Poursuite des enquêtes dans d’autres paradis fiscaux : Karim Wade menacé d’une seconde mise en demeure

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La mise en demeure, notifiée la semaine dernière à Karim Wade, pourrait n’être que la première. Avec la demande de coopération judiciaire déposée par l’Etat du Sénégal en France, aux  Etats-Unis et dans la principauté de Monaco, le fils de Abdoulaye Wade devrait voir ses avoirs grossir. Il aura encore à les justifier, suite éventuellement à une seconde mise en demeure.

Karim Wade, fils de l’ancien Président Abdoulaye Wade, peut affiner davantage ses moyens de défense. Il est loin de s’extirper des griffes du Procureur spécial, Aliou Ndao, qui continue de retracer les planques de sa présumée fortune mal acquise. Il devra justifier plus que la somme déjà colossale de 693 milliards francs Cfa par une seconde mise en demeure. En effet, après la première servie la semaine dernière et dans laquelle il est sommé de justifier un avoir estimé à 693 milliards de francs Cfa, il peut s’attendre à une autre dans les semaines ou mois à venir. Tout porte à croire que c’est à cause de la pression de l’opinion qui se montrait impatiente et peut-être du comportement de l’ancien mi­nistre «du ciel et de la terre» qui prétendait que si les enquêteurs traînaient jusque-là, c’est qu’ils n’ont aucun élément probant contre lui, que ceux-ci ont décidé d’agir une première fois. Mais le dossier n’est pas encore définitivement bouclé.
En fait, le Sénégal a déposé une demande de coopération judiciaire dans des pays comme la France, les Etats-Unis et la principauté de Monaco. Dans cette partie autonome de la France, le juge d’instruction a été saisi par le procureur. L’Etat français, par le biais du Tribunal de grande instance de Paris, mène un travail de son côté. Au pays de l’oncle Sam, c’est le Fbi (Federal bureau of investigation) qui peut être traduit par «Bureau fédéral d’enquête» qui s’en occupe. Ces demandes ne sont pas encore rentrées. Quand les faits ciblés seront donc réunis, l’ancien président du Conseil de surveillance de l’Anoci (Agence nationale de l’organisation de la conférence (devenue coopération) islamique) de­vrait recevoir une seconde mise en demeure, si bien sûr d’autres biens dissimulés sont découverts. C’est dire que ceux qui doutent déjà de la somme de près de 700 milliards seront plus incrédules quand les résultats des autres enquêtes à l’extérieur seront disponibles.
Pour le moment, Karim Wade est soupçonné, ainsi que beaucoup de responsables de l’ancien régime libéral, d’enrichissement illicite. Tous les concernés ne cessent de clamer leur innocence. Après plusieurs convocations à la Section de recherches de la Gendarmerie na­tionale, l’ancien ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, du Transport aérien, des Infrastructures et de l’Energie, dont on dit qu’il voyageait en jet privé, a été interdit de sortie du territoire national. Une mesure qui a frappé beaucoup d’autres res­pon­­sables du Parti démocratique sénégalais (Pds) cités dans ce dossier.
Un recours a été introduit auprès de la Cour de justice de la Com­munauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour violation de la liberté individuelle. Le Pds a obtenu gain de cause. Mais les partisans de l’Etat se sont refugiés derrière un débat sémantique pour justifier le refus de l’autorité publique de se plier à la décision de la Cour sous-régionale. En attendant l’évolution des autres enquêtes à l’extérieur, Karim dis­pose de 30 jours pour justifier son patrimoine. Faute de quoi, il sera inculpé.

Lequotidien

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