XALIMANEWS- Pour un débat qui suscite beaucoup de polémiques, les économistes reviennent en surface. Pour le Pr Moustapha Kassé, membre de l’académie l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques du Maroc, la principale problématique est que les Etats membres de l’UEMOA et de la CEMAC n’ont pas de politique monétaire. Une disposition importante, selon lui, qui leur permettrait de pouvoir manipuler les taux de change en fonction des intérêts nationaux. « Une marge de manœuvre permettra de mieux booster les exportations ou alors d’améliorer les capacités d’investissement », avance l’économiste lors d’une émission dédiée.
Ainsi, le franc constituerait un « énorme frein », selon le Pr Kassé qui se désole du fait que « Tous nos projets, programmes, si ingénieux et ambitieux soient-ils, dépendent principalement de l’extérieur ».
Selon l’agrégé en Economie, on cherche l’argent à l’extérieur, mais on ne mobilise pas l’argent qui est disponible à l’intérieur pendant que la banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) et la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), réunissent près de 13.000 milliards de FCFA d’avoirs logés au Trésor Français dans le fameux compte d’opérations.
Et de souligner : « Des avoirs sur lesquels, une petite portion nous est affectée alors que nous avons des besoins en ressources qui sont énormes. Ça, c’est un aspect de la mauvaise politique de la zone Franc ».
Et l’universitaire de rappeler la fameuse version de Hollande selon laquelle on devrait penser aux avoirs disponibles en Afrique. « En tout cas jusqu’ à présent ce n’est pas encore fait. On ne voit aucune étude pour dire qu’on va changer institutionnellement », souligne le Pr Kassé qui soutient que les taux d’intérêts sont par moments exorbitants. Ainsi, les Etats membres ont jusqu’à présent une petite marge de les modifier en fonction de leur propre politique monétaire.
« Nous n’avons pas de politique monétaire à cause de cet ancrage de la zone Franc. Probablement, il va falloir modifier institutionnellement le franc CFA, pour permettre en quelque sorte que la monnaie soit au service du développement de nos économies. Même si on peut maintenir encore quelques relations positives avec l’euro », a t-il expliqué.
Résumé en u n e seule phrase : la principale problématique est que les Etats membres de l’UEMOA et de la CEMAC n’ont pas de politique monétaire. En économie,une loi fondamentale: La super structure commande et imprime sa cadence à la structure dépendante dans une logique perpétuelle de développement du sous-développement. A t-on une volonté ferme et élaborée de changement véritable pour nous prendre résolument en mains ou continuer indéfiniment en structures néocoloniales soumises et liées Ce ne sont pas des questions formelles mais de fond.être ou ne pas être
Lui a changé d avis. Il défendait le CFa y a pas longtemps .
Il est nuancé et prudent. Même ce qu’il écrit ci- dessus est plus une suggestion de réforme qu’une remise fondamentale est question. Mais ceci n’est pas tant la question.Il est libre de son point de vue qu’on doit respecter