Seydou Guèye, porte-parole de l’APR: «Idrissa Seck se comporte en intermittent du spectacle»

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Après la sortie au vitriol d’Idrissa Seck, Seydou Guèye, contre-attaque. Dans cet entretien accordé à EnQuête, le porte-parole de l’APR assimile les critiques de l’ancien Premier ministre à de ‘’l’enfantillage’’ et met en garde l’ex-président Wade.

De retour à Dakar, Idrissa Seck s’en est durement pris au président Macky Sall dont il constate la ‘’carence et l’incapacité à prendre en charge les préoccupations des Sénégalais’’. Votre réaction

J’ai envie de dire que la seule chose qui le rend malade, c’est de n’avoir pas été le 4e président de la République du Sénégal. Idrissa Seck est un homme qui s’est engagé dans l’opposition ; ce qui justifie cette frénésie de la critique sur l’action publique. Mais nous lui rappelons qu’une critique, pour être utile, doit être fondée sur des faits objectifs. Il parle de carence, ce sont des catégories génériques, des concept-valises dans lesquels on peut tout mettre.

Plus sérieusement, ce qui me rend malade par contre, c’est qu’Idrissa Seck se comporte en intermittent du spectacle puisqu’il a une action totalement orientée vers la critique. Nous, nous faisons de la politique parce que c’est l’action. Une action au cœur de laquelle nous inscrivons les préoccupations des Sénégalais.

Il a aussi remis en cause la pertinence du PSE qu’il juge «pas sérieux», destiné à «célébrer une vision qu’il (Macky) a achetée à un cabinet privé à coup de milliards de Francs Cfa».

Nous ne sommes pas du tout impressionnés par ses qualités de devin puisque lui-même avait prédit qu’il allait être le 4e président de la République du Sénégal. L’histoire l’a démenti ; les Sénégalais en ont décidé autrement. Je ne parie pas un seul Kopeck sur sa divination.

Sur l’affaire Karim Wade, son opinion est que la justice aurait dû trouver des preuves contre lui d’abord, avant de le mettre en prison. N’est-ce pas une critique fondée ?

Je connais la Justice du Sénégal suffisamment sérieuse, indépendante, pour ne pas s’amuser à garder dans le lien de la prévention un homme, quelle que soit sa catégorie sociale, sans preuve.

Au contraire, on devrait se féliciter de la bonne marche de la Justice, malgré les différentes controverses et polémiques. Une séquence close, celle de l’instruction, une autre devant être ouverte, celle du jugement.

Je pense que les droits de la défense ont été garantis pendant l’instruction, et ils le seront, incontestablement, durant la phase du jugement. Nous sommes dans un pays où personne n’est autorisé à blanchir où à condamner si ce n’est la justice du Sénégal.

Karim Wade et Macky Sall semblent être dans le même sac puisqu’il estime que les différentes fonctions occupées par le président ne justifient pas son patrimoine déclaré.

Vous savez, entre Idrissa Seck et l’argent, c’est un traumatisme pour les Sénégalais. Si lui s’estime expert en évaluation financière de patrimoine, moi, je ne le suis pas. Il a une sorte d’obsession maladive par rapport à l’argent. Nous ne sommes pas en politique pour ces questions-là.

Deux arrivées, celle de Seck, puis celle de Wade, demain. Est-ce une nouvelle étape de surchauffe qui va s’ouvrir pour le Sénégal ?

Je ne pense pas que des personnes qui ont un peu séjourné dans les pays froids peuvent revenir chauffer notre pays. Je crois qu’ils sont un peu ankylosés par l’hiver. Nous n’avons pas besoin de surchauffer dans notre pays. Nous ne sommes pas préoccupés au Sénégal par le spectaculaire. En politique, ce n’est pas la principale indication.

Nous sommes intéressés par ceux qui peuvent apporter une plus-value, par leurs critiques constructives, au développement du Sénégal. Nous sommes intéressés par les porteurs d’idées qui devront faire avancer le projet du Plan Sénégal émergent. Maintenant, qu’on joue à faire peur aux Sénégalais ou à soi-même, c’est de l’enfantillage.

Va-t-on, selon vous, vers une opposition plus radicale contre votre pouvoir ?

(Il coupe). Vous avez l’opposition qui fait son travail avec sa stratégie, son tempérament, sa détermination au combat. Elle le fait dans l’hémicycle, dans le débat public. Je ne pense pas qu’au-delà du symbolique et de la nostalgie un peu fétichiste, qu’il y ait un quelconque impact sur le cours normal de notre vie politique.

Cela va-t-il pousser le régime à se réajuster d’une certaine manière ?

