10 années d’escroqueries, et un monument pour les symboliser

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Alfred Capus a défini l’escroquerie comme « une bonne affaire qui a rencontré une mauvaise foi ». Si l’on rapporte cette définition au magistère d’Abdoulaye Wade (sa famille, leurs complices et valets, de minables transhumans en majorité), ce dernier a bénéficié en Mars 2000 d’une bonne affaire, à savoir des conditions plus que favorables pour accomplir confortablement son mandat, produire des résultats, et sortir par la grande porte. Mais c’était sans compter avec l’incommensurable mauvaise foi du personnage, ses capacités d’imposture, sa cupidité sans limite, son attrait pour le mensonge.

Tout le magistère de Wade, pour les 10 années qui viennent de passer, peut se résumer en un seul mot « ESCROQUERIE »

1° Escroquerie sur sa propre personne.

Sur son âge, il ne fait de doute pour personne qu’Abdoulaye raconte des balivernes. Il est de très loin le président le plus vieux et le plus sénile au monde.

Aucun des diplômes dont il se prévaut, aucune des nombreuses compétences dont il se targue, n’a jamais été démontré par des faits ou des résultats. Le soi-disant juriste qu’il est n’est pas capable de poser des actes sans violer grossièrement les lois ou sans tripatouiller une constitution qu’il s’est pourtant fait tailler sur mesure à son arrivée. Le soi-disant économiste qu’il est a complètement déstructuré notre économie et divisé par deux le taux de croissance.

2° Escroquerie au point de vue politique

Le soi-disant génie politique qu’il est a dû s’opposer pendant 26 longues années avant de parvenir enfin au pouvoir, à l’âge ou d’autres prennent définitivement leur retraite, et il y est parvenu seulement parce qu’il a été soutenu et cautionné par ceux qu’il hait aujourd’hui, les Niasse, Bathily, Dansokho, Talla Sylla, etc…..

Une fois au pouvoir, la période de grâce passée, et la caution de ses anciens alliés expirée, Wade est lamentablement réduit à tripatouiller tout le processus électoral, à en ôter toutes les garanties de transparence, et à frauder pour espérer obtenir ne fusse qu’un second mandat. Pour éviter de se faire cracher dessus ou de se faire lyncher par des populations qui ne peuvent plus le voir en peinture depuis qu’elles ont découvert sa supercherie, il se déplace avec une armée de forces de l’ordre et dépense des millions pour se fabriquer des foules.

Lorsqu’il appelle les électeurs à participer à ses élections boycottées par son opposition, c’est plus de 80 % des sénégalais qui lui répondent « merd…. ». Et lorsque les sénégalais décident de le lui répéter par la voie des urnes, c’est jusque dans son propre bureau de vote, dans celui de sa femme et dans celui de son fils qu’ils le font, comme un certain 22 Mars 2009.

Wade ne suit en réalité aucune idéologie, ni libérale, ni socialiste, ni autre chose. Peut-être qu’il ne les comprend même pas. Sa seule idéologie, c’est l’argent, et exclusivement mal acquis. Aujourd’hui, son nom ne suscite plus que de la haine, tout ce à quoi ce nom est associé est automatiquement rejeté, même jusqu’à un simple concert pour la cause haïtienne. Quiconque est vu lui serrant la main ou sortant du palais est automatiquement suspect.

C’est conscient de ce qui l’attend et attend sa famille qu’il a été obligé de déclarer sa candidature, à la place d’un fils décidément incapable en tout, une candidature en laquelle Wade est le premier à ne pas y croire, et s’attelant à saboter le code électoral, à supprimer le second tour, à multiplier par 20 (par rapport à 2000) la caution des candidats, à virer le président de la Cena et nommant à nouveau discrétionnairement un autre valet, a museler les journalistes le jour du scrutin, et bien d’autres encore

3° Escroquerie sur toute sa gestion.

Il n’y pas un seul indicateur de performance au sujet duquel le Sénégal n’a pas reculé.

– L’Indice de Développement Humain. Le Sénégal recule d’année en année et se dispute la dernière place

– L’indice de corruption de 2008 démontre qu’elle a été démocratisée au Sénégal selon Transparency International. En 2009 le Sénégal perd même 14 autres places,

– Le taux de croissance moyen est passé de 5,5 % avant 2000 à moins de 3 %

– Au Forum Economique de Davos, le Sénégal est passé de la 79ème à la 100ème place

– Le Doing Business 2008 avait fait reculer le Sénégal à la 162ème place

– Un sondage d’Afrobaromètre publié en Mai 2009 classe le Sénégal parmi les 4 pays où la démocratie est en déclin ou en danger

– En matière de liberté de la presse, le Sénégal recule sans cesse selon Reporter Sans Frontière

– Inutile d’évoquer la baisse du pouvoir d’achat des ménages, la hausse de la pauvreté, la montée en flèche des prix ou les pénuries en tous genres

Toute la gestion de Wade (bien aidé par sa famille et leurs valets) se résume à du pillage, à des marchés fictifs, à des surfacturations grossières, à des détournements, à du maquillage des chiffres, à des mensonges sur un bilan. Aucun secteur n’est épargné par la régression et les pillages. Mêmes les morts ne sont pas épargnés par la cupidité de Wade qui n’a pas renoncé à s’accaparer de certains cimetières par boulimie foncière.

Wade a également passé son magistère à se faire humilier, et à faire humilier le Sénégal par la même occasion. Il est la risée du monde entier et de la presse occidentale qui le qualifie tantôt de corrupteur minable, tantôt de comédien, tantôt de mégalomane, tantôt de menteur tout simplement. Il s’incruste à tous les débats, à toutes les rencontres, dans tous les conflits, se présente personnellement aux invitations les plus insignifiantes.

4° Et un monument pour symboliser toute cette escroquerie

Tout africain qui a eu vent de ce monument et du procédé qui a conduit à son érection doit se sentir insulté et humilié

– Ce monument symbolise 10 années de mensonges

Wade qualifie son monument d’Africain, et paradoxalement il en revendique seul la paternité et la propriété. Un monument supposé appartenir à l’Afrique alors qu’aucune organisation africaine, voire même régionale ne s’est associée à l’idée ou à la réalisation, ni de près ni de loin, ni en amont, ni en aval. Par pure escroquerie, Wade justifie le qualificatif d’africain à son monument parce qu’un certain Obasanjo, en visite au Sénégal, avait été invité à poser la première pierre du monument, et vu que par coïncidence Obasanjo assurait à la même période la présidence tournante de l’Union Africaine, cela est suffisant à Abdoulaye Wade pour donner qualité d’Africain à son monument. Ben voyons ! Et où est Obasanjo aujourd’hui ? Quel texte ou résolution a été laissé derrière lui lorsqu’il a quitté la présidence de l’UA ?

Si on suivait cette logique stupide de Wade, le monument aurait été « Européen » si c’était Sarkozy, au moment où il assurait la présidence tournante de l’Union Européenne, qui avait été invité par Wade à poser la 1ère pierre.

Mais une telle ânerie ne saurait surprendre lorsque l’on se rappelle que c’est le même Abdoulaye Wade qui avait qualifié de « pure tradition africaine » un acte minable de corruption en remettant une valise de près de 100 millions de cfa en devises, détournés des maigres deniers publics, à un fonctionnaire international.

– Ce monument symbolise 10 années de boulimie foncière et de pillage

Abdoulaye Wade, si libertin avec le foncier sénégalais, soustrait 30 hectares de terre de la capitale appartenant à tous les contribuables. Une surface de 300.000 mètres carrés subdivisés en quatre titres fonciers, dans une zone où le mètre carré couterait 200.000 à 250.000 fcfa à n’importe quel pauvre contribuable

Il choisit son complice, un parfait délinquant doublé d’un transhuman, un certain Mbackiyou Faye, à qui il troque le tout, non pas à 60 ou 70 milliards, mais à un peu plus d’un milliard de cfa, jamais perçus par le trésor d’ailleurs.

