Ramatoulaye Ndao : » La protection de l’Enfance, est une responsabilité parentale »

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Xalimanews : De nombreux cas de vols et de meurtres d’enfants secouent la société sénégalaise depuis un certain temps. Face à cette terrible situation Madame Rama Ndao de la cellule d’appui à la protection de l’Enfance (CAPE) au Ministère de la Bonne Gouvernance et de la Petite Enfance s’indigne. Elle était l’invité de Rfm matin.
« Ce qu’on a remarqué actuellement sur le cas des enfants est désolant et en tant que mère je suis choquée. Mais les parents ont leur part de responsabilité dans ce qui se passe. La responsabilité parentale doit aussi être prise en compte. Car chaque parent doit être en mesure d’assurer la sécurité de son enfant »
A la question de savoir si ces actes sont des crimes communs ou des crimes rituels, Rama Ndao apporte comme réplique : « je ne suis pas en mesure d’affirmer ou d’infirmer la nature des crimes, la justice est en charge du dossier et l’enquête suit son cours. »
L’insécurité qui règne et la responsabilité de l’Etat dans tout cela ?
« La sécurité des enfants est une priorité, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice s’est déjà prononcé sur la question. L’Etat ne peut pas mettre derrière chaque enfant une force de l’ordre, ce qui est le plus essentiel encore je le redis c’est la responsabilité parentale » lance la responsable de la CAPE.
On a l’impression qu’au Sénégal on ne respecte pas le droit des enfants.
« Une stratégie nationale de protection de l’Enfance a été validée les années précédentes. Cette stratégie est scindée en comités départementaux et c’est le préfet qui gère dans chaque département. On a aussi des comités villageois, des comités zonaux et même des comités de quartiers de protection de l’Enfance. Et ces comités servent de veille et d’alerte pour dénoncer les risques. L’implantation abusive et anormale des Daaras pose aussi un réel problème, c’est un lieu de rencontre des enfants et il faut des mesures d’accompagnements » dixit Mme Ndao.
La presse et les réseaux sociaux ont aussi leur part de responsabilité.
« On a eu à travailler avec des journalistes sur la protection des droits de l’enfant et un support publié le 15 février 2017 intitulé guide pratique à l’intention des acteurs des médias : éthique journalistique et droit de l’enfant à été mis à leur disposition. A l’origine nous avons remarqué que les professionnels des médias n’étaient pas trop informés sur les droits des enfants et une formation a été faite avec certains journalistes de la zone nord et le travail va continuer avec d’autres acteurs de la presse ».
Le mutisme du gouvernement face à ses drames de Touba et Petit Mbao inquiète, on ne parle que de politique. « Non parce que Monsieur Niokhobaye Diouf directeur de la protection des droits de l’Enfance s’est prononcé sur la question et le Ministre est en train de faire ce qui est en son pouvoir pour stopper ces tragédies » nous dit la conseillère du Président de la République Macky Sall.

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