Le régime se réajuste non en fonction du spectaculaire, mais de l’impact qu’il recherche par rapport à la politique qu’il mène. L’indicateur de l’action gouvernementale pour son efficacité, c’est la satisfaction optimale des besoins des populations. C’est l’adresse qu’il faut mettre dans la conduite des projets, pour que ce que nous faisons le soit de façon qualitative. Ce n’est pas par la gesticulation et les vociférations que nous conduisons le navire sénégalais.

Ne craignez-vous pas que Seck et Wade capitalisent sur l’insatisfaction d’une certaine frange de la société par rapport à la gouvernance Sall ?

Nous ne sommes plus de l’époque où l’opposition peut capitaliser sur les échecs du pouvoir, puisque nous sommes loin des échéances électorales. Malheureusement, si c’est ça leur stratégie, elle est très mal orientée parce que le gouvernement est en train de réussir des choses contrairement à ce qu’ils pensent. Certes, il reste beaucoup de choses à faire (mais) les actes inauguraux indiquent aux Sénégalais que nous sommes dans la bonne voie.

Que vous suggère le message que Wade voudrait transmettre aux Sénégalais à la place de l’Obélisque ?

Nous attendons de lui qu’il fasse un message d’un bon père de famille, d’un homme préoccupé par la stabilité du pays, de l’unité nationale et l’avenir du Sénégal. Et non pas par des avanies partisanes, crypto-personnelles.

Pourrait-il être influencé par des radicaux du PDS dans un discours va-t-en guerre ?

C’est sa propre famille, c’est à lui de la gérer, de remettre dans l’ordre les déviants. Nous n’attendons pas de lui qu’il appelle à la subversion puisque ça n’est plus de son âge. Ce ne sera ni de son rôle, ni de son statut.

Le sort de Karim Wade se négocie-t-il entre lui et le pouvoir ?

(Il durcit le ton). Mais l’affaire Karim Wade ne se négocie pas. C’est une affaire qui est entre les mains de la justice. Le pouvoir exécutif n’a aucune emprise sur ce dossier.

PAR DAOUDA GBAYA ET MOMAR DIENG

Enqueteplus.com

4 Commentaires

  1. XAXATAY SHOW nouvelle saison avec comme acteur principal Laye Ndiombor…

    Ça faisait longtemps que nous ne nous apprêtions pas à rire autant… Le monsieur le plus diplômé d’Afrique, ex-président à vie du Senegal est de retour…
    La dérision est de rigueur dans cette présente situation.
    « Chasse le naturel,il revient au galop », ce monsieur qui, pendant 26 ans a troublé l’ordre public et nous a conte des chimères pour se faire élire. Qui, après son élection,s’est enrichi, lui, son clan, ses souteneurs jusqu’à nous mettre plus bas que terre , revient dans le pays pour instaurer une instabilité. Le pays veut recouvrer ses milliards que son fils a volé et lui il vient soit disant s’interposer… Rires…
    Nous sommes entrain de nous relever de 12 ans de gabegie et ce monsieur veut nous renvoyer aux années les plus ombres de notre histoire.
    Il n’a jamais été mis en cause ou arrête pour des faits de vol, détournements ou corruption quand il s’opposait au pouvoir socialiste…Il ne s’y est jamais rabaisse… Son fils n’est pas de la même trempe. Telle est la dure réalité.
    Un sage qui revient dans son pays après une longue absence le ferait sans tambours, ni trompettes. Et respecterait la justice de son pays en ne commentant pas des affaires en cours… C’est une offense et un manque de respect notoire vis à vis du peuple sénégalais… Ou une carence de bienséance …
    Le pays a besoin de se relever, de se développer dans un climat social serein et apaise,tout ce qu’il trouve à faire c’est de menacer notre quiétude et fouler sur notre souveraineté car, nous l’avons délogé, et même vomi…
    Aucun citoyen,aucun juge, aucune association, aucun agent de l’état ne l’a poursuivi en justice pour sa gestion et les crimes commis durant son passage au pouvoir, certainement à cause de son âge et de nos valeurs de respect pour les anciens. Il se permet d’essayer de soustraire son fils à la justice du peuple. L’instrumentalisation de la situation politico-économique du Senegal pour créer une tension et détourner les sénégalais de leur réalité, de leur quotidien,de leurs objectifs est patent. Le peuple est conscient : remettre un pays en place, pille pendant 12 ans ne peut se faire en deux ans… Les sénégalais savent maintenant ce que tu sais faire et ce que tu ne sais pas faire. Gaves nous sommes. Nous avons exprimé notre aspiration depuis le 23 juin 2011…
    Continue à nous faire rires, nous n’avons jamais eu un président plus comédien que toi ( pardon MAME DAFAY BANEKHOU).
    Ce qui t’a fait perdre le pouvoir va te perdre encore. En Afrique, en particulier au Senegal, nos coutumes veulent ceci:
    Quand ton fils et le fis d’autrui se battent, il faut défendre le fils d’autrui et administrer même une correction à son fils . Ne jamais prendre le parti de ton fils…
    L’hystérie collective qui s’est emparé de tes souteneurs et autres sbires nous rappelle leur impuissance sans toi . Le rejet du PDS traduit la réelle volonté du peuple à enfin tourner la page Wade et ses chimères et travailler pour un devenir meilleur…
    Quant à Idrissa Seck, il doit rembourser le sous qu’il a volé avant de parler au peuple. Aucune honte ce monsieur!! Les sénégalais peuvent être nostalgiques mais pas amnésiques…Le cirque dont il parle, va se dérouler demain sur les antennes des télévisions collaborationnistes en manque d’audience et de contenu… Regarder se pavaner un vieillard sur les lieux de ses crimes est sans nul doute un programme alléchant…
    Revenez, vous êtes les bienvenus chez vous, nous allons rire, verront des scènes et entendront des déclarations les unes plus loufoques que les autres.
    Faites nous rires aux éclats mais ne nous empêchez pas de travailler car  » il n’y a pas stressant et bloquant( lol) pour un mec qui travaille que la présence de quelqu’un qui ne « fout » rien et qui le divertit ».
    Ceux qui t’ont combattu et vaincu sont toujours la.
    A bon entendeur…

  2. La classe politique Sénégalaise est surtout composée de pourriture.
    A POURRI POURRI ET DEMI.
    LE PAYS NE MÉRITE PAS CETTE CLASSE DE PROFITEURS, DE CORROMPUS, DE MENTEURS, DE POURITURE; CHACUN CHERCHE A SE PROTÉGER ET A PROTÉGER SON CLAN.CHACUN CHERCHE COMMENT MIEUX PROFITER DU PAYS.
    LE SÉNÉGAL EST PERDANT SUR TOUTE LA LIGNE.
    IL N’Y A PAS PERMIS CES GENS LA QUELQU’UN QUI PENSE AUX INTÉRÊTS DU PEUPLE SENEGALAIS.

    NOUS ALLONS ASSISTER A UNE GUERRE DE POSITIONNEMENT, CHACUN VA DÉFINIR SON TERRITOIRE COMME DES ANIMAUX SAUVAGES.

    LA MEILLEURE CHOSE QU’ON PEUT FAIRE POUR SAUVER CE PAYS, C’EST D’ORGANISER UN RÉFÉRENDUM SUR LA CONSTITUTION DU PR MBOW, A DÉFAUT DE SON ACCEPTATION INTÉGRALE PAR LE PRÉSIDENT MAKKY SALL.
    ON DÉFINIT DE NOUVELLES RÈGLES DE FONCTIONNEMENT DU PAYS.
    ON SUPPRIME TOUTES LES CAISSES NOIRES ET TOUS LES MARCHES DE GRÈS A GRÈS. ON INSTAURE DES SERVICES DE CONTRÔLES A TOUS LES NIVEAUX.
    ON ORGANISE ENSUITE POUR DÉBUT 2015 DES ELECTIONS GÉNÉRALES( PRÉSIDENT, ASSEMBLÉE NATIONALE, ELECTIONS LOCALES).
    UNE PRÉCISION DE TAILLE: LA JUSTICE VA SÉLECTIONNER LES CANDIDATS POUR LA PRÉSIDENCE ET L’ASSEMBLÉE NATIONALE. TOUS CEUX QUI ONT TREMPES DANS LES COMBINES SERONT DISQUALIFIES POUR TOUJOURS.
    TOUS CEUX QUI ONT UN PATRIMOINE DE PLUS DE UN MILLIARD SERONT DISQUALIFIES.
    TOUX CEUX QUI ONT PLUS DE 60 ANS IRONT A LA RETRAITE COMME LE FONT TOUS LES FONCTIONNAIRES DU PAYS.
    ON A BESOIN D’UNE CLASSE POLITIQUE COMPLÈTEMENT RENOUVELLES, AVEC DE NOUVELLES RÈGLES DU JEUX DÉMOCRATIQUES,MODERNES ET APPLIQUÉES.
    SI ON AGIT PAS VITE, LE PAYS VA SOMBRER.
    ON ASSISTE ACTUELLEMENT A UNE GUERRE DE POURRIS.
    ON NE DOIT PLUS AVOIR DE POLITICIENS PROFESSIONNELS, CE SONT DES MAGOUILLEURS PROFESSIONNELS, C’EST TOUT.

    SAUVONS CE PAYS.

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