Présidentielle : Le Conseil constitutionnel délibère ce mardi

Date:

XALIMANEWS : En accord avec l’article 139 du Code électoral, le Conseil constitutionnel va « effectuer la proclamation définitive des résultats conformément aux dispositions de l’article 35 de la Constitution ». Cela après l’épuisement du délai de recours de 72h des candidats, après la publication des résultats provisoires par la Cour d’Appel.

3 Commentaires

  1. Sénégal : Comment gagner une presidentielle sans gloire.
    Les chiffres de la présidentielle 2019 publiés par la commission nationale de recensement des votes interpellent tout observateur. La première incongruité c’est que des législatives du 30 juillet 2017 à la présidentielle de 2019, le parti au pouvoir passe de 1.637.766 voix à 2.554.605 voix, soit un bond de 916.839 voix en 18 mois, soit l’équivalent de quinze (15) stades Leopold Sedar Senghor remplis (60.000 places). Un tel bond dans le contexte politique sénégalais est à inscrire au défi Guinness.
    Avec le taux de participation fixé à 66,23 %, pour passer au premier tour il faut obtenir 2.213.173 voix. Rapporté aux résultats des législatives, il fallait au parti au pouvoir faire un bond de 575.406 voix soit neuf stades LSS remplis. La révision des listes électorales de 2018 n’ayant permis d’enregistrer que 381.000 nouveaux inscrits dont l’essentiel est constitué de primo votants, d’ou au moins 726.339 voix puisés du stock des non-votants des législatives de 2017 qui ont voté pour le candidat sortant dans l’hypothèse que la moitié des nouveaux inscrits a voté pour lui. Cette hypothèse n’est pas opératoire à l’évidence, nonobstant, le taux de retrait des cartes d’identité/cartes d’électeur variable suivant les zones.
    L’analyse des chiffres publiés permet de constater que les records de votes engrangés par le parti au pouvoir s’est fait en dehors des régions de Ziguinchor, Diourbel et Thiès. Ce même recul a été observé au niveau de la diaspora. L’opposition a fait des progrès notables dans ces régions. Il s’y ajoute un fait nouveau constitué par le contrôle de la région de Ziguinchor par le candidat Ousmane Sonko. Il faut donc jeter un regard pointu sur le bond de 916.839 voix enregistrées en 18 mois. A titre d’illustration, le parti au pouvoir est passé de 114.165.voix à Dakar lors des législatives à 212.355.voix. Malgré ce fait inexplicable nonobstant le recrutement d’anciens partisans de Khalifa Sall, le parti au pouvoir est y encore minoritaire.
    Les chiffres de la zone nord sont mirobolants. Le candidat du parti au pouvoir a obtenu des gains automatiques que rien ne justifie. Il est donc essentiel de jeter un regard sur les écarts qui ont été notés dans certaines régions. A Podor, le parti au pouvoir est passé de 78 997 voix aux législatives de 2017 à 127 639 voix soit une différence 48 642 voix alors que Oser l’avenir qui a rejoint la mouvance présidentielle n’avait que 6.248 voix. A Matam, il passe de 66.650 à 92.454 voix soit un écart de 25.804 voix. A Kanel, il passe de 44 334 à 65 679 soit un écart de 21 345 voix. A Ranérou, il passe de 7973 à 14827 soit un bond de 100%. Au total, sur ces quatre départements un bond de 102 645 voix a été dans ces localités ou le candidat frise des scores de l’ordre de 90%. Des bonds de l’ordre de 20.000 voix sont constatés à Linguère et Louga. A Fatick, le bond noté est de plus de 25.877 voix et à Foudiougne 19.811 sans explication ni fait nouveau. A ce niveau, les procès-verbaux des bureaux de vote de ces régions doivent être passés au crible. Le contrôle devrait porter sur la régularité de la composition des bureaux de vote et le pointage des signatures sur les listes d’émargement.
    Si le taux de participation par rapport aux législatives n’a bondi que de 10%, les voix engrangées par le parti au pouvoir, selon les chiffres publiés, ont cru de 34%. Est-ce que le croit du taux de participation n’a bénéficié qu’au parti au pouvoir alors qu’il avait plutôt intérêt à resserrer ce taux ?
    Le bond de 916.839 voix en 18 mois ne trouve pas d’explication plausible comparé aux dernières élections et au référendum.
    La première interrogation c’est la taille du fichier électorale. Alors que le recensement de la population en 2017 donne un total de 7.356.857 le total des inscrits affiche 6.683.043 soit au total 14.039.900. Quelle bizarrerie !
    La même détermination dont le candidat sortant a fait montre pour imposer des chiffres préétablis, un engagement plus fort, sur tous les plans, doit être de mise pour tirer toutes les conséquences qui découlent de ce qui est constitutif de crime contre la démocratie et contre la paix civile.
    Au plan juridique, une saisine des juges d’instruction compétents avec constitution de partie civile doit, sans attendre, être intentée contre les responsables politiques et administratifs convaincus de fraude et complicité de fraude à l’état civil à l’occasion de la présidentielle. Ces actions en justice doivent constituer des réflexes dans toute démocratie. Des témoignages sont disponibles sur les réseaux sociaux ainsi que des vidéos et photos d’enfants-électeurs que la justice doit tirer au clair. Le défaitisme ne doit pas prospérer. La facilité déconcertante avec laquelle cette élection s’est dénouee interpelle tout citoyen.

