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Procès Karim Wade – Au second jour de son interrogatoire Mbaye Ndiaye « épinglé » pour un prêt de…9 milliards

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L’interrogatoire de Mbaye Ndiaye, l’ex-directeur des Ads, s’est poursuivi encore hier, mardi 09 septembre, avec un nouveau développement. L’ancien patron des Ads a eu en effet la surprise de découvrir à la barre l’existence d’un prêt de 09 milliards qu’il aurait contracté durant sa gestion. Un prêt dont il a toutefois nié l’existence. En réplique, la défense a sollicité la comparution des rapporteurs de la Comptabilite publique et du Trésor qui l’ont accablé.

Face à la Cour présidée par le magistrat Henri Grégoire Diop, Mbaye Ndiaye n’a pas mis du temps pour démentir, comme d’habitude, un prêt de 09 milliards que la partie civile lui reprocherait d’avoir contracté. Selon le prévenu, jusqu’à son départ de la direction des Aéroports du Sénégal (Ads), il n’a pas laissé de dette pour les Finances.

Et de clamer tout haut que c’est l’agent comptable qui assure la responsabilité de sa caisse. Niant catégoriquement la tension de trésorerie, Mbaye Ndiaye a regretté la discrétion qui entoure le contrôle effectué sur lui. “S’il y a un contrôle à postériori, la moindre des choses, c’est d’informer la direction générale”.

Et répondant toujours à l’interrogation relative au prêt de 09 milliard contracté au titre des Ads, Mbaye Ndiaye a tout nié en bloc en se défoulant sur son comptable particulier. Revenant par contre sur l’autre prêt d’un milliard contracté par les Ads et pour lequel Mbaye Ndiaye s’était défaussé sur l’agent coptable Boubacar Konaté, Me Yérim Thiam, avocat de la partie civile, lèvera un coin du voile.

Pour l’avocat, les agents de la direction générale de la Comptabilite publique et du Trésor mandatés ont montré, dans leur rapport, que Mbaye Ndiaye était bien au courant de l’existence du prêt d’un milliard. Mais le véritable problème, note-t-il, c’est que Mbaye Ndiaye n’était pas informé de l’existence du rapport, contrairement à Boubacar Konaté qui, du fond de sa cellule, a eu connaissance dudit document . Devant la dénégation de Mbaye Ndiaye et le “favoritisme” opèré en faveur de Boubacar Konaté, Me Souleymane Ndéné Ndiaye, conseil de la défense, a alors demandé à la Cour de faire comparaitre les deux rapporteurs pour une confrontation avec le prévenu.

“Je veux des contrats de consultance”

Mbaye Ndiaye devait honorer son engagement consistant à donner la nature des prestations à la partie civile qui en avait formulé une demande orale. Me Yérim Thiam a estimé, dans ce cas d’espèce, que la convention liant Daport et Ads était relative exclusivement à des contrats de consultance et que, partant de là, il sollicitait de l’ancien directeur des Ads de lui délivrer des contrats de cette nature fournis par Daport. La réponse de celui-ci est alors claire. “Les contrats ne m’ont jamais été envoyés .Il faut poser la question à Daport”. Ce qui a fait dire à Me Yérim Thiam: “vous êtes le directeur général, vous devez savoir la nature des contrats exécutés pour le compte des Ads”

PROCES KARIM WADE ET CIE – LES CONTRADICTIONS DE MBAYE NDIAYE

L’ancien directeur des Aéroports du sénégal(Ads) a avoué n’avoir pas été au courant de plusieurs actes réalisés au sein de la structure qu’il dirigeait. De plus, pour bon nombre d’actes executés, il s’est défendu avec l’argument selon lequel il a reçu des ordres de son ministre de tutelle.

Curieusement, ce sont là manifestement des problémes de circulation de l’information à l’intérieur d’une administration publique et de l’execution d’un ordre hiérarchique.

La conclusion de la convention entre la direction des Aéroports du Sénégal (Ads) et la société Daport ne doit pas en principe dépouiller le directeur de ses prérogatives. Le pouvoir de direction aidant fait que M. Ndiaye doit en principe étre informé de l’execution des contrats pour lesquels sa structure a participé. Mais que nenni! Puisque Mbaye informe que l’agent comptable a emprunté sa signature sans son autorisation. Et pis encore. Car, jusqu’au jour de la passation de service qu’il devait effectuer, il n’était pas informé du prét contracté par son agent comptable. L’information circulait-elle à l’intérieur de la structure administrative où il assurait la direction? Ou au contraire, était-il en face d’agents armés administrativement qui échappaient à son contrôle?

L’ordre reçu d’un supérieur hiérarchique peut-il faire l’objet d’une exécution à l’aveuglette? En tout cas, l’ancien directeur des Aéroports du Sénégal a estimé avoir eu l’ordre de payer les 440 millions de F cfa. Il n’a pas hésité à émettre un ordre de paiement même si, confesse-t-il, la somme n’a pas été décaissée.

