C’est au cours de l’émission « Décryptage » sur la 2STV, dont le thème était « Problématique des Daaras » qu’Oustaz Aliou Sall, le célèbre prédicateur a mis le pied dans le plat du système de l’éducation des enfants.
Et c’est pour se demander pourquoi, on n’intégrerait pas les Daaras (écoles d’apprentissage du Coran) dans les cases des tout petits (institution préscolaire créée par le Président Wade)
Pour M. Sall, on peut même aller avec ce système, jusqu’à verser des salaires aux enseignants de ces « Daaras » intégrés aux cases des tout petits, car estime t-il, cela est dans les capacités de l’Etat.
nettali.net
heureusement qu’il n’a pas été député celui la. car dire des énormités pareilles et pourquoi pas des cours de cathéchismes.
je pense qu’il faut laisser les daara traditionnels loins des villes car ceux la au moins n’exploite pas les enfants et leur apprennnent le travail source de fierté et d’estime de soi.
Voilà un représentant du Peuple qui ignore que la République du Sénégal est Laïque et démocratique !
Ce monsieur commence à se prendre pour la conscience du peuple Sénégalais, en oubliant que dans ces cases des tout-petits, il y a un brassage de toutes les religions et même les enfants dont les parents sont agnostiques, mais tous sont les enfants de la République.
Si monsieur Alioune Sall veut défendre sa chapelle, c’est son droit le plus absolu, mais de grâce qu’il évite de mélanger des sujets qui n’ont rien à voir ensemble.
Construire des Daraas modernes, comme le préconise le gouvernement d’Abdoul M’baye est la meilleure des solutions pour qu’il n’ait plus aucun enfants-mendiants dans nos rues.
Quand on flatte trop un trop une poule, il peut pouvoir voler comme tous les autres oiseaux!
Monsieur Aliou Sall est de ceux qui pensent détenir la vérité, notre pays n’est pas un pays islamique, on en voit un échantillon en Iran, et si cela lui chante, il est libre d’aller y faire un tour, mais nous, au Sénégal, on est Laïque et nos enfants doivent rester en dehors de nos querelles « idéologiques »!
Personnellement, je pense qu’il n’est pas encore opportun d’intégrer les »daaras » aux »cases des tous petits » ; mais il faut reconnaître que cette proposition de Oustaz Alioune SALL a le mérite de nous interpeller et de nous inviter à débattre sur les concepts de Laïcité et de République. Que je sache, la laïcité ne se décrète pas ; oui, elle n’est pas immuable ; et sa conception et son évolution ne doivent dépendre que des rapports de forces – C’est cela la démocratie ! Oui, la démocratie obéit par essence à la loi de la majorité, sous réserve du respect les droits fondamentaux des minorités. N’est-ce pas ? Ainsi, à chaque peuple sa conception de la laïcité, selon le contexte (rapports de forces). Non à l’intégrisme sous toutes ses formes (laïc ou religieux) !!! Halte à la dictature laïque !!! [J’ai publié ici : « La modernisation des daaras – une exigence islamique !!!]
Je serais d’accord, Docteur, si ceux qui s’opposent au choix de notre peuple pour une République Laïque et Démocratique étaient capables de nous définir ce qu’ils mettraient à la place!
Une République Théocratique ?
Je ne pense pas que plus de 10% des suffrages iraient vers ce choix en cas de référendum dont il n’est pas question!
Je comprends, cher Docteur qu’il faille respecter les règles de LA démocratie, mais avouez que jusque-là QUE la parole n’a jamais été donnée au peuple pour se déterminer.
Ce choix a été fait dès 1960 parce que nos pères de la Nations, compte tenu de la mentalité du peuple sénégalais avaient estimé que c’est ce mode de fonctionnement de notre Etat qui sait, et jamais il n’y a eu remise en question sérieuse.
Je ne verserais même pas dans ce débat qui n’est pas d’actualité.
Coquille : » C’est ce mode de fonctionnement qui nous sied » mille excuses !
En vérité, notre constitution interdit la formation de partis politiques s’inspirant de la religion, tels les partis »démocrate chrétien » que l’on observe pourtant dans les »grandes démocraties » ; on devrait les légaliser, au nom de la liberté d’opinion (premier pilier des droits de l’Homme) – une exigence démocratique ! Cela leur permettrait de proposer leurs projets de société fondés sur les principes de la religion et de laisser ensuite au peuple le choix d’apprécier positivement ou négativement. Et dans cette perspective, un parti politique pourrait se réclamer d’une convergence islamo-chrétienne ! Pourquoi pas ?
@ Docteur : Si je voulais extrapoler, je vous demanderais ce que nous ferions des Agnostiques, auraient-ils les mêmes droits à créer une formation politique ? Débat vaste et potentiellement dangereux !
Actuellement, notre constitution fait la part belle aux libres-penseurs [agnostiques (athées), entre autres] qui font tout pour nous imposer leur démarche : »Tout sauf Dieu » ou »Dieu entre parenthèses » ; oui, telle est l’idéologie de la République ! Et comment pourraient-ils réussir ? En clair, l’école laïque, c’est l’école sans Dieu ; la laïcité, c’est la politique (agencement d’une cité juste) sans Dieu ! Une triste réalité !!!
Sacré DOCTEUR ! Il nous faudrait un colloque de trois jours pour en débattre ! Et pouyrquoi pas à Saly, dans ces hotels prisés par nos gouvernants, décideurs ? On se la coulerait douce tout en débattant !
Je pense que le meilleur moyen de lutter contre le fondamentalisme religieux, c’est de donner la parole à tous gens qui ont une autre vision du monde, d’accepter de débattre avec eux sans préjugés, et au mieux, d’essayer de faire fusionner les approches des uns et des autres, pour une véritable synergie d’action. Ne sont-ils pas tous des patriotes ? En vérité, nos laïcs qui prétendent pouvoir nous faire sortir de l’obscurantisme et qui se sont autoproclamés les défenseurs des droits de l’Homme et de la démocratie, ne sont-ils pas entrain de violer les droits de l’Homme, en cautionnant, depuis plus d’un demi siècle, une constitution qui interdit la formation de partis politiques d’inspiration confessionnelle – Un véritable coup de force !!!