  2. Le 24 février 2019, en pleine matinée, au moment où les sénégalais se ruaient massivement dans les centres de vote pour accomplir leur devoir civique, la Direction Générale des Elections du Ministère de l’Intérieur, adressait 2 notes estampillées « TRES URGENT » aux gouverneurs, aux préfets, et aux sous-préfets :

    1- La 1ére note enjoignait les Présidents des bureaux de vote, de permettre à tous les électeurs inscrits sur les listes électorales et n’ayant pas trouvé leurs noms sur la liste d’émargement, de voter dans le dernier bureau de vote du centre,

    2- Plus grave, la 2éme note avec les messages autorisait le vote des électeurs, même en cas de non-conformité entre carte d’électeur et liste d’émargement.

    Ces 2 notes codées prises par le Ministère de l’Intérieur, en plein jour du jour du scrutin, sont totalement illégales, altèrent la sincérité du scrutin, et violent de manière flagrante les dispositions du Code électoral. Tous les présidents de bureaux de vote disposent d’un bréviaire avec la liste limitative des électeurs pouvant voter dans un bureau lorsque que leur nom ne figure pas sur la liste d’émargement « il s’agit des membres du bureau de vote inscrits sur une liste électorale, des délégués de la Cour d’Appel, des journalistes et chauffeurs de l’Administration en mission, des militaires et paramilitaires en opérations (ils doivent être munis d’un ordre de mission spécial), des autorités administratives affectées, des contrôleurs et superviseurs de la CENA».

    Une lecture attentive des 2 notes permet de constater qu’il s’agit d’une décision unilatérale du Ministère de l’Intérieur (l’éviction de la CENA est confirmée par le fait qu’elle a reçu une simple ampliation des 2 notes). Utilisant le prétexte fallacieux de faciliter le vote des électeurs (ce qui est faux), le Ministre de l’Intérieur a autorisé et validé des milliers, voire des dizaines de milliers de votes irréguliers le jour du scrutin, au profit du candidat Macky SALL (on imagine aisément les conséquences d’un tel laxisme volontaire, dans certaines zones, comme Matam, Fatick et d’autres localités). En réalité, la forte mobilisation des sénégalais le 24 février 2019 (non prévue) a créé la panique et conduit le régime à réajuster le jour du scrutin, le dispositif de fraude planifié en amont.

    Dans l’émission, le Jury du dimanche 03 mars 2019, le porte-parole de la CENA, Issa SALL souligne son incapacité d’expliquer le gonflement inédit de l’électorat de certaines localités, avant de faire une révélation de taille : A GOUDIRY (Tambacounda), 7000 faux extraits de naissance ont été produits (la justice saisie est restée muette). Pourquoi la CENA a-t-elle attendu la fin du scrutin pour informer la presse de telles pratiques frauduleuses, d’une extrême gravité ? Dans une contribution intitulée « Cartes d’électeurs : La responsabilité pénale du Directeur de la DAF et des Maires fraudeurs » transmise aux médias le 11 novembre 2018, j’alertais nos concitoyens sur le fait, qu’à la page 35 du rapport de la MAFE, les Experts de l’Union Européenne attiraient l’attention sur le risque de fraude massive aux élections de 2019 en ces termes « dans plusieurs localités, des certificats de complaisance ont été délivrés frauduleusement par des maires afin d’opérer des transferts d’électeurs fictifs dans leurs circonscriptions ». La MAFE insistait notamment sur « la production massive de faux extraits de naissance, de nature à influencer les élections de 2019 ». Ce qui frappait, c’est le caractère massif de la fraude. Il ne s’agit pas d’une localité (Goudiry, proche du Mali), mais de plusieurs localités et de plusieurs Maires.

    Ok Cette révélation extrêmement grave des Experts de la MAFE sur le risque de fraude électorale en 2019, est confirmée par les déclarations du porte-parole de la CENA. Il existe plus de 550 communes au Sénégal : il suffit tout juste de produire, 7000 faux extraits de naissance, dans 50 communes pour obtenir 350 000 électeurs (en avance). Le 24 février 2019, aucun couac majeur n’a été noté parce que le régime disposait déjà d’un stock de plusieurs centaines de milliers d’électeurs inscrits illégalement grâce à la production industrielle de faux extraits de naissance par des Maires fraudeurs, occasionnant l’édition par milliers de vraies fausses cartes d’électeurs par la DAF.

    Si le scrutin du 24 février n’a pas encore livré tous ses secrets en termes de fraude industrielle, une chose est certaine : le hold up du siècle a été rendu possible grâce à la complicité active du Ministère de l’Intérieur (DGE et DAF), de plusieurs Maires fraudeurs, et l’incroyable passivité de la CENA.