ECHOS …ECHOS…ECHOS

Un cas d’enrichissement illicite
Soumis au feu roulant des questions de Me Baboucar Cissé, avocat de la defense,Mbaye Ndiaye a expliqué comment Mor Ngom qui etait a la Haute autorité de l’aéroport percevait son salaire aux Ads où il a été versé. “ M. le Procureur spécial, vous avez un cas d’enrichissement illicite”.

Karim et Pape Mamadou Pouye gardent encore le mutisme
A la suite de l’interrigatoire de Mbaye Ndiaye, Karim Wade et Pape Mamadou Pouye ont ete invités a une confrontation avec le prévenu. Ceux-ci ont refusé de repondre tant que Bibo Bourgi ne sera pas …

Divergence d’interprétation autour d’une disposition
Les dispositions ont souffert d’interprétation entre la Cour, les avocats et le parquet spécial. En fait, après l’interrogatoire de Mbaye Ndiaye, la Cour a pris la décision d’appeler les autres prévenus pour qu’ils posent des questions à Mbaye Ndiaye. Appelés à la barre, les deux prévenus Karim Wade et Pape Mamadou Pouye, ont sans surprise refusé de poser des questions à Mbaye Ndiaye au motif qu’Ibrahima Abou Khalil n’est pas encore soigné et en état de comparaitre. C’est Me Ousmane Sèye, avocat de Alioune Samba Diassé qui ouvre la brèche en faisant savoir à la Cour que son client ne va pas parler parce qu’au terme des dispositions du code de procédure pénale, “le prévenu ne peut pas poser de question à un autre prévenu”. Le Président Henri Grégoire Diop, pris de court, a longtemps cherché dans le code une disposition justificative mais en vain. Avec l’aide de Me Ciré Clédor Ly, il s’est appuyé sur l’article 429, alinéa 2 du code de procédure pénale. Cependant , le procureur spécial Alioune Ndao n’est pas du même avis. Il a expliqué alors que la disposition en question ne s’appliquait pas aux prévenus mais aux témoins. Pour une fois, ont dit les avocats de la défense, “nous sommes d’accord avec vous”.

Mbaye Ndiaye reconnait avoir recruté des agents de l’Anoci
L’ancien directeur des Aéroports du Sénégal a pleinement assumé le recrutement des agents de l’Anoci au sein de sa structure. Ce n’est pas, contrairement à ce qu’on pense, la demande de Karim Wade, mais celle de son directeur de cabinet,Abdoulaye Racine Kane. C’est ce dernier, avoue-t-il, qui s’est adressé au directeur des ressources humaines des Ads pour le recrutement des employés de l’Anoci.

Les confessions de Pierre Agboba
C’est à partir du Bénin, son pays d’origine, qu’il a entendu toutes les rumeurs le présentant comme préte-nom de Karim Wade. De son propre gré, a-t-il fait savoir, il est venu pour s’expliquer, comprendre et savoir ce qui se passe. Mais à sa grande surprise, regrette-t-il, il s’est vu interdit de sortie du territoire sénégalais depuis vingt et un mois.

Son compatriote avocat, visiblement pressé de le défendre et de rentrer
On a raté de justesse l’interrogatoire de Pierre Agboba. Les avocats de Alioune Samba Diassé ont demandé à la Cour de faire venir leur client en raison de sa santé compromettante. S’ensuit une discussion entre la cour et les conseils de M. Agboba qui voulaient que leur client passe avant Alioune Samba Diassé. D’un commun accord, la défense a accepté le passage de Pierre Agboba. Ce dernier,durant l’interrogatoire, a hésité dans ses réponses. Il obligera son avocat béninois , bâtonnier, à sortir de sa réserve. “il n’ y aura pas d’impasse. Nous sommes là pour la manifestation de la vérité” a –t-il dit.

Sudonline.sn

1 COMMENTAIRE

  1. QUI SAUVERA L’HOMO SENEGALENSIS ?

    Il y’a du mérite à gravir les échelons de la hiérarchie sociale ou socio-économique par l’effort : études, travail. Honneur à ceux et celles qui se battent en toute dignité, à cheval sur les valeurs morales ancestrales !

    Mais dans tous les services ou sociétés existe et émerge une race d’hommes et de femmes (des rampant(e)s) qui pour réussir sont prêts à tout : délation, courbette jusqu’au domicile du boss en saluant tête baissée et des deux mains madame et les enfants !, larbinisme, promotion canapé (faveurs sexuelles au boss), faux diplômes ou CV, maraboutage d’un(e) collègue plus compétent(e), etc.

    Ces parvenu(e)s une fois devenu(e)s chefs de service, DG ou ministres peuvent faire tout ce qui est illégal pour rester dans les grâces de la Hiérarchie ou du Pouvoir. Ils retournent casaque dès que leur protecteur est limogé, quittent le navire à la 1ère heure d’une défaite électorale et deviennent les plus virulents délateurs de leurs anciens maîtres et les plus zélés défenseurs de ceux qu’ils vouaient naguère aux gémonies : prompts aux vraies ou fausses révélations ; l’injure ou l’insulte baveuses toujours pleine la bouche !

    Cette race est une menace pour la Conscience morale sénégalaise, un vrai sida social et un ébola économique. Son extermination est de salut public.

    Dieu sauve le Sénégal ! Amen !!!

    KhaLaasss

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