Rappel à Dieu d’Amadou Mbaye Loum Un « Diambar » à Terre

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Après plus de trente ans de journalisme, sa mémoire a, bien sûr, beaucoup entassé. Entre sa sortie du Cesti et sa retraite décrochée il y a deux ans, la carrière d’Amadou Mbaye Loum a été riche en émotions, en découvertes et en enseignements. Ses souvenirs sont, pour l’histoire, le plus saisissant témoignage de sa carrière.

Premiers pas dans le journalisme

Apres avoir obtenu son diplôme de journaliste en 1976 au Cesti. Amadou Mbaye Loum a effectué son premier reportage dans la zone du Ferlo, à Yoly. En compagnie de trois agents (journaliste, preneur de sons, un caméraman), un journaliste de la radio et un chauffeur. Au retour ces passionnés de l’info ont fait un accident dans un Volkswagen qui s’est retournée sur ses quatre roues et a fait un tonneau. Avec au bout de ce choc zéro Frans comme frais de mission alors qu’il avait reçu qu’un simple ordre de mission. Néanmoins traumatisé Mbaye Loum est rentré à Dakar avec Ben Mady Cissé (secrétaire d’Etat à la Promotion humaine). Ce fut une année difficile pour lui et ces compagnons que sont (Yves Jacques Sow, Babacar Fall Dg de Pana presse, Ives Hawounou).
Cependant dans une interview accordée à Dakaractu le futur journaliste spécialiste sur les questions militaire est revenu sur sa situation au niveau de la télévision nationale « nous avons été «recrutés». On nous a proposés de faire des magasines et d’être payés à la pige à raison de 10 000 francs Cfa pour chaque magasine. On s’y est mis. Entre temps, Babacar Fall est parti en France, Ives Hawou¬nou est rentré au Bénin. Avec Yves Jacques Sow, nous faisions tous les dimanches un magasine sur l’actualité internationale, le Jeudi on faisait un magasine sur l’actualité nationale. Alors qu’à l’époque, la Rts avait privilégié les présentateurs de télé. Nous étions jeunes, mais nous avions un autre regard sur l’actualité. Les res¬¬pon¬sables ont commencé à nous payer parce qu’au bout d’un mois on arrivait à avoir 100 000 francs Cfa alors que les salaires de l’époque n’étaient pas très élevés » a-t-fait savoir. Ajouter à cela Amadou M.Loum martèle « On nous a finalement dit Non pour les salaires, pour nous proposer un forfait de 52 000 francs Cfa.»
Toujours affichant cette même détermination pour le journalisme Mbaye Loum et ses décident de poursuivre avec des salaires très réduites « Nous avons accepté d’être engagés sous ces termes même si c’était la croix et la bannière. Mais, on râlait aussi tout le temps ».Mais comme on a l’habitude de le dire tout le temps « seul le travail paye » Amadou Mbaye Loum et ses amis ont fini par rencontrés le Président Senghor « Le jour où nous avons rencontré le Président Senghor pour la première fois, on nous avait convoqués au Palais. Ce jour-là, le ministre Daouda Sow et Djibril Bâ (Dg de la télé) nous ont accueillis en nous disant à l’entrée de la Salle d’audience devenue présentement la Salle du Conseil des ministres : «Vos problèmes sont réglés.» C’est comme ça que nous avons été engagés en 1977. Nous avons, pourtant, perdu un an à travailler pour la télé avec une rémunération faible »a révélé le Doyen Amadou Mbaye Loum.

Responsabilité et défis de la Rts

En ce qui conserne les responsabilités les gens ne lui pardonnent rien à la Rts. Pourtant, c’est à tort indique le journaliste. « Nous sommes un service public, on nous demande aussi d’aller à Ziguinchor, Kédougou, Matam pour y faire des choses. Parce que nous avons un ministre de tutelle qui est de cette région, où il y a un membre du gouvernement qui a sa base politique là-bas. Souvent, il s’agit juste d’une petite manifestation religieuse ou d’un match de football. Dans cette situation, les déclarations priment sur tous leurs aspects.
Il faut qu’on arrête ça. La télé va déplacer des gens avec une équipe de quatre personnes au moins et payer les frais de mission pour revenir avec deux minutes de reportage. C’est vraiment ridicule, cela tue le service public » faisait-il comprendre
Poursuivant dans sa logique « c’est vrai qu’il a besoin d’être financé, mais il faut que les tenants du pouvoir sachent que ce n’est pas par cela qu’on peut arriver à faire de la télé. Nous ne faisons pas ce que nous avons envie de faire, mais plutôt ce que les gens nous demandent de faire. Nous faisons ce que nous pensons pouvoir faire » avait déclaré le grand Mbaye Loum

La Rts fait énormément de choses pour satisfaire les Sénégalais surtout en matière de sports ou selon lui aujourd’hui, « on constate que des radios commentent des matchs de football en regardant ces rencontres sur la Rts qui détient la plupart du temps les exclusivités. Franchement, ce n’est pas honnête. Rappelle-t-il. Mais tout en souhaitant que le Synpics et les organes de régulation de se pencher sur cette question. Car il faut assainir le milieu et le métier, une doléance qui jusqu’à présent reste dans les tiroirs.
Poursuivant son argumentaire sur la régulation du milieu l’ancien de la Rts avoue qu’il y a « des gens qui y sont entrés par effraction. Même s’il faut reconnaître que l’école n’est pas seulement le Cesti ou l’Issic, mais Le Soleil et Le Quotidien peuvent former de grands journalistes » soutien-t-il. Toujours chapitre des responsabilités et des défis à la Rts le Doyen Mbaye Loum ajoute les seuls principes d’un bon journaliste devront être : l’éthique et la déontologie. Dans la mesure où, la presse d’aujourd’hui est le seul milieu où on peut trouver du travail. De ce fait, encadrement et la formation des jeunes sur le métier relève d’une importance capitale dans le respect et l’humilité. Termine –t il.
Pour ces expériences Amadou Mbaye Loum qui pris sa retraite il y a tout juste deux ans a été au four et au moulin au service de son peuple avec Couverture de la Guerre casamançaise, en passant par Bissau en 1998 ou il avait réussit a interrogé le Président Joao Bernardo Vieira, mais aussi l’expérience libérienne avec le General Mamadou Seck pour en citer que ceux-ci parmi tant d’autres reportages effectués par le journaliste Amadou Mbaye Loum et qu’il a su partager avec le peuple sénégalais. Un grand homme s’en est allé avec un sentiment de devoir accompli tout en craignant bien la relève qui se fera dans ce métier qui lui a tout donné.

CHIEKH SARR

2 Commentaires

  1. Innâ lillahi wa innâ ilayhi râji’ûn
    Un homme bon et d’un grand professionnalisme. Nos chemins professionnels se sont croisé pendant quelques années. Lui le journaliste, Rédacteur en Chef, puis Directeur de la télé m’a beaucoup apporté et surtout aidé dans le volet communication des activités de notre département ministériel. Il était toujours affable, disponible et ne m’à jamais sollicité pour lui rendre un service quelconque. Plaise au Très Miséricordieux agréer ses bienfaits et l’accueillir au paradis. Amine.
    Ibrahima Sadikh NDour

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