    Un crime n’est jamais parfait : même dans la fraude, ils étalent leur incompétence

  3. Sénégal : Comment gagner une presidentielle sans gloire.

    Les chiffres de la présidentielle 2019 publiés par la commission nationale de recensement des votes interpellent tout observateur. La première incongruité c’est que des législatives du 30 juillet 2017 à la présidentielle de 2019, le parti au pouvoir passe de 1.637.766 voix à 2.554.605 voix, soit un bond de 916.839 voix en 18 mois, soit l’équivalent de quinze (15) stades Leopold Sedar Senghor remplis (60.000 places). Un tel bond dans le contexte politique sénégalais est à inscrire au défi Guinness.
    Avec le taux de participation fixé à 66,23 %, pour passer au premier tour il faut obtenir 2.213.173 voix. Rapporté aux résultats des législatives, il fallait au parti au pouvoir faire un bond de 575.406 voix soit neuf stades LSS remplis. La révision des listes électorales de 2018 n’ayant permis d’enregistrer que 381.000 nouveaux inscrits dont l’essentiel est constitué de primo votants, d’ou au moins 726.339 voix puisés du stock des non-votants des législatives de 2017 qui ont voté pour le candidat sortant dans l’hypothèse que la moitié des nouveaux inscrits a voté pour lui. Cette hypothèse n’est pas opératoire à l’évidence, nonobstant, le taux de retrait des cartes d’identité/cartes d’électeur variable suivant les zones.
    L’analyse des chiffres publiés permet de constater que les records de votes engrangés par le parti au pouvoir s’est fait en dehors des régions de Ziguinchor, Diourbel et Thiès. Ce même recul a été observé au niveau de la diaspora. L’opposition a fait des progrès notables dans ces régions. Il s’y ajoute un fait nouveau constitué par le contrôle de la région de Ziguinchor par le candidat Ousmane Sonko. Il faut donc jeter un regard pointu sur le bond de 916.839 voix enregistrées en 18 mois. A titre d’illustration, le parti au pouvoir est passé de 114.165.voix à Dakar lors des législatives à 212.355.voix. Malgré ce fait inexplicable nonobstant le recrutement d’anciens partisans de Khalifa Sall, le parti au pouvoir est y encore minoritaire.
    Les chiffres de la zone nord sont mirobolants. Le candidat du parti au pouvoir a obtenu des gains automatiques que rien ne justifie. Il est donc essentiel de jeter un regard sur les écarts qui ont été notés dans certaines régions. A Podor, le parti au pouvoir est passé de 78 997 voix aux législatives de 2017 à 127 639 voix soit une différence 48 642 voix alors que Oser l’avenir qui a rejoint la mouvance présidentielle n’avait que 6.248 voix. A Matam, il passe de 66.650 à 92.454 voix soit un écart de 25.804 voix. A Kanel, il passe de 44 334 à 65 679 soit un écart de 21 345 voix. A Ranérou, il passe de 7973 à 14827 soit un bond de 100%. Au total, sur ces quatre départements un bond de 102 645 voix a été dans ces localités ou le candidat frise des scores de l’ordre de 90%. Des bonds de l’ordre de 20.000 voix sont constatés à Linguère et Louga. A Fatick, le bond noté est de plus de 25.877 voix et à Foudiougne 19.811 sans explication ni fait nouveau. A ce niveau, les procès-verbaux des bureaux de vote de ces régions doivent être passés au crible. Le contrôle devrait porter sur la régularité de la composition des bureaux de vote et le pointage des signatures sur les listes d’émargement.
    Si le taux de participation par rapport aux législatives n’a bondi que de 10%, les voix engrangées par le parti au pouvoir, selon les chiffres publiés, ont cru de 34%. Est-ce que le croit du taux de participation n’a bénéficié qu’au parti au pouvoir alors qu’il avait plutôt intérêt à resserrer ce taux ?
    Le bond de 916.839 voix en 18 mois ne trouve pas d’explication plausible comparé aux dernières élections et au référendum.
    La première interrogation c’est la taille du fichier électorale. Alors que le recensement de la population en 2017 donne un total de 7.356.857 des moins de 18 ans, le total des inscrits affiche 6.683.043 soit au total 14.039.900, plus que le nombre total de la population sénégalaise. Quelle bizarrerie !
    La même détermination dont le candidat sortant a fait montre pour imposer des chiffres préétablis, un engagement plus fort, sur tous les plans, doit être de mise pour tirer toutes les conséquences qui découlent de ce qui est constitutif de crime contre la démocratie et contre la paix civile.
    Au plan juridique, une saisine des juges d’instruction compétents avec constitution de partie civile doit, sans attendre, être intentée contre les responsables politiques et administratifs convaincus de fraude et complicité de fraude à l’état civil à l’occasion de la présidentielle. Ces actions en justice doivent constituer des réflexes dans toute démocratie. Des témoignages sont disponibles sur les réseaux sociaux ainsi que des vidéos et photos d’enfants-électeurs que la justice doit tirer au clair. Le défaitisme ne doit pas prospérer. La facilité déconcertante avec laquelle cette élection s’est dénouee interpelle tout citoyen.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE