Il s’agit là d’un «record absolu» de chaleur pour Alert, au Canada, une station située sur le rivage de l’océan Arctique.
Dimanche 14 juillet à Alert, au Canada, le mercure a atteint les 21 degrés. Une température six fois plus élevée que la moyenne au mois de juillet.
Il s’agit là d’un «record absolu» de chaleur pour cette station située sur le rivage de l’océan Arctique, a indiqué mardi la météo canadienne. Servant notamment à intercepter les communications russes, Alert, base militaire permanente, abrite depuis 1950 une station météo.
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«C’est assez phénoménal comme statistique, c’est un exemple parmi des centaines et des centaines d’autres des records établis par le réchauffement climatique», a souligné Armel Castellan, météorologue au ministère canadien de l’Environnement, comme le rapporte Ouest France. Voir l’image sur Twitter
21.0°C à Alert ce 14 juillet, station la plus septentrionale du #Canada (82,5°N de latitude, #Nunavut #Arctique), NOUVEAU RECORD ABSOLU de température maximale à la station, battant les 20.0°C du 8 juillet 1956 (et record mondial au-dessus de 80°N). Exceptionnel ! #Arctic1?19405:27 – 15 juil. 20191?001 personnes parlent à ce sujetInformations sur les Publicités Twitter et confidentialité
«C’est un record absolu, on n’a jamais vu ça», a déclaré Armel Castellan. Et il faisait déjà 17 degrés mardi à la mi-journée «et ça peut encore monter», a-t-il relevé.
Selon le spécialiste, ce record de températures est «complètement foudroyant», d’autant que «ça fait une semaine et demie qu’on a des températures beaucoup plus chaudes qu’à l’habitude».
UNE MOYENNE HABITUELLE DE 3,4 DEGRÉS
En temps normale, à Alert, la moyenne quotidienne pour un mois de juillet est de 3,4 degrés, et la moyenne des températures maximales y est de 6,1 degrés.
Le précédent record, de 20 degrés Celsius, remontait au 8 juillet 1956, mais depuis 2012 plusieurs journées comprises entre 19 et 20 degrés ont été enregistrées.
La vague de chaleur actuelle s’explique par une «crête de haute pression» qui se maintient sur le Groenland, ce qui est «assez exceptionnel» et «aide à avoir des vents du sud» sur l’océan Arctique, a observé Armel Castellan.
L’expert a expliqué que «le changement climatique a une influence très indirectement ou directement, bien sûr», sur ce record, d’autant que l’Arctique se réchauffe trois fois plus vite qu’ailleurs sur la planète. Armel Castellan y voit là une démonstration de plus de l’urgence à réduire drastiquement les émissions de carbone.