Ziguinchor: attaque rebelle à Baghanza, Une trentaine de jeunes réquisitionnés par les rebelles pour convoyer le butin dans la foret

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Baghangha, l’une des trois localités de l’arrondissement de Niaguis, cible avant-hier nuit d’une attaque de bandes armées, était sous le choc, toute la journée d’hier. Des individus fortement armés ont fait irruption dans la nuit du jeudi au vendredi dans des localités de l’Arrondissement de Niaguis comme a Baghangha village situé à 27 km de Ziguinchor dans la Communauté rurale d’Adéane, Département de Ziguinchor. Apres avoir pillé des boutiques, attaqué certaines maisons, dépouillé des habitants, ils ont réquisitionné des jeunes du village pour convoyer leur butin dans la forêt. Des jeunes une trentaine d’années qui ont parcouru des kilomètres dans la forêt pour transporter marchandises et autres biens volés. Ce n’est que dans l’après-midi d’hier vendredi, vers 17 heures que la tension a baissé lorsque ces jeunes, libérés par les éléments armés, sont revenus sains et saufs.

Selon nos sources, le Président de la Communauté Rurale d’Adéane Ibrahima Diédhiou aurait échappé de justesse à la furie des assaillants qui ont réussi à emporté ses téléphones portables. Sous le choc, les populations de Baghangha ont manifesté leur colère hier matin, vendredi 21 septembre, barrant la route, paralysant ainsi pendant plusieurs heures la circulation sur cet axe du sud. Des populations qui ne cessent de réclamer le retour de cantonnements militaires dans cette zone. Une vieille doléance qui tarde à être satisfaite. Et les marches et autres grognes de ces populations n’ont pas encore eu d’effets escomptés.

Irrité, Ibrahima Keita, le porte parole des manifestants, s’explique difficilement sur ce qu’il qualifie d’ « indifférence des militaires », car pour lui, si les rebelles avaient tué tout le village personne n’aurait crié au scandale. De 2 heures à 4 heures du matin ils ont eu le temps de faire ce qu’ils veulent dans le village avant de se retirer sans être inquiétés.
Arrivée sur les lieux le matin aux environs de 8 heures, l’armée a sécurisé la zone avant de se lancer à la recherche des jeunes enlevés. L’inquiétude grandissant toute la journée, les populations craignaient surtout le spectre de Diagnon avec le massacre de dix jeunes par des rebelles, il ya quelques mois.

Des populations de l’axe Sud sont confrontées à un réel problème de sécurité, une question lancinante qui n’a toujours pas trouvé de réponse. Conséquence, les rebelles font de cette partie de la région leur zone de prédilection y perpétrant attaques et autres braquages. Ce qui installe la psychose chez les populations de cette route du Sud à la fois inquiètes et anxieuses. Excédées par la récurrence de ces attaques dans cette zone les populations sont aujourd’hui très remontées contre les autorités face à l’insécurité ambiante qui règne dans leurs différentes localités.

Pour rappel, c’est la deuxième fois que cette localité a reçu la visite d’éléments armés en l’espace de quelques mois. La veille de la dernière présidentielle, ils y avaient fait irruption nuitamment, dévalisant les boutiques et bastonnant violemment certains habitants. Aussi, dans les années 1990, Baghagha était-il également la cible d’éléments armés supposés appartenir au Mfdc. Plusieurs attaques avaient été perpétrées dans la localité et un imam y avait même été égorgé, contraignant des populations à l’exil forcé pendant plusieurs années.

sudonline.sn

1 COMMENTAIRE

  1. Le MFDC est en train de se constituer un stock de nourriture pour l’intendance de ses combattants pour des mois, au moment où naïvement, notre Gouvernement nous parle de bonnes volontés venues de tous les sens ! Je suis très peiné de constater que le Président Macky Sall, de bonne foi croit à ce que lui disent des émissaires qui sont eux-mêmes intoxiqués par les rebelles qui ne donnent des gages de bonne volonté que durant la période des pluies. Tout observateur averti sait qu »e pendant cette saison des pluies, ce mouvement « bluff pour que l’Armée Nationale baisse la garde, arrête ses offensives jusqu’au mois de novembre, avant qu’ils ne reprennent de plus belles les attaques, meurtres et vols ! Aucune rebellion, de quelques pays démocratiques n’a déposé les armes, avant de passer à la table de négociations sans y avoir été contrainte par un rapport des forces qui leur était défavorable . Si nous perdons de vue cette réalité objective, nous risquerions de déchanter dans quelques mois , quand les combats vont redoubler d’intensité. Notre amée Nationale aurait dû continuer à remplir la mission qui lui avait été assignée parallèlement aux démarches des politique mais pas arrêter les offensives qui donnent du répit aux rebelles . A mon avis, il est du devoir de notre Etat – Major des Forces Armées Nationales de dire la vérité du terrain à nos Gouvernants qui devraient donner l’ordre de pousser les représailles jusqu’à la lisière de la Gambie et de la Giuinée Bissao sans compromettre nos bonnes relations avec ses deux pays frères, quoi qu’on dise !

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