Objectif déclaré de la transaction surréaliste : le délinquant notoire s’engage à financer en contrepartie la construction du monument pour la somme de +ou- 12 milliards. Pour l’y aider d’ailleurs, Abdoulaye Wade fait aussitôt acheter à 27 Milliards par l’institution publique qu’est l’IPRES une petite portion de 18 Hectares de ces terres, soit à 180.000 le mètre carré, cédé quelques mois plus tôt à un peu plus de 4000 f le mètre carré.

Si on résume à ce stade ce que les sénégalais ont perdu, il s’agit de :

– 75 Milliards, l’estimation réaliste des terres dérobées

– 27 Milliards ponctionnés de la caisse des retraités

– 12 Milliards jetés par la fenêtre sur un monument

– 30 Milliards de perte potantielle sur les 12 hectares restants à vendre

– Soit un total de 144 milliards volés pour dit-on symboliser la renaissance africaine. Quelle pire insulte à l’Afrique que celle-là ?

Voilà où se situe d’abord le vrai problème de ce monument, un problème qui n’a ni religion, ni frontière. Un problème qui concerne imams, prêtres, curés, khalifes, évêques, sénégalais, maliens, burkinabé, les amis de l’Afrique, etc………

Il est indéniable que les 10 années qui viennent de s’écouler ont été catastrophiques pour le Sénégal, au point de vue économique, mais surtout moral. Le seul mérite du magistère de Wade aura été de mettre un nom et un visage sur toutes les charognes du pays. Aujourd’hui nous savons qui est patriote ou opportuniste, qui est marabout ou charlatan, qui est guide confrérique ou imposteur enturbanné, qui est journaliste ou mercenaire, qui est croyant ou simulateur, qui est utile à la société ou parasite, ……..

Même si on peut reprocher à juste titre aux sénégalais d’être trop fatalistes ou attentistes, il faut reconnaître qu’au Sénégal, après seulement un mandat de 7 ans d’une président bouffon, les électeurs étaient déjà plus que déterminés à en finir avant de subir une mascarade électorale qui a plongé le pays dans un climat de deuil au soir de la proclamation des résultats fabriqués. A à peine 5 ans de règne, ce président suscitait beaucoup de haine, de mépris, de rejet, et de détermination à en finir. Alors qu’il a fallu 40 ans de pouvoir pour que les sénégalais se radicalisent contre le régime socialiste.

Même dans la majorité des pays africains, les présidents ont l’habitude de régner pendant 15 ou 20 ans, voire plus, avant que la population ne se radicalise ou que les tendances électorales ne commencent à s’inverser. Wade quant à lui à dû frauder grossièrement pour avoir juste un second mandat après 7 ans, a vu la même année sa 2ème législative boycottée à plus de 80 % des électeurs à l’appel de l’opposition, a vu ses sénatoriales boudés par tous. Il a lamentablement perdu ses 2ème élections locales qu’il a dû reporter 5 fois pour reculer sa défaite qui aurait été plus cuisante si les brigades anti-fraude avait été étendues dans les coins les plus reculés du pays.

Les choses sont donc claires. Le choix des sénégalais d’en finir avec Wade et sa clique ne fait aucun doute. Ceux qui ont de la chance finiront en prison comme le minable Serigne Mbacké Ndiaye l’a prédit, les autres finiront peut-être lynchés ou pourchassés toute leur vie. La fin est proche, ce n’est pas le moment de se relâcher. Il faut accentuer la lutte contre la charogne, et de préférence par la manière forte, le seul langage que la charogne redoute.

MARVEL

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