Syrie : au moins 213 morts dans une attaque au gaz neurotoxique près de Damas, selon une ONG

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Ces bombardements ont eu lieu dans des zones tenues par les rebelles, à l’est de la capitale.

Au moins 213 personnes ont été tuées, mercredi 21 août, dans une attaque au gaz neurotoxique menée par les forces fidèles au président syrien Bachar Al-Assad, près de Damas (Syrie), selon des activistes syriens et des sources médicales. Ces bombardements d’agents chimiques ont pris pour cibles des zones tenues par les rebelles dans l’est de la capitale, indiquent plusieurs organisations d’activistes, dont l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les autorités syriennes ont démenti mercredi avoir eu recours à ce type d’armes, selon la télévision.

L’OSDH, organisation basée à Londres, qui dispose d’un important réseau d’informateurs sur place, rapporte que ces bombardements sont les plus violents menés par l’armée depuis le début du conflit, en 2011. « Après minuit, les forces du régime ont intensifié leurs opérations militaires dans les zones de la Ghouta orientale et occidentale, dans la région de Damas, en ayant recours à l’aviation et aux lance-roquettes, ce qui a causé plusieurs dizaines de morts et de blessés », explique l’OSDH à l’AFP. Selon l’OSDH, « les forces loyalistes cherchent à reprendre » la localité deMadhamiyat el-Cham.

« Un crime indescriptible »

Les Comités populaires de coordination (LCC) parlent pour leur part de plusieurs « centaines de morts », mais ce bilan ne pouvait être vérifié auprès d’autres sources. Les LCC font état de « plusieurs centaines de martyrs, et autant de blessés, essentiellement des civils dont des dizaines de femmes et d’enfants, tués par l’utilisation (…) de gaz toxiques de la part du régime criminel sur les localités de la Ghouta-Orientale à l’aube ». Ils accusent « le régime d’avoir commis un crime indescriptible à l’aide d’armes chimiques dans ces zones (…) submergeant les hôpitaux de campagne avec des centaines de victimes alors qu’il y une grave pénurie de matériel médical nécessaire pour les secours ».

La Commission générale de la révolution syrienne a pour sa part diffusé sur YouTube des vidéos (images choquantes) présentées comme illustrant « un massacre épouvantable commis par les forces du régime à l’aide de gaz toxiques, faisant plusieurs dizaines de martyrs et de blessés ». Sur l’une des vidéos, on peut voir des enfants dans un hôpital de campagne où on tente de leur fournir les premiers soins et leur mettre des masques à oxygène pour les aider à respirer, alors que des médecins tentent de ranimer d’autres enfants dont les corps ne portent pas de traces de sang et qui paraissent inconscients.

L’OSDH a appelé la commission internationale chargée d’enquêter sur l’utilisation d’armes chimiques dans le conflit syrien à « se rendre dans les zones sinistrées et assurer un accès afin de permettre l’arrivée d’aides médicales et les secours au plus tôt », et à vérifier les informations faisant état d’usage d’armes chimiques. Une équipe de l’ONU se trouve en Syrie depuis plusieurs jours pour enquêter sur l’utilisation d’armes chimiques dans le conflit.

Par Francetv info avec AFP et Reuters

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