter son joueur jusqu’à nouvel ordre, le temps pour ce dernier de remettre de l’ordre dans sa vie et dans son football ? Réponse dans les prochains jours