Environ 300 clandestins se sont jetés, vendredi, sur la triple barrière qui sépare l’Afrique de l’Europe, à Melilla. Les deux tiers ont réussi à passer.
C’est l’assaut le plus important de ces dernières années. Plus de 200 migrants d’Afrique subsaharienne ont pénétré, vendredi 28 février, sur le sol espagnol, lors d’un assaut massif sur la frontière grillagée qui sépare le Maroc de l’enclave de Melilla, soumise à une extrême pression migratoire.
A l’aube, environ 300 clandestins, qui s’étaient regroupés durant la nuit du côté marocain, se sont jetés sur la triple barrière, haute de sept mètres, qui sépare à cet endroit l’Afrique de l’Europe. Les deux tiers d’entre eux ont réussi à passer, escaladant un à un les trois grillages. Une fois du côté espagnol, ils ont rejoint le centre d’accueil du gouvernement, le Ceti, en entonnant « des chants de joie alors qu’ils traversaient la ville », a indiqué la préfecture.
L’assaut a été lancé à 6 heures du matin par les migrants, qui ont jeté « toutes sortes d’objets, des pierres, des bâtons et des bouteilles contre les agents de la Garde civile », dont deux ont été légèrement blessés, selon la préfecture. Selon l’Association marocaine des droits de l’homme, 34 migrants blessés ont été hospitalisés à Nador, au Maroc, souffrant de coupures provoquées par les barbelés et de fractures.
Par Francetv info avec AFP