Moussa Touré, ancien ministre des Finances et de l’Economie : «Macky m’a appelé à plusieurs reprises, mais j’ai refusé de travailler à ses côtés…»

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C’est lui-même qui le dit ! Moussa Touré, ancien ministre de l’Economie et des Finances et ancien président de la Commission de l’Uemoa, a déclaré, ce dimanche, à l’émission “Opinion” sur Walf Tv reprise par Actusen.com, que le Président de la République lui a beau tendre ses bras, afin qu’il accepte d’aller travailler à ses côtés. Mais, soutient-il : «j’ai refusé de travailler à ses côtés…».

L’ancien ministre de l’Economie et des Finances et ancien Président de la Commission économique de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui en a fait la révélation. C’est ce dimanche, à travers l’émission “Opinion” suivie par Actusen.com sur Walf Tv. En effet, Moussa Touré, président de la Convergence citoyenne de l’éthique et la transparence (Cet) «Jarinu Sama Rew», a déclaré qu’à maintes fois, le Président de la République lui a tendu les bras, aux fins qu’il aille travailler à ses côtés. Mais il a toujours refusé de répondre positivement à cette invite.

L’ancien argentier du Sénégal sous le régime d’Abdou Diouf ne s’est pas arrêté là. A en croire Moussa Touré a vivement dénoncé ce qu’il qualifie de pratiques peu orthodoxes du régime de Macky Sall. Lesquelles pratiques ont, dit-il, pour noms clientélisme, retard dans l’exécution des programmes du Pse, l’Ofnac, Rapports de l’Ige et de la Cour des Comptes…

Pour toutes ces failles, dit-il, il a refusé de répondre favorablement à l’appel du successeur de Me Abdoulaye Wade. «Il m’a appelé à plusieurs reprises pour travailler à ses côtés, mais j’ai refusé. Je ne suis pas, à mon âge, quelqu’un qui va chercher des prébendes. Je suis là pour le Sénégal, mais pour non mon propre compte», a-t-il révélé.

”La Patrie avant le Parti, est un slogan creux. Lorsqu’on prend des tocards à la place des plus méritants dans un Gouvernement pour des considérations familiales et par affinité, ce n’est pas cela l’émergence»

«Qu’on ne dise pas que le Sénégal est en train d’émerger. Il est en train de s’enfoncer, au contraire », a-t-il affirmé, avant de poursuivre : «si le Président arrive à 9 heures dans son bureau et passe toute la matinée à recevoir des militants politiques, c’est dangereux».

En effet, Moussa Touré reprenait en filigrane les propos d’Amath Dansokho parus dans un journal de la place, au mois de juin dernier. Pour lui, on ne peut pas demander aux Sénégalais d’être plus honnêtes, plus sérieux et travailleurs si nous ne montrons pas l’exemple», déplore-t-il.

S’agissant du Plan Sénégal Emergent (PSE), l’ancien ministre de l’Economie et des Finances de marteler : «nous sommes en retard dans l’exécution des programmes du Pse. Le taux de croissance promis est un chimère».

«Qu’on arrête de se moquer des Sénégalais et soyons plus sérieux. La Patrie avant le Parti, est un slogan creux. Lorsqu’on prend des tocards à la place des plus méritants dans un Gouvernement pour des considérations familiales et par affinité, ce n’est pas cela l’émergence», fustige-t-il. Non sans déclarer que la mise en place des institutions de contrôle de l’action des agents de l’Etat ne vaut absolument rien, s’il n’y a pas de suivi.

«Les rapports de l’Inspection générale d’Etat (Ige), de la Cour des Comptes, de l’Ofnac ne signifient pas grand chose, s’ils ne sont accompagnés de suivis. Le Premier Ministre a annoncé des sanctions, lors de son passage à l’Assemblée nationale, on verra ce que cela va donner»

Gaston MANSALY (Actusen.com)

3 Commentaires

  1. Que des programmes de développement du Sénégal voient leur exécution confiée à des organisations étrangères est la preuve la plus flagrante que ce pays cède petit à petit son indépendance acquise en 1960 et fêtée chaque année le 4 Avril.
    Le Sénég

  2. Que des programmes de développement du Sénégal voient leur exécution confiée à des organisations étrangères est la preuve la plus flagrante que ce pays cède petit à petit son indépendance acquise en 1960 et fêtée chaque année le 4 Avril.
    Le Sénégal perd son indépendance sous les applaudissements et des justificatifs bidons de gens dont il faut se demander ce qu’ils ont contre ce pays. Il faut vraiment haïr cette nation pour croire et défendre qu’elle est incapable de piloter ses propres programmes. Et il faut vraiment ses interlocuteurs pour de niais au point d’oublier qu’il y a des choses qu’il ne faut absolument pas faire même si on détient de jolis mots pour la justification. Parce qu’il n’est pas seulement question de savoir aligner des phrases